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Le gouvernement britannique souhaite que les statistiques sur la criminalité et la délinquance soient publiées par l'ONS (Office for National Statistics) « de façon indépendante », annonce-t-il, lundi 18 juillet 2011. Il a déposé une déclaration écrite au Parlement dans ce sens. « Nos mesures actuelles sont sources de confusion et n'offrent au public qu'une image partielle » du niveau de la criminalité, indique James Brokenshire, du ministère de l'Intérieur. « Il est dans l'intérêt du public que nous ayons une mesure de la criminalité qui soit claire, pertinente et dans laquelle le public puisse avoir confiance [ …] ». L'indépendance dans la publication des statistiques constitue « une étape importante pour gagner la confiance du public », ajoute-t-il.
Des « différences d'ordres de grandeur, parfois considérables », mais des tendances « rarement divergentes ». C'est la conclusion à laquelle parviennent des chercheurs qui ont confronté les statistiques policières et les résultats des enquêtes de victimation réalisées en Île-de-France tous les deux ans depuis 2001. Leurs conclusions sont présentées dans une « note rapide » de l'IAU (Institut d'aménagement et d'urbanisme) d'Île-de-France et du Cesdip (Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales), datée de mars 2011. Comparant les données policières issues de l'état 4001 et les déclarations des victimes franciliennes, David Bon, Philippe Robert et Renée Zauberman estiment que les divergences sur le nombre d'affaires « s'expliquent le plus souvent, mais pas toujours ou pas complètement, par la propension des victimes à déposer plainte ». Ils indiquent aussi que « les données policières rendent moins bien compte des inflexions ou changements de tendance ». Selon les chercheurs, « il faut y voir l'effet d'une inertie institutionnelle, peut-être aussi celui de doctrines d'action qui sont moins évidentes à saisir ».
La responsabilité de la publication des statistiques en matière de criminalité en Grande-Bretagne relèvera désormais d'un organisme indépendant, et non plus du ministère de l'Intérieur. C'est ce qu'a annoncé Theresa May, ministre de l'Intérieur britannique, jeudi 20 janvier 2011. Elle a chargé Jil Matheson, le statisticien national, « d'établir un rapport indépendant sur la façon de collecter et de publier les statistiques de la criminalité ». Le but est « d'améliorer la confiance des citoyens » dans ces données. Jil Matheson doit travailler avec des « partenaires clés », et rendre son rapport en avril 2011, pour que les changements soient mis en application dès avril 2012.
« En quelques années, la statistique suisse en matière de criminalité a fait l'objet d'une modernisation prégnante. » C'est ce qu'indique le rapport annuel de l'ONDRP (voir notre dossier), qui cite la « statistique policière de la criminalité », révisée entre 2006 et 2008. « Avant cette date les autorités policières de chaque canton de la fédération transmettaient à l'OFS (office fédéral de la statistique) un extrait de leur banque de données. » L'ensemble de ces données réunies traduisait alors la statistique policière nationale de la criminalité. Désormais, les règles de saisie et les principes d'exploitation ont été uniformisés nationalement. En outre, « afin d'offrir une meilleure couverture des infractions enregistrées par les autorités de police », les statistiques prennent en compte à la fois les informations ayant fait l'objet d'une plainte et les informations sur la délinquance poursuivie par la police.