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« Les écarts de croissance entre la population active te la population âgée, en nette augmentation partout, pourraient accentuer des déséquilibres locaux entre les besoins des populations et les ressources de main d'œuvre disponibles pour y répondre. Ainsi des tensions sur l'emploi dans certains secteurs, tels que les services aux particuliers pourraient survenir. » C'est ce que prévoit l'Insee qui publie, mardi 4 octobre 2011, des scénarios de projection à l'horizon 2030 de l'évolution de la population active en France. Celle-ci pourrait atteindre 31,4 millions de personnes dans deux décennies, augmentant ainsi de 6,5 %. Cette évolution serait essentiellement le résultat de l'évolution du taux d'activité des seniors sous l'effet des différentes réformes des retraites (1993, 2003 et 2010). Puis, après une période de stagnation (2025-2035), la population active augmentera de nouveau « avec l'entrée dans la vie active des générations nombreuses nées après 2000 ». L'âge moyen des actifs de métropole « pourrait passer de 39,6 ans en 2010, à 40,6 ans en 2022 avant de se stabiliser, puis de redescendre à 40,5 ans en 2030 ».
Si le vieillissement de la population touchera toutes les régions françaises à l'horizon 2040, il sera plus ou moins rapide, et dans une région comme la Corse, les personnes âgées de 80 ans et plus pourraient représenter 12,6 % de la population, autant que dans la région Limousin. Or, « à la différence du Limousin, région déjà âgée actuellement, les besoins d'adaptation des politiques publiques seraient particulièrement importants en Corse ou en Alsace puisque les effectifs de cette tranche d'âge y seraient multipliés par 2,6 ». C'est ce que constate l'Insee qui publie ce mardi 7 décembre 2040 une réactualisation des projections démographiques par région. Si le Limousin est la région dont la population est en moyenne la plus âgée aujourd'hui (43,8 ans en moyenne en 2007,mais 47,4 ans prévu en 2040), c'est la Corse qui devrait tenir cette position dans trois décennies avec un âge moyen de 48,9 ans en 2040.
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« Dans cinquante ans, la France pourrait compter 200 000 centenaires, soit treize fois plus qu'aujourd'hui » (1) et cent soixante treize fois plus que dans les années 60. Et si les conditions d'espérance de vie sont meilleures que prévu, « ils pourraient être 380 000 en 2060, contre 120 000 dans le cas contraire », d'après les dernières projections démographiques de l'Insee publiées, mercredi 27 octobre 2010. L'Insee qui réactualise tous les quatre à cinq ans ses projections démographiques. Il y a aujourd'hui treize fois plus de centenaires que dans les années 60 et au début des années 70. La grande majorité (neuf sur dix) ont moins de 104 ans et sont des femmes. Parmi les personnes de 110 ans et plus (les « supercentenaires ») il n'y a quasiment que des femmes. Ces statistiques font de la France « le pays des centenaires » en Europe. C'est en effet le pays où le taux de centenaires pour 10 000 personnes qui avaient 60 ans en 1967 est le plus élevé : 102 pour 10 000, devant l'Espagne (89), l'Italie et la Suisse (78 et 77) et loin devant la Belgique (54) ou l'Allemagne (45). Aujourd'hui les centenaires représentent 0,02 % de la population. En 2060, ils pourraient en représenter 0,3 %.
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