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113 sénateurs (UMP, Nouveau Centre et non inscrits) demandent à Luc Chatel « de faire retirer la mention de la théorie du genre présentée dans les manuels de SVT par Hatier, Hachette, Bordas et, à tout le moins, de s'opposer à ce qu'ils soient utilisés en classe », dans une lettre adressée au ministre de l'Éducation nationale, mise en ligne sur internet et datée du 12 septembre 2011. Ils demandent également « d'instituer un label 'Éducation nationale' pour les manuels respectant strictement les directives du programme données par le ministère » et « de faire participer des parlementaires à la validation des manuels au sein de la direction générale de l'enseignement scolaire ».
« Le groupe parlementaire UMP, par la voix de son président Christian Jacob, a souhaité constituer une mission parlementaire sur les programmes scolaires. C'est toujours utile que le Parlement réfléchisse à l'organisation du système éducatif et sur les programmes », déclare Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, en marge d'un déplacement de rentrée à l'école Paul-Doumer du Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne), lundi 5 septembre 2011.
« Nous avons l'honneur d'attirer votre attention sur la 'la théorie du genre sexuel', présente dans certains manuels de sciences et vie de la terre de classe de première. […]. Il est du devoir de l'État de mieux contrôler le contenu des manuels scolaires dont disposent les lycéens et nous comptons sur votre action afin de retirer des lycées les manuels qui présentent cette théorie. C'est l'éducation de nos enfants qui est en jeu », écrivent 80 députés (1) UMP, Nouveau centre et n'appartenant à aucun groupe, dans une lettre adressée à Luc Chatel, le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, datée du 30 août 2011 et dont AEF a eu copie. Les parlementaires demandent que les manuels qui présentent cette théorie soient remplacés, pour cette année, par les manuels de l'année précédente.
« Nous n'avons pas reconnu de maladresses dans nos ouvrages », fait savoir la maison d'édition Bordas à AEF le 1er août 2011, au sujet des programmes de SVT de première L et ES. Par ailleurs, poursuit un porte-parole de la maison d'édition, « le ministère a demandé à voir tous les ouvrages début juin et ne nous a communiqué aucune recommandation particulière », affirme-t-il. Une « note argumentaire » envoyée par « la conseillère parlementaire de Luc Chatel » au député de la Gironde Jean-Paul Garraud (UMP) le 20 juillet 2011, et dont AEF a eu copie, avance : « Certains manuels scolaires semblent surinterpréter les programmes [de SVT] », « notamment le manuel Bordas dont la directrice a publiquement reconnu que certains passages pouvaient être maladroits » (AEF n°235158).
« Certains manuels scolaires semblent surinterpréter les programmes [de SVT] », indique une « note argumentaire » envoyée par « la conseillère parlementaire de Luc Chatel » au député de la Gironde Jean-Paul Garraud (UMP) le 20 juillet 2011, dont AEF a eu copie. « Alerté par différentes associations », le député avait questionné le ministre au sujet du programme de sciences de première L et ES. Depuis le début du mois de juin 2011, le secrétariat général de l'enseignement catholique, la Confédération nationale des associations familiales catholiques et Christine Boutin, présidente du parti chrétien démocrate, reprochent au chapitre intitulé « devenir homme ou femme », du nouveau programme de sciences de première L et ES, de faire référence « à la théorie du genre », qui définit « l'identité masculine ou féminine » comme une « orientation » et non plus de manière « anthropologique » (AEF n°239328). Par ailleurs, 14 parlementaires UMP ont adressé en juillet des questions parlementaires écrites à Luc Chatel à ce sujet (AEF n°235255). Aussi Jean-Paul Garraud déclare-t-il sur son blog depuis mercredi 20 juillet 2011 : « Le ministre Luc Chatel vient de me confirmer que cette théorie ne fait absolument pas partie du programme des lycéens. »
Douze députés et deux sénateurs UMP (1) ont adressé au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, Luc Chatel, des questions écrites au sujet des programmes de sciences de première L et ES, indiquent les sites Internet de l'Assemblée nationale et du Sénat, consultés par AEF mercredi 27 juillet 2011. Le chapitre « devenir homme ou femme » de ces programmes parus au JO du 28 août 2010, compte parmi les « compétences exigibles » des élèves : « Différencier, à partir de la confrontation de données biologiques et de représentations sociales ce qui relève : de l'identité sexuelle, des rôles en tant qu'individus sexués et de leurs stéréotypes dans la société, qui relèvent de l'espace social ; de l'orientation sexuelle qui relève de l'intimité des personnes. » Ces questions ont été publiées au « Journal officiel de l'Assemblée nationale » entre le 5 et le 26 juillet 2011 et enregistrées au JO du Sénat les 7 et le 14 juillet 2011.
« Plusieurs d'entre vous attirent notre attention sur la partie des nouveaux programmes de SVT des lycées, concernant la sexualité humaine », écrit Claude Berruer, adjoint au secrétaire général de l'enseignement catholique dans une lettre datée du 27 mai 2011 et adressée au directeurs diocésains dont AEF a eu copie. Il cite le chapitre intitulé « devenir homme ou femme », une partie du programme de première L et ES, qui « fait implicitement référence à la théorie du genre, qui privilégie le 'genre' considéré comme une pure construction sociale, sur la différence sexuelle ». « L'identité masculine ou féminine, selon cette théorie, n'est donc pas un donné anthropologique mais une orientation », explique Claude Berruer qui précise qu'un document voté par le Cnec en 2010 « met en garde contre ces théories ». « Les manuels qui commencent à arriver dans les établissements exploitent, selon des modalités diverses, cette partie du programme. Il est donc utile d'attirer l'attention des chefs d'établissement sur le discernement à apporter dans le choix des manuels pour cette discipline », ajoute-t-il.