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« Suppression massive d'emplois : intenable. Il nous faut des solutions ». C'est le message qui s'affiche sur les banderoles déployées à partir de cette semaine sur les écoles, collèges et lycées de l'enseignement catholique, dans les Pays-de-la-Loire. Après une première phase de mobilisation, en mai dernier, au cours de laquelle des milliers de courriers ont été envoyés aux élus pour exprimer craintes et mécontentements face aux suppressions de postes, l'enseignement catholique régional des Pays-de-la-Loire annonce une « nouvelle phase de mobilisation » : affichage des banderoles, pétitions, rassemblement des directeurs diocésains, des chefs d'établissement et des présidents d'Ogec le 22 octobre prochain devant la préfecture de région, à Nantes (Loire-Atlantique).
« Nous avons sacrifié l'accueil des moins de trois ans, baissé le nombre de divisions à petits effectifs, comprimé les dotations des lycées… Cette politique a été menée dans le but de protéger le premier degré, nos 5 000 écoles, où un retrait d'emploi peut entraîner la fermeture d'une classe voire de l'école elle-même. Mais comment faire en 2012 ? Nous ne pouvons plus aller au-delà. Il faut donner une plus grande latitude aux établissements et aux équipes éducatives car c'est au niveau local que l'on peut mieux dire où les moyens doivent être affectés », déclare Éric de Labarre, secrétaire général de l'Enseignement catholique, à l'occasion de sa conférence de presse de rentrée, mardi 4 octobre 2011. Le PLF 2012 prévoit 1 350 suppressions de postes dans l'enseignement privé pour un total de 14 280 retraits d'emplois dans la mission enseignement scolaire (AEF n°231687). Éric de Labarre identifie « quatre défis » pour l'enseignement catholique : « les demandes d'inscription, les restrictions de moyens budgétaires, les difficultés de financement de l'enseignement catholique et la réforme du système éducatif ». Il avertit : « il n'est plus possible de gérer l'école au fil de l'eau. À l'occasion des élections de 2012, il faut entamer un nouveau débat sur le système éducatif. »
Les 1 160 chefs d'établissement de l'enseignement catholique breton viennent d'adresser un courrier aux quatre préfets de Bretagne, pour rappeler leur mobilisation face aux suppressions de postes, et faire part de leur « forte inquiétude ». Cette action s'inscrit dans la « démarche progressive d'information, de mobilisation et d'actions » menée par l'enseignement catholique de Bretagne depuis le mois d'avril (AEF n°243036). « Après l'opération banderole (AEF n°241008), après les courriers des personnels enseignants et non-enseignants adressés aux députés et aux sénateurs, les chefs d'établissement écrivent aux préfets », explique le CAEC de Bretagne (Comité académique de l'enseignement catholique).
Les directeurs diocésains de l'enseignement catholique de Bretagne, qui accueille 42 % des élèves bretons, se disent « satisfaits » de la rentrée 2011 : avec 1 500 élèves de plus, l'enseignement catholique breton scolarise cette année 252 500 élèves (enseignement agricole compris). Ils poursuivent cependant leur mobilisation, entamée l'année dernière pour dénoncer les suppressions de postes (AEF n°241008) et (AEF n°243036). « Nous savons que nous devons participer à l'effort budgétaire, mais nous avons été particulièrement touchés ces dernières années », explique Martial Limouzin, président du Caec (Comité académique de l'enseignement catholique) de Bretagne. « Si les suppressions de postes restent aussi importantes en 2012, nous réagirons vivement ». À la rentrée 2011, l'enseignement catholique breton a rendu 186 postes (179 hors enseignement agricole).