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« Ce qui m'a marqué quand je suis revenu à l'anti-terrorisme en 2006, après un premier passage entre 2000 et 2003 c'est qu'internet avait pris une ampleur extraordinaire », explique Marc Trévidic, juge d'instruction au pôle antiterroriste du TGI de Paris, mercredi 5 octobre 2011. Ces dix dernières années, après le 11 septembre, ont vu « l'explosion de l'outil internet pour les terroristes », précise-t-il lors d'un petit-déjeuner organisé par le Cercle Stratégia, à l'Assemblée nationale. « L'image-type » est devenue « le terroriste derrière son clavier ». Internet est un moyen de communication et un outil opérationnel, souligne-t-il. « Internet va de la propagande au recrutement, au financement, à l'échange d'informations jusqu'à l'utilisation comme arme, peut-être, dans le futur ».
Le personnel des universités, y compris les enseignants, aumôniers et gardiens, est invité à informer la police au sujet des étudiants musulmans qui sont déprimés ou isolés, indique un article publié lundi 29 août sur le site du « Guardian ». Les salariés sont priés de repérer les jeunes qui se sont séparés de leur famille, qui portent des griefs politiques ou consultent des sites web extrémistes. Ces instructions s'inscrivent dans la Prevent Strategy contre la radicalisation, présentée par le gouvernement en juin 2011.
La radicalisation fait partie des questions à l'agenda de l'Union européenne, affirme la commissaire chargée des affaires intérieures, Cecilia Malmström, sur son blog. Dans plusieurs billets successifs, publiés entre le 22 et le 26 juillet, elle réagit aux attentats commis en Norvège, vendredi 22 juillet 2011 (AEF Sécurité globale n°235326). « Il ressort des enquêtes sur ces actes terroristes horribles, que la personne qui prétend en être responsable a travaillé pendant des années sur une sorte de manifeste disant que la Norvège et l'Europe doivent être 'nettoyées' du multiculturalisme et de l'Islam. Ce manifeste est le produit d'un homme très perturbé, mais malheureusement, nous reconnaissons certains de ces sentiments dans l'Europe d'aujourd'hui », explique-t-elle.
L'association Défense et stratégie souhaite davantage « investir le champ de la sécurité intérieure », explique sa directrice, Bénédicte Pilliet, dans un entretien à AEF Sécurité globale. Les troisièmes rencontres parlementaires de la sécurité intérieure se tiennent mercredi 29 juin 2011 à Paris sur le thème la résilience et de la gestion de crise. Un sujet « qui va monter en puissance » et qui demande un « travail d'information » auprès des acteurs institutionnels publics et privés. Bénédicte Pilliet revient sur les différentes actions et événements engagés par Défense et stratégie en lien avec des parlementaires, auxquels l'association souhaite offrir des informations « non partisanes » et utiles à leurs travaux. Les rencontres parlementaires seront co-présidées par les députés Christian Estrosi et Jean-Jacques Urvoas.
Le terrorisme continue à menacer la sécurité de l'Union Européenne, d'après les conclusions du rapport annuel d'Europol (en anglais) sur le sujet, présenté mardi 19 avril 2011. Devant le Parlement européen, le directeur de l'agence, Rob Wainwright, fait état de 249 attaques terroristes dans l'Union Européenne en 2011. L'Espagne et le premier pays touché avec 90 attaques, suivi par la France. Sur les 84 attaques ayant touché la France, 83 ont été provoquées par les séparatistes corses. Sept personnes sont mortes dans l'Union Européenne, dont un policier français, et des dizaines d'autres ont été blessées. Le nombre d'attaques est en baisse par rapport à 2009, principalement due à la diminution du nombre d'attentats attribués à l'ETA.
« L'Union européenne représente 7 % de la population mondiale, mais un cinquième des utilisateurs d'internet », rappelle Europol dans un rapport sur l'estimation des menaces que fait peser la criminalité organisée en ligne publié vendredi 7 janvier 2010. « Internet réduit les distances, mais rapproche aussi le public de la criminalité organisée. » Selon Interpol, « l'introduction des nouvelles technologies dans les pays en développement représente une menace potentielle pour l'UE ». En outre, la tendance actuelle à l'externalisation des données augmente les risques pour la sécurité de ces données. En effet, « les données stockées en nuage ne sont pas accessibles qu'aux utilisateurs autorisés, mais sont aussi vulnérables aux attaques extérieures »
« Les États membres de l'UE comptent parmi les pays les plus infectés par les virus et les logiciels malveillants au monde. » C'est ce qu'indique Europol dans un communiqué paru lundi 3 janvier 2011. L'agence européenne est chargée de réaliser une évaluation de la menace du crime organisé sur internet, dont elle révélera la totalité de la teneur vendredi 7 janvier 2011. Cette évaluation accompagne la mise en place d'un centre européen contre la cybercriminalité, que le Conseil européen a entériné par des conclusions en novembre dernier (AEF Sécurité globale n°256121). L'ensemble de ces actions s'intègrent au programme de Stockholm, qui vise à « créer une zone unique de sécurité et de justice pour les 500 millions de citoyens européens », comme le rappelle Europol.