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Les délégations aquitaines des deux Opca interprofessionnel et interbranches, Agefos-PME et Opcalia, prendront en charge, à titre expérimental, une centaine d'heures d'accompagnement renforcé pour cinquante contrats de professionnalisation chacun jusqu'à fin 2012. Ce dispositif, baptisé « Securiprof » et cofinancé par la région Aquitaine dans le cadre du Fifop (fonds pour l'innovation dans la formation professionnelle), vise à diminuer les taux de rupture de ces contrats - de l'ordre de 10 à 15 % à l'échelle régionale. « Nous avons travaillé en comité restreint avec cinq organismes de formation dont une grosse part de l'activité est liée à l'alternance, pour élaborer un cahier des charges qui définit les différentes étapes de cet accompagnement et le volume horaire. Mais la démarche, que nous avons présentée le 15 septembre à la Maison de la promotion sociale [à Artigues-près-Bordeaux], s'adresse à tous », indique à l'AEF Jean-Louis Maurin, le directeur régional d'Agefos-PME jeudi 29 septembre 2011.
Les demandes de salariés ou de demandeurs d'emploi souhaitant se reconvertir ou évoluer professionnellement pourront bénéficier en Aquitaine d'un cofinancement associant le Fongecif au titre du CIF, Agefos PME ou Opcalia au titre de la période de professionnalisation, et dans certains cas l'entreprise au titre du plan de formation. Il faudra toutefois que « l'intérêt partagé du salarié et de l'entreprise » pour ce projet de formation soit « démontré », « notamment en termes de formation certifiante et/ou diplômante, et d'engagement de reconnaissance professionnelle ». Cette coopération entre Opca, signée officiellement lundi 19 septembre 2011 à Bordeaux, concernera en priorité les entreprises de moins de 20 personnes et les salariés les plus exposés : les salariés « de qualification de niveau V (CAP-BEP) ou infra, ceux n'ayant pas bénéficié d'une action de formation au cours des cinq dernières années, les salariés qui alternent fréquemment des périodes de travail et des périodes de chômage, ou à temps partiel, ainsi que les salariés des TPE-PME ».
Les dix missions locales de Gironde vont proposer, de concert avec les Opca, une offre de services commune aux entreprises, pour les accompagner jusqu'à la signature des contrats de professionnalisation. Deux premiers protocoles d'accord avec Agefos PME et Opcalia devraient être signés dès l'automne 2011. « Il s'agit pour les Opca de partager leurs informations sur les postes à pourvoir dans leurs réseaux avec les missions locales de façon à mieux positionner les jeunes sur ces offres et à mieux préparer les plans de formation » indique à l'AEF Alain Guérard, responsable du secteur emploi de la mission locale de Bordeaux. Ce projet, soutenu par la Direccte Aquitaine dans le cadre du plan gouvernemental de relance de l'alternance, vise aussi « une montée en compétence des conseillers des missions locales sur le contrat pro par mutualisation des pratiques et des outils », ajoute François Vinãs, directeur de la mission locale d'Arcachon, structure qui porte sur le plan juridique cette initiative collective.
Le nombre d'entrées en contrat d'apprentissage s'est établi à 8 278 en juillet 2011 contre 10 320 nouveaux contrats enregistrés par le ministère du Travail en juillet 2010, soit une baisse de près de 20 % des nouveaux apprentis en un an en France métropolitaine, selon le tableau de bord mensuel publié par la Dares (1). Cette tendance est légèrement plus prononcée lorsque les données prises en compte portent sur la France entière (-20,33 % en un an). Sur les sept premiers mois de l'année 2011, le nombre d'entrées diminue de 8,2 % par rapport à la même période en 2010 (-9,48 % France entière) : de janvier à juillet 2011, ce sont ainsi 68 765 nouveaux contrats d'apprentissage qui ont été signés, contre 74 905 un an plus tôt. Au total, les effectifs globaux d'apprentis diminuent légèrement en un an, passant de 383 000 fin juillet 2010 à 382 000 fin juillet 2011 (données France entière non disponibles).
Seules 17,5 % des entreprises aquitaines ayant recours aux contrats de professionnalisation déclarent utiliser l'alternance comme stratégie prioritaire de gestion des compétences, selon une enquête de juin 2011 de la Direccte, qui rend compte des différentes logiques de mobilisation de ce contrat par les employeurs. 44 % préfèrent recruter des salariés déjà formés, tandis que 24,8 % privilégient la formation pour les salariés déjà en poste. Les structures uni-salariées se démarquent toutefois des autres par une plus forte propension (30 %) à utiliser ou vouloir utiliser ce contrat comme principal outil de recrutement et de formation. L'étude de la Direccte Aquitaine pointe néanmoins le manque d'information des entreprises mono-salariées sur l'alternance, et prône une stratégie de communication adaptée pour ces structures. Conduite au premier semestre 2011, cette étude a concerné 3 000 établissements aquitains, utilisateurs et non utilisateurs du contrat de professionnalisation au 31 décembre 2010 (1).
« Près de la moitié (49,2 %) des bénéficiaires des contrats de professionnalisation considèrent que ce dispositif est un gage d'intégration dans le monde du travail. » C'est ce que souligne Opcalia qui présente son les premiers résultats de son observatoire des contrats de professionnalisation de l'interprofession, lors d'une conférence de presse tenue jeudi 5 mai 2011. Premier du genre, l'observatoire s'appuie sur une enquête conduite entre mai et novembre 2010 auprès de 639 entreprises (6 311 contactées), 152 organismes de formation (865 contactés), 132 bénéficiaires (1 266 contactés) et 140 tuteurs (2 383 contactés). Il reprend également des données nationales fournies par la (Dares) concernant les contrats de professionnalisation sur les années 2007, 2008 et 2009.