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Les demandeurs d'emploi de Paris ont des « profils spécifiques » en comparaison avec ceux de la région Île-de-France : ils sont « plus qualifiés, plus diplômés, un peu plus âgés et restent plus longtemps sans emploi » que les chômeurs du reste de la région francilienne, indiquent les premiers travaux de l' « Observatoire parisien de l'insertion et de la lutte contre l'exclusion », présentés le 4 octobre 2011. Créé en 2009, cet observatoire a pour mission d'analyser les phénomènes de pauvreté et d'exclusion sociale sur Paris ; il réunit le département et la ville de Paris, l'État, la CAF (Caisse d'allocations familiales), des associations et des personnalités qualifiées et est piloté par l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme). Ses premiers travaux montrent qu'en décembre 2010, 44,1 % des demandeurs d'emploi parisiens de catégorie A (n'ayant pas travaillé au cours du mois et tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi) sont au chômage depuis plus d'un an, contre une moyenne de 37,3 % en Île-de-France.
Voici les nouveaux élus en charge de l'insertion, dans les sept départements de la région Île-de-France concernés par les élections cantonales qui se sont tenues les 20 et 27 mars 2011 : l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise et les Yvelines.
La région Île-de-France signe à son tour le « Plan francilien d'égalité d'accès à l'emploi et dans le travail », visant à « renforcer la lutte contre toutes les formes de discriminations dans l'emploi », indique le conseil régional dans un communiqué mardi 8 février 2011. Ce plan avait fait l'objet d'une première signature entre l'État et les partenaires sociaux franciliens (Medef, CGPME, UPA, CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC) le 10 mars 2009 (AEF n°307323). Il prévoit une coopération entre les acteurs locaux de l'emploi pour favoriser la négociation collective dans les entreprises, afin de lutter contre les inégalités frappant « les femmes, les personnes handicapées, les seniors et les habitants des territoires relevant de la politique de la ville ». Si la signature du plan marque « l'adhésion officielle » de la région, cette dernière « y est associée depuis longtemps et siège au comité de pilotage du plan depuis octobre 2009 », souligne le conseil régional.
« Les Parisiens sont confrontés à une durée du chômage anormalement longue. Au milieu des années 2000, la durée du chômage était de 14 mois à Paris, contre 11,5 mois dans l'ensemble de la région Île-de-France et 10,5 mois dans la France entière. Cette durée excessive explique pourquoi le taux de chômage parisien est élevé malgré le fait que Paris soit un bassin d'emploi particulièrement dense et dynamique. Résider à Paris n'est pas une localisation optimale du point de vue du retour à l'emploi, toutes choses égales par ailleurs », indiquent Yannick L'Horty et Florent Sari du CEE (Centre d'études de l'emploi), dans une étude publiée en décembre 2010, sur le chômage à Paris. De même, les allocataires du RSA (revenu de solidarité active) de Paris intra muros ont aussi plus de difficultés à s'insérer que leurs homologues de la périphérie.
« De façon très claire, l'Île-de-France d'un côté, la Corse et les quatre DOM (départements d'outre-mer) de l'autre se distinguent des autres régions, du fait du degré de qualification de leurs emplois, très élevé dans le premier cas, faible en moyenne dans le second », indique l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) vendredi 12 février 2010, dans une étude dressant la cartographie de l'emploi régional d'après le recensement de la population de 2006. L'Institut distingue « six groupes de régions », classées en fonction de leurs particularités en matière d'emploi (niveau de qualification, nature des emplois, poids du secteur tertiaire, etc.). Malgré cette classification, certaines différences sont « moins accusées » entre les régions métropolitaines de province. Ainsi, les taux de féminisation des emplois sont proches dans la très grande majorité des régions (entre 45 et 47 %). La part des moins de 30 ans dans l'emploi est également similaire (entre 19 et 23 %).