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« Nous avons un potentiel de développement considérable mais les établissements d'HAD vont mal : un tiers étaient en déficit fin 2010 », déclare Elisabeth Hubert, présidente de la Fnehad, en ouverture de la 2e journée régionale de l'HAD (Hospitalisation à domicile) en Rhône-Alpes, mardi 27 septembre 2011, à Rillieux-La-Pape (Rhône). « Nos tarifs n'ont pas été revalorisés depuis cinq ans, date de mise en œuvre de la T2A », déplore-t-elle. « Outre la tarification, le secteur doit faire face à l'augmentation du prix des médicaments. L'informatisation et la certification ont également un coût. Paradoxe, alors que les besoins augmentent, certains établissements pourraient fermer », estime-t-elle. Pour Nora Berra, secrétaire d'État chargée de la santé, également présente, « le contexte de rigueur budgétaire ne permet pas d'envisager une revalorisation des tarifs », mais elle reste « ouverte à la mise en place d'un groupe de travail » sur la question.
Élisabeth Hubert, ancienne ministre de la Santé du gouvernement Juppé et auteur d'un rapport sur la médecine de proximité remis fin novembre 2010 à Nicolas Sarkozy, fait le constat six mois après la remise de ses propositions que « bien peu d'entre elles sont reprises ». Elle s'exprime à l'occasion d'une table-ronde organisée mardi 3 mai 2011 au Sénat à l'initiative de l'APVF, présidée par Martin Malvy, sur le thème de la conciliation entre pertinence médicale et continuité des soins alors que le président de la République s'exprime lors d'un déplacement à Fontainebleau, jeudi 5 mai, sur l'amélioration des soins hospitaliers de proximité. La présidente de la Fnehad regrette en particulier qu' « aucune décision n'ait été prise pour que les choses changent dès la rentrée de septembre » s'agissant du modèle d'exercice professionnel proposé aux internes en médecine lors de leur formation universitaire. « Il faut redonner de l'appétence aux jeunes en formation pour un exercice médical conforme aux besoins de la population », souligne Élisabeth Hubert qui déplore que « le seul modèle proposé aux internes soit d'exercer dans un CHU ».
La Fnehad a tenu, jeudi 9 décembre 2010 à Paris, sa 14e journée nationale de l'hospitalisation à domicile. À cette occasion, sa présidente Élisabeth Hubert a tiré un bilan du développement de la HAD. Si elle admet que l'objectif de 15 000 places ouvertes en 2010 - fixé par le président de la République Jacques Chirac en 2005- n'a pas été atteint, elle n'en tire pas un « constat d'échec » : il existe 11 000 places d'hospitalisation fin 2010, 4 millions de journées d'hospitalisation ont été assurées au cours de l'année, et tous les départements ont une autorisation d'exercice en HAD. « Entre 2005 et 2009, le nombre d'établissements a progressé de +120% » a de son côté souligné Xavier Bertrand. Autre avancée : l'hospitalisation à domicile a acquis une plus grande reconnaissance institutionnelle grâce à la loi HPST, « qui garantit l'appellation 'HAD' », a rappelé Xavier Bertrand, et elle est représentée « dans toutes les instances représentatives de la santé » se félicite Élisabeth Hubert . Mais il existe à ses yeux « divers faits qui sont de nature à remettre en cause la pérennité de la HAD », en particulier son faible financement.
Jean-Yves Robin, le directeur de l'Asip santé et Elisabeth Hubert, présidente de la Fnehad, ont annoncé, mardi 18 mai 2010, la signature d'une convention de partenariat pour « la bonne utilisation, la cohérence, la performance, l'interopérabilité, et la sécurité des systèmes d'échange et de partage des données de santé mis en oeuvre dans les systèmes d'HAD ». Selon Elisabeth Hubert, l'hospitalisation à domicile exige « une coordination autour du patient » entre professionnels de la santé libéraux et hospitaliers, du médico-social et psychososocial et intervenants à domicile. Ils doivent pouvoir « échanger des informations tracées et certifiées ». La Fnehad a entamé sa réflexion sur les systèmes d'information en HAD en publiant un livre blanc en juillet 2009. Jean-Yves Robin se félicite de « la maturité du projet de la Fnehad. L'Asip doit maintenant assurer un passage à l'acte. Nous allons définir un cahier des charges, désigner des sites pilote. Dès 2011, la mise en oeuvre devrait démarrer », a-t-il assuré.