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Les inspections du ministère de l'Intérieur (IGA, IGPN et IGGN) font état d'« une corrélation très significative » entre l'évolution de la délinquance de rue et la densité de caméras installées sur la voie publique. L'impact de la vidéo en matière de prévention « paraît très significatif dans les villes ayant une forte densité de caméras tant pour les agressions contre les personnes que pour les vols simples et les cambriolages ». En revanche, l'effet « paraît moins net » pour les destructions et dégradations. C'est la conclusion à laquelle aboutissent deux inspecteurs généraux de l'administration, Didier Chabrol et Philippe Debrosse, un colonel de gendarmerie, René Mertes, et un inspecteur général de la police, Jean-Pierre Sallaz, dans un « rapport complémentaire sur l'efficacité de la vidéoprotection ». Commandé en mai 2010 par Michel Bart, alors directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, ce document a été remis en novembre 2010 puis est resté confidentiel, jusqu'à sa mise en ligne par la place Beauvau au début du mois d'août 2011. Il comprend par ailleurs un chapitre spécifiquement consacré à la vidéosurveillance dans les transports en commun (AEF Sécurité globale n°234003).
Le réseau de vidéosurveillance dans les transports en commun est « très développé » et « ne paraît pas avoir suscité, de la part des élus locaux responsables in fine, les mêmes réserves que l'implantation de caméras sur la voie publique. » Dans le chapitre consacré aux transports de leur « rapport complémentaire sur l'efficacité de la vidéoprotection », remis au ministre de l'Intérieur en novembre 2010 et rendu public début août 2011 (AEF Sécurité globale n°234007), les inspecteurs généraux de l'administration, Didier Charbol et Philippe Debrosse, le colonel de gendarmerie, René Mertes, et l'inspecteur général de la police nationale, Jean-Pierre Sallaz, indiquent que les limites du développement des caméras dans les trains, bus, métros et tramways « sont donc plutôt techniques et financières ». Néanmoins, « de nombreux progrès restent à accomplir » pour intégrer la vidéosurveillance présente dans les transports « au dispositif d'ensemble de coproduction de sécurité. » Cette évolution requiert « des partenariats novateurs ».
« L'État a engagé un programme de triplement en trois ans (2010-2012) du nombre de caméras de surveillance de la voie publique, en tablant sur l'efficacité de cette technologie pour prévenir les faits de délinquance et améliorer les capacités opérationnelles des forces de sécurité en matière d'interpellation, d'enquête et de maintien de l'ordre », explique la Cour des Comptes dans son rapport sur l'organisation et la gestion des forces de sécurité publique, rendu public jeudi 7 juillet 2011 (AEF Sécurité globale n°236549). « Ce programme nécessite un investissement qu'on peut estimer à 300 millions d'euros, subventionné, en moyenne, à hauteur de 40 % par l'État, au moyen du FIPD (fonds interministériel de prévention de la délinquance), doté de 30 millions d'euros en 2010. Les collectivités territoriales financent 60 % de l'investissement et supportent les dépenses de fonctionnement, de l'ordre de 300 millions d'euros par an. En conséquence, il aurait été souhaitable, notamment du fait de l'importance des sommes en jeu, qu'une évaluation de l'efficacité de la vidéosurveillance accompagne, sinon précède, la mise en oeuvre, de ce plan de développement accéléré », affirme la Cour.
« Il me semble que l'on a évolué de manière sérieuse sur le plan des idées sur la surveillance », déclare Philippe Melchior. Dans un entretien à AEF Sécurité globale, l'ancien inspecteur général de l'administration et ancien président du comité stratégique de la vidéosurveillance tire un bilan de son action depuis 2005. « Les projets sont en moyenne 40 % moins chers qu'il y a trois ans et les images fournissent quelque chose d'utilisable pour des procédures judiciaires », souligne-t-il. Il défend également le premier rapport de l'IGA (Inspection générale de l'administration) sur la vidéosurveillance : « Le rapport des inspecteurs n'est pas scientifique - on leur a donné quelques mois à peine - mais il est honnête, ses conclusions sont au-delà de la marge d'erreur et il apporte de vrais enseignements ». Selon lui, « la vidéo est encore plus efficace dans les villes petites et moyennes, même avec des dispositifs simples et moins coûteux ». De façon générale, la mise en place d'un dispositif de vidéosurveillance « doit aussi être l'occasion d'un plan qui la dépasse ». « J'ai constaté que les maires qui avaient monté des actions vertueuses de vidéosurveillance n'ont pas fait que cela », souligne Philippe Melchior, désormais à la retraite mais qui poursuit des activités de conseil dans le secteur privé.
« La dernière étude des inspections générales du ministère de l'Intérieur sur la vidéoprotection, qui n'a pas encore été publiée, a effectué un 'focus' sur les transports publics (AEF Sécurité globale n°262215). Elle montre que le frein au développement des caméras dans les transports n'est pas idéologique, mais surtout financier, et technique », indique Jean-Louis Blanchou, responsable du comité de pilotage pour le développement de la vidéoprotection au ministère de l'Intérieur et délégué interministériel à la sécurité privée, lundi 6 décembre 2010. Il s'exprimait devant une cinquantaine de personnes dans le cadre d'une conférence organisée par l'AN2V (Association nationale des villes vidéosurveillées) consacrée aux « coûts de la vidéosurveillance ». Dans son intervention, Jean-Louis Blanchou plaide pour une diminution des coûts d'installation des dispositifs de vidéosurveillance : « En 2010, le comité de pilotage pour le développement de la vidéoprotection a financé 760 projets de vidéo, soit environ 8 000 caméras pour un montant de 32 millions d'euros. En 2011, je pense que nous aurons à peu près la même somme, mais nous avons l'objectif de financer davantage de caméras ».
Mercredi 25 janvier 2023, ICPF a annoncé ouvrir son capital à hauteur de 30 % par le biais d’une levée de fonds de 4 millions d’euros réalisée auprès de la société d’investissement CITA. Objectif : permettre à cet organisme de certification qualité, qui est accrédité par le Cofrac pour délivrer Qualiopi - cette activité représentant l’essentiel de son chiffre d’affaires, de lancer en septembre 2023 une nouvelle version de sa plateforme numérique avec pour ambition de proposer aux autres organismes certificateurs "une plateforme intégrée de gestion de leurs propres offres de certification, d’évaluation ou d’inspection", explique à AEF info François Galinou, le président d’ICPF. L'organisme souhaite également "déployer une offre de mise en relation entre les certificateurs et les organismes de formation qui ne savent pas nécessairement se faire habiliter sur Qualiopi."