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« Fondamentalement, est-ce que la Caisse des dépôts peut assumer une production intégrale de ses prêts sur des taux fixes ? La réponse est non », déclare Benjamin Dubertret, directeur des fonds d'épargne de la Caisse des dépôts, mercredi 28 septembre 2011, lors d'une table ronde sur le modèle économique du logement social, au 72e Congrès de l'USH, à Bordeaux. « Nous avons une ressource variable qui est le livret A et si on pose, en face, des taux fixes, on prend un risque énorme. Donc ce n'est pas possible. Est-ce que c'est souhaitable ? Je ne le crois pas non plus », poursuit-il. Une manière d'adresser une fin de non-recevoir à une demande formulée récemment par le président de la fédération des ESH (AEF Habitat et Urbanisme n°232132). Toutefois, Michel Ceyrac ne demande pas que tous les prêts soient à taux fixe, il suggère plutôt de pouvoir bénéficier d'une part de prêts à taux fixe plus importante qu'actuellement. Un dispositif qu'il propose de financer par un prélèvement sur les bénéfices des fonds d'épargne. De son côté, en marge du débat, Thierry Bert, le délégué général de l'USH, juge que des taux fixes renchériraient le coût des prêts et estime que « ce n'est dans l'intérêt de personne, ni des organismes HLM, ni de la Caisse des dépôts ».
« Le budget de la Nation en matière de logement devrait être en corrélation avec les attentes de la société de construire beaucoup plus et beaucoup moins cher », estime Thierry Repentin à la veille de la présentation en Conseil des ministres du PLF (projet de loi de finances) pour 2012. « Lucide », en ces temps de restriction budgétaire, le président de l'USH qui ouvre à Bordeaux, ce mardi 27 septembre 2011, le 72e congrès du mouvement HLM, espère a minima que les moyens alloués à la construction neuve en 2011 seront reconduits et qu'une solution sera trouvée quant à la prolongation de l'éco-prêt logement social de la Caisse des dépôts. Pour AEF Habitat et Urbanisme, il revient sur le mouvement en cours de regroupement des organismes HLM, l'application du SLS (supplément de loyer de solidarité) dans le parc social et promet, dans le cadre des échéances électorales de 2012, « des débats à forte résonnance » concernant le logement.
« Les conventions d'utilité sociale ne sont pas un système satisfaisant, car il s'agit d'un engagement unilatéral, d'une contractualisation à sens unique : l'État pousse des objectifs sans les assortir de moyens financiers. Il n'y a que les bailleurs sociaux qui s'engagent à construire, à réhabiliter, etc. Or quand on signe un contrat, on ne peut pas demander à une seule partie de s'engager », fait valoir Michel Ceyrac, le président de la Fédération des ESH, lundi 19 septembre 2011, à une semaine de l'ouverture à Bordeaux du congrès national annuel du mouvement HLM (AEF Habitat et Urbanisme n°233951). « L'État doit, [de son côté], s'engager à maintenir un cadre fiscal et des aides à la pierre sur cinq à sept ans », reprend le dirigeant, dont la fédération entend « contribuer à la réflexion sur l'avenir et le financement du logement social ».