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« Alors que l'artisanat du bâtiment retrouve tout juste le chemin de la croissance (+2,5 % de l'activité au 2e trimestre 2011), les mesures envisagées pour réduire le déficit public inquiètent fortement la Capeb », affirme Patrick Liébus, président de la confédération, lors d'une conférence de presse, mercredi 7 septembre 2011. À cette occasion, il est en effet revenu sur les mesures annoncées par le Premier ministre François Fillon le 24 août 2011 (AEF n°234295 ). La Cabeb s'inquiète notamment de l'effet sur l'emploi de la limitation, pour les employeurs, de l'exonération des charges sociales sur les heures supplémentaires du fait de leur réintégration dans la base de calcul des allégements « Fillon » sur les bas salaires (AEF n°234295 ).
Supprimer les niches sociales les moins efficaces en termes de soutien à l'activité à hauteur de 10 milliards d'euros : c'est ce que propose l'IGF (Inspection générale des finances) dans un rapport remis fin juin 2011 au gouvernement dont la synthèse est rendue publique lundi 29 août 2011 par le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État. Sollicité en avril 2010 par Bercy sur demande du Premier ministre, François Fillon, le Comité d'évaluation des dépenses fiscales et des niches sociales estime qu'une telle mesure aurait un effet « mesuré » avec « une moindre activité de 0,3 point de PIB » et « un déficit d'emplois de 55 000 » à un horizon de dix ans. À l'inverse, « la suppression à hauteur de 10 milliards d'euros des niches les plus efficaces sur l'activité conduirait […] à une moindre activité de 1,1 point de PIB et un emploi inférieur d'au moins 145 000 par rapport à la situation où ces niches ne seraient pas supprimées ».
« Nous proposons d'intégrer les heures supplémentaires dans le calcul des allégements généraux de charges, de façon à préserver les avantages sociaux et fiscaux des heures supplémentaires tout en limitant les effets d'aubaine et d'optimisation pour les entreprises », annonce le Premier ministre, François Fillon, mercredi 24 août 2011, à l'occasion d'une conférence de presse. C'est l'une des mesures que le gouvernement proposera au Parlement dès la rentrée, en vue de respecter ses objectifs de réduction des déficits publics malgré des prévisions de croissance revues à la baisse. « Il s'agit de prolonger l'annualisation [du calcul de la réduction générale de charges, (AEF n°248967)] décidée l'an dernier, et nullement de remettre en cause la loi Tepa qui a fait des heures supplémentaires un instrument pour la flexibilité en entreprise et pour le pouvoir d'achat des salariés », précise le chef du gouvernement.
« La reprise annoncée dans l'artisanat du bâtiment de 2 % pour 2011, ne doit pas masquer une autre réalité, celle des difficultés de trésorerie croissantes pour les entreprises », déclare Patrick Liébus, président de la Capeb, en clôture des « journées de la construction » organisées du mercredi 6 au vendredi 8 avril à Lyon. Selon la Capeb, l'activité du secteur repart à la hausse, qu'il s'agisse des constructions neuves (+3 %), des travaux d'entretien-rénovation (+0,5 %), notamment appuyés par les travaux d'amélioration de la performance énergétique des logements (+2,5 %). « Des signes de changement apparaissent dans les carnets de commandes de nos 380 000 entreprises artisanales », précise le président de la Capeb. « Mais l'heure n'est pas à l'euphorie, nous ne sommes pas définitivement sortis de la crise. »
La situation de l'emploi au sein de l'artisanat du bâtiment reste encore fragile en 2010 avec une perte de 15 000 emplois. Pourtant, elle devrait s'améliorer en 2011. C'est le constat effectué par la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) dans son bilan annuel présenté mercredi 12 janvier 2011. Selon la confédération, il faudra même certainement attendre 2012 pour que le secteur du bâtiment reparte sur des bases solides. « Dans l'immédiat et pour 2011, les entreprises artisanales vont poursuivre leurs efforts de formation entrepris l'année écoulée. Pour le premier semestre, 6 % envisagent des embauches de salariés qualifiés et 91 % déclarent maintenir leurs effectifs actuels », explique Patrick Liébus, président de la Capeb.
« Notre conseil d'administration a eu un très long débat. Les deux scénarios, tant celui de l'Opca de la Construction que celui [interprofessionnel] de l'artisanat, ont été étudiés avec beaucoup d'attention. Le choix de l'Opca de la Construction a tout de même été un crève-cœur, politiquement cela n'a pas été facile. C'est la victoire de la raison sur le cœur », indique à l'AEF Patrick Liébus, président de la Capeb. Réunie en conseil d'administration mardi 6 juillet 2010 (AEF n°264585), la Capeb s'est prononcée en faveur de l'accord portant création d'un Opca unique du secteur la construction. Sur 23 administrateurs, onze ont voté pour l'Opca de la Construction, dix pour celui de l'artisanat et deux se sont abstenus.