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« Le principal frein perçu par les dirigeants d'entreprise au développement des actions de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) est celui de la résistance au changement (46 %), devant le coût (40 %) ou encore le manque de temps (38 %). » C'est ce qu'indique une enquête réalisée « courant juin-juillet 2011 » auprès de « 183 dirigeants » et citée par Sophie de Menthon dans son rapport sur la RSE en France, remis mercredi 28 septembre 2011 à Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé. Présidente du mouvement patronal Ethic (1) et membre du Cese (Conseil économique, social et environnemental), elle note par ailleurs dans son rapport de 87 pages que « la mise en place d'un [reporting] sociétal et environnemental concerne déjà 21 % des PME ».
« Recenser les freins opérationnels au développement de la responsabilité sociétale des entreprises et […] identifier les leviers de mobilisation des entreprises de toute taille, leur permettant de s'engager dans une démarche vertueuse » : tels sont les deux axes de la mission que confie Xavier Bertrand, ministre du Travail, à Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic (Entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance), par une lettre datée du 13 avril 2011. Ses conclusions et propositions devront être remises au ministre « d'ici le 15 septembre 2011 ».
« Quand nos principes et nos normes sont plus stricts que la législation locale, nous appliquons le plus haut standard dans le domaine des droits de l'homme », affirme, le 25 novembre 2010, Christian Frutiger, directeur des affaires publiques de Nestlé, invité par le World Forum de l'entreprise responsable de Lille à s'exprimer sur la contribution des entreprises dans le respect des droits de l'homme. Or, « dans de nombreux pays, l'État ne crée pas de législation pour appliquer les droits humains ou n'a pas la capacité de les faire respecter ». Dans ce cas, l'engagement pris par la multinationale entre parfois en conflit avec la loi du marché : « si l'écart devient trop grand entre nos pratiques et celles de nos concurrents locaux, il risque d'être très difficile de rester dans certains pays », reconnaît Christian Frutiger, qui voudrait que « les consommateurs [soient] prêts à payer un peu plus pour des produits conçus de façon responsable ».
Seules « quelques dizaines de PME » pourraient être concernées par la norme ISO 26 000 sur la responsabilité sociétale des organisations, dans un premier temps, déclare à l'AEF Guillaume de Bodard, président de la commission "environnement et développement durable" de la CGPME, mardi 2 novembre 2010. Seraient d'abord intéressées « les entreprises qui ont pris des initiatives sur la qualité, la sécurité ou les déchets, par exemple. Celles qui vont s'engager feront partie des 3 500 à 4 000 entreprises qui sont déjà certifiées ISO 14 001 », qui permet de faire reconnaître son engagement en matière de management environnemental. « La norme ISO 26 000 est un outil, pas une finalité », prévient-il, précisant que « la CGPME sensibilise les entreprises au développement durable et à l'environnement, avant de penser à l'ISO 26 000 ». Mais « la France fait figure de mauvais élève parmi les pays occidentaux pour l'ISO 14 001, alors pourquoi ferait-elle figure de bonne élève pour l'ISO 26 000 ? », s'interroge-t-il.