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« Le nombre de créateurs d'entreprise parmi le millier de docteurs Cifre diplômés chaque année est de l'ordre du pourcent », soit une dizaine. C'est ce que révèle Clarisse Angelier, responsable du service Cifre à l'ANRT (Association nationale de la recherche et de la technologie), lors d'une table ronde intitulée « de la recherche à l'entreprise : les bonnes pratiques de l'innovation partenariale » à l'université d'été du Medef sur le campus HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines), vendredi 2 septembre 2011 (AEF n°233730). Elle y présente les premiers résultats d'une enquête menée par l'ANRT sur les docteurs Cifre ayant créé leur entreprise, à paraître en octobre prochain avec le concours des éditions Eyrolles. En prolongement de cette enquête, Clarisse Angelier annonce que l'ANRT compte « travailler à l'élaboration d'un programme d'aide à la sensibilisation et à l'accompagnement des docteurs intéressés par la création d'entreprise, en collaboration avec des entreprises, des universités et des institutions ». Le Medef « a pris date » pour y participer. « On peut se prendre à rêver d'un institut spécialisé dédié aux doctorants et à l'entreprise innovante », lance-t-elle.
« Face aux menaces que font planer les tentations de réduction des niches fiscales, le Medef va se battre et s'arc-bouter pour défendre le coeur du crédit impôt recherche », déclare à AEF Hugues-Arnaud Mayer, président de la commission « innovation, enseignement supérieur et nouveaux business » de l'organisation patronale, vendredi 2 septembre 2011, à l'université d'été du Medef sur le campus HEC de Jouy-en-Josas (Yvelines). « Nous allons travailler à quantifier les effets du CIR et montrer quels impacts il a sur la compétitivité des entreprises – tout particulièrement les start-up et les PME – et sur l'attractivité du pays pour les investissements en R&D. Et s'il s'avère que certains profitent d'un effet d'aubaine, que ce soit parmi les grands groupes ou les sociétés de conseil, nous sommes prêts à faire un 'deal' pour aider à les identifier et à négocier des aménagements du dispositif qui corrigent de tels effets. Mais il ne faut en aucun cas renier une mesure aussi essentielle. »
« Le problème est qu'aujourd'hui encore, le doctorat n'est pas considéré comme une formation mais comme un pré-engagement à faire de la recherche toute sa vie, et vécu comme un sacerdoce », regrette Sylvie Delassus, VP communication de Cellectis, entreprise de biotechnologies créée il y a une dizaine d'années. Elle réagit à l'occasion d'une table ronde ayant pour thème « Pourquoi les docteurs intéressent-ils les entreprises étrangères et pas les entreprises françaises ? » lors des Rencontres universités-entreprises organisées par AEF, jeudi 27 mai 2010, au Cnit-Paris La Défense. Pour Ludovic Garattini de la CJC et délégué d'Eurodoc (Conseil européen des doctorants et jeunes docteurs), « il y a encore une méconnaissance de ce qu'est un chercheur de la part des entreprises, et du potentiel entrepreneurial des chercheurs de la part des universités ». Il ajoute que « dans les universités, il y a aussi une certaine idéologie, surtout dans les SHS, sur les débouchés de la recherche ».
L'enquête de l'ANRT sur le devenir professionnel des anciens doctorants ayant bénéficié du dispositif Cifre, depuis sa création en 1981, met en évidence un temps d'accès à l'emploi court : « Parmi les docteurs, 96 % ont accédé à l'emploi en un an au plus, dont 90 % en un maximum de six mois. ». Il est également précisé que « plus de six docteurs sur dix ont été recrutés dans l'entreprise (42 %) ou le laboratoire (16 %) partenaire de la Cifre, les autres étant recrutés ailleurs ».
En 2007, 1 185 Cifre (convention industrielle de formation par la recherche) ont été conclues pour un engagement du ministère chargé de la recherche de 47 M€ (millions d'euros), selon un rapport de la DGRI (Direction générale de la recherche et de l'innovation) du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce document, daté de juin 2008 et mis en ligne récemment, s'intitule "recherche et développement, innovation et partenariats".