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« Il y a eu des repérages de communications téléphoniques, ce qui est tout à fait différent d'une écoute, qui ne permettent pas de connaître la teneur de conversations. Il s'agissait de rechercher l'auteur de la divulgation, présent à l'intérieur de l'administration, de procédures judiciaires, ce qui est tout à fait scandaleux. » C'est ce que déclare Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, jeudi 1er septembre 2011, au micro de « France Info » en réaction aux révélations du journal « Le Monde » selon lequel la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) a procédé à l'examen des appels téléphoniques passés par le journaliste Gérard Davet afin d'identifier ses sources dans l'affaire Bettencourt. Pour le quotidien, les services secrets « ont violé la loi du 4 janvier 2010 » qui dispose qu' « il ne peut être porté atteinte, directement ou indirectement, au secret des sources ». Pour Claude Guéant, « la justice dira si [le repérage des communications d'un journaliste par la DCRI] était normal ».
La délégation parlementaire au renseignement créée par la loi du 9 octobre 2007 a rendu son premier rapport, lundi 21 février 2011. Ses recommandations et observations, couvertes par le secret défense, ont été remis au président et au Premier ministre mais n'ont pas été rendues publique. En revanche, la délégation, menée par Jean-Jacques Hyest (sénateur UMP de Seine-et-Marne), a également publié un rapport sur son activité. Dans celui-ci, elle estime en préambule que « compte tenu des pouvoirs parfois exorbitants du droit commun attribués » aux services spécialisés dans le renseignement, « la création de la délégation parlementaire au renseignement doit donc être considérée comme une véritable avancée démocratique ».
Bernard Bajolet, coordonnateur national du renseignement, estime que la création de la DCRI, fusion de la DST avec une partie des renseignements généraux, est « un succès ». C'est ce qu'il affirme dans une audition devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, mercredi 26 janvier 2011. « Cela ne signifie pas pour autant que les deux cultures ont entièrement fusionné, ajoute-t-il. Sans doute faudra-t-il encore du temps pour cela ». Le poste de coordonnateur national du renseignement a été créé à la suite des préconisations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. « [Il] est le point d'entrée privilégié des différents services de renseignement auprès du président de la République. Il conseille le président et s'assure de la coopération optimale entre les services », explique Guy Teissier, président de la commission de la Défense.
« Les risques les plus aigus, aujourd'hui, ce sont les attentats qui peuvent survenir sur notre territoire ; ce sont les prises d'otages de nos ressortissants à l'étranger (…). Face à ces menaces, la différence entre l'intérieur et l'extérieur n'est plus aussi tranchée qu'auparavant. Entre le policier et le militaire, les missions sont de plus en plus complémentaires. Entre sécurité et défense, la continuité est désormais au coeur de notre pensée stratégique », déclare François Fillon lors de l'installation de l'Académie du renseignement, lundi 20 septembre 2010. L'Académie du renseignement, créée par décret du 16 juillet dernier, est chargée de la formation initiale et continue des agents de renseignement (AEF Sécurité globale n°263858). Sa naissance découle des préconisations du Livre blanc sur la sécurité et la défense.