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« Nous savons désormais qu'il est techniquement possible de sortir du nucléaire, comme l'a montré le scénario de Négawatt (L'AEF n°231617). Ce qui nous manque maintenant en France, c'est la volonté politique. Sur ce point, l'exemple allemand est un modèle en matière de décision politique, car il ne permet plus aux autres forces politiques d'affirmer qu'il s'agit simplement d'une lubie des écologistes. » C'est ce que déclare Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, vendredi 30 septembre 2011, à l'occasion d'un séminaire de travail commun au parti français et au parti allemand Bündnis 90-die Grünen. Les deux forces politiques lancent une série de séminaires de travail, à Paris le 11 novembre, lors du congrès des Verts européens, puis à Berlin au premier trimestre 2012 afin « d'accroître leur coopération et approfondir leurs propositions en matière économique, énergétique, de logement et d'intégration ». De son côté, Cem Özdemir, co-président du parti Bündnis 90-die Grünen, précise que la décision allemande de sortir du nucléaire, « de facto irréversible », « a ce grand avantage de créer un climat de sécurité pour les investisseurs ».
« La sortie du nucléaire est possible dans 22 ans, à condition de commencer dès aujourd'hui », déclare jeudi 29 septembre 2011 Thierry Salomon, directeur du bureau d'études sur l'optimisation énergétique Izuba et président de l'association Négawatt. Avec la contribution « d'une vingtaine de personnes au total » mêlant « ingénieurs, universitaires, architectes et sociologues », Négawatt qui s'appuie sur un réseau de 500 adhérents a « réactualisé un exercice prospectif fait en 2003 puis réactualisé en 2006, afin de réaliser un scénario de plus en plus crédible », poursuit Thierry Salomon. Ce scénario concerne les mesures que la France pourrait prendre en 2050 afin de « passer à l'ère de l'après-pétrole ». Très attendu par l'ensemble des parties prenantes du monde de l'énergie, ce scénario joue avant tout sur les économies d'énergie, via deux leviers de « sobriété » et « d'efficacité » de la demande. Il fait également le choix de moyens de production énergétique renouvelables, réduisant « drastiquement » les sources fossiles et éliminant la source nucléaire d'ici à 2050.