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« L'Aeres [Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur] réfléchit à la question de la recherche clinique : il n'y a pas de raison qu'elle soit le parent pauvre de l'évaluation de la recherche. » C'est ce que déclare Didier Houssin, président de l'agence, jeudi 29 septembre 2011, lors d'une rencontre avec la presse. « Il faut arriver, dans les années qui viennent, à organiser une évaluation spécifique de cette recherche hospitalière si importante », ajoute-t-il. L'agence commence aussi à réfléchir aux « très grandes infrastructures de recherche internationales, qui posent la question de savoir comment les évaluer », ainsi qu'aux « nouveaux objets créés par le programme d'investissements d'avenir ». A priori, Didier Houssin pense qu' « un labex ou une unité de recherche, cela se ressemble », mais il estime que « l'Aeres peut aussi porter un regard sur l'impact des investissements d'avenir sur le système d'enseignement supérieur et de recherche dans son ensemble », pour savoir par exemple s'il aura joué son rôle d' « effet de levier » et d' « effet de locomotive » (AEF n°231585).
« Le chantier de la validation des procédures d'évaluation des personnels devrait pouvoir être enclenché [prochainement] », déclare Didier Houssin, président de l'Aeres à l'occasion d'une conférence de presse jeudi 29 septembre 2011. Jusqu'alors, « la situation était en stand-by, compte-tenu de craintes exprimées par la CP-CNU et notamment par son président, Frédéric Sudre. Mais nous avons beaucoup échangé : l'idée n'est pas de faire de cette validation un sujet de prééminence, mais bien de travailler ensemble pour aboutir à des méthodes plus homogènes. La réponse de Frédéric Sudre [le 26 septembre (AEF n°231863) à un précédent courrier de Didier Houssin le 13 septembre (AEF n°232226)] va dans le sens que nous souhaitons », se félicite le président de l'Aeres.
François Hollande, candidat à la primaire socialiste, souhaite « mener, en liaison avec l'OPECST, une évaluation transparente et débattue politiquement de l'ANR, de l'Aeres, permettant de redéfinir les missions de ces deux instances et de redonner des initiatives aux organismes et au Parlement dans l'orientation des grands programmes stratégiques de recherche fondamentale comme orientée ». C'est ce qui ressort de son programme « enseignement supérieur et recherche », rédigé par Geneviève Fioraso, députée PS de l'Isère et le député de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves Le Déaut. Les deux députés se sont appuyés sur un groupe de travail d'une « dizaine d'universitaires et chercheurs ». Le projet de François Hollande est structuré autour de deux axes : « démocratiser l'accès à l'enseignement supérieur et multiplier par deux le nombre de diplômés de l'enseignement supérieur en quinze ans » et « rétablir la confiance avec les chercheurs et les enseignants-chercheurs et assurer la reconnaissance internationale de l'université et de la recherche françaises ».
Une quarantaine de chercheurs et d'enseignants-chercheurs (1) font circuler depuis vendredi 1er juillet 2011, pour signatures, une « lettre ouverte » qui devrait être adressée formellement à la mi-juillet 2011 à Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, pour lui demander « de bien vouloir reconsidérer les critères d'évaluation » utilisés par l'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur). Tout au moins veulent-ils « attirer [son] attention sur quelques-uns des critères que l'Aeres a retenus pour procéder à l'évaluation de l'activité scientifique des équipes de recherche et des établissements universitaires ». Ils affirment en particulier avoir « constaté que ces critères aboutissaient à la dévalorisation des équipes et des établissements », et en concluent que ces critères « paraissent révéler une ignorance des réalités de la recherche ».
« L'Aeres a eu un rôle indirect dans la phase d'évaluation ex-ante des projets du grand emprunt car les données d'évaluation de l'agence, sur les établissements et les unités de recherche, ont été mis à la disposition de ceux qui ont analysé les projets. » Ensuite, « on peut s'attendre à ce que l'agence joue un rôle important dans l'évaluation ex-post des bénéficiaires des investissements d'avenir, mais tout n'est pas encore calé avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et le CGI. » C'est ce que déclare Didier Houssin, nouveau président de l'Aeres (AEF n°240890), lors de son audition à la Mec (mission d'évaluation et de contrôle) de l'Assemblée nationale, mardi 28 juin 2011. Les députés de la mission préparent un rapport sur les « financements extrabudgétaires de la recherche et de l'enseignement supérieur », autrement dit sur l'opération campus et les investissements d'avenir. Ce rapport sera rendu « probablement en septembre ou octobre ». La mission est présidée par Olivier Carré, député UMP du Loiret, et les rapporteurs sont Alain Claeys (SRC, Vienne), Jean-Pierre Gorges (UMP, Eure-et-Loir) et Pierre Lasbordes (UMP, Essonne).
La contractualisation entre l'ANR et l'État « était prématurée tant que la réforme du paysage institutionnel de la recherche n'était pas suffisamment engagée ». C'est ce qu'indique Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, dans sa réponse aux observations de la Cour des comptes sur l'ANR, jointe au rapport public annuel diffusé jeudi 17 février 2011 (AEF n°247929). S'étonnant de l'absence de contrat pluriannuel, les magistrats soulignent dans leur rapport que « la négociation d'un contrat d'objectifs avec l'État apparaît urgente », notamment parce que l'articulation de l'ANR est « à affiner avec les priorités stratégiques de l'État ». « Comme pour tous les opérateurs de recherche, cette contractualisation sera précédée d'une évaluation par l'Aeres qui engagera ses travaux début 2011 », répond Valérie Pécresse, ajoutant que « c'est sur la base des résultats de cette évaluation que s'engagera le dialogue contractuel avec l'ANR ».