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« L'être humain a trop longtemps été oublié dans les processus de management » intégrant les outils numérique, alors qu'il peut être « un moteur ou un facteur bloquant », indique le 10 octobre 2011 à AEF Jean-Michel Rolland, responsable du département Human management business innovation à l'Isen Toulon et consultant spécialiste du e-management et des e-comportements. La diffusion des technologies de l'information dans les entreprises induit souvent un repositionnement des fonctions managériales en raison notamment des échanges facilités entre différentes équipes, et des changements dans l'organisation du temps de travail. Dans ce contexte, souligne Jean-Michel Rolland, apparaît un « nouveau métier », celui de « e-manager ».
« En 2015, un salarié sur deux en entreprise sera de la génération Y, pour un sur quatre aujourd'hui », et ces jeunes nés à partir des années 1980-1990 ont des pratiques différentes de leurs aînés : « collaboration, zapping, techno, réseau, mobilité, relations humaines, etc », fait valoir Fabrice Landois, responsable marketing opérationnel réseaux sociaux à l'Apec, lors d'une rencontre organisée avec l'Institut de la décentralisation, jeudi 23 juin 2011. « Si l'entreprise n'a pas des choses équivalentes à Facebook, il y aura des frustrations à ne pouvoir s'exprimer sur un réseau social et ça risque de créer un décalage, une cassure », souligne-t-il. Les collectivités territoriales aussi doivent prendre en compte ces nouveaux critères dans leurs politiques de recrutement, ajoute Fabrice Landois.
« Il a beaucoup été question de la révolution technologique mais derrière, le véritable raz-de-marée est surtout la révolution culturelle qui transforme la relation aux autres », estime Stéphane Roussel, directeur des ressources humaines de Vivendi, lors d'une conférence organisée par la fondation Télécom, jeudi 16 juin 2011 à l'occasion de la sortie de son « cahier de prospective » sur le thème « Transformation numérique et nouveaux modes de management ». Mais il souligne que la diffusion de l'innovation managériale dans les entreprises, à l'aide des outils numériques comme les réseaux sociaux, se trouve souvent confrontée à des structures « verticales », hiérarchisées.
« Les méthodes de management de certaines entreprises reproduisent très exactement le comportement des Shadocks » : à l'image de ces créatures qui pompent en vain, leurs managers sont contraints de produire de nombreuses statistiques inutiles. C'est le constat que dresse Hubert Landier, expert en management et en relations sociales, dans sa chronique pour AEF. « Les résultats sont là : des colonnes de chiffres à remplir régulièrement, qui ne permettent plus à l'encadrement de proximité d'être présent sur le terrain autant qu'il le faudrait. Et, pour les destinataires de ces états statistiques, une vision tronquée de la réalité. »
Avec les nouvelles générations et l'utilisation de plus en plus répandue des outils numériques, « ceux qui ont à s'occuper de ressources humaines ont à se remettre en cause considérablement », estime Philippe Lemoine, président du groupe Lazer et président de la Fing (Fédération internet nouvelle génération), lors d'un colloque organisé par le groupe IGS mardi 30 novembre 2010, à Paris. Pour lui, « on fait aujourd'hui un peu plus attention dans les entreprises à ce que disent les 'digital natives' et à leurs différences pour comprendre leur rapport avec le reste de l'entreprise ». Mais, « il ne faut pas un management centré sur telle ou telle génération », il faut « avoir un développement des compétences intergénérationnelles, savoir comment faire travailler ensemble des personnes d'âge différent ».
« Classiquement, la stratégie de l'entreprise est l'œuvre d'un comité exécutif. Mais aujourd'hui nous arrivons à la situation où nos organisations ne peuvent continuer à survivre avec un modèle qui date du XIXe siècle », estime Lionel Prud'homme, vice-président RH pour la zone Europe, Moyen-Orient, Afrique de Carlson Wagonlit Travel, jeudi 7 octobre 2010, lors de la 20e édition du Congrès HR. Selon lui, il faut un modèle permettant aux salariés de « s'accaparer la stratégie de l'entreprise ». C'est dans ce but que Carlson Wagonlit Travel a eu l'idée de « constituer une communauté câblée sur la stratégie de l'entreprise, livrée comme un produit non fini avec des individus qui viennent la compléter » en faisant un « retour par rapport à leur univers quotidien ». Le projet est en phase de démarrage.