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« 28 enfants, un enseignant et une demi Atsem dans une classe de maternelle, ce n'est pas respecter le temps du bébé, car s'occuper d'un enfant de moins de trois ans est un métier que les enseignants de l'Éducation nationale n'ont pas appris », déclare mardi 11 octobre 2011 Claire Brisset (AEF n°422746), médiatrice de la ville de Paris et ancienne Défenseure des enfants de 2000 à 2006. « À deux ans, un bébé a besoin d'apprendre à parler, à dire non, à prendre conscience qu'il est distinct de ses parents et il doit avoir le temps de dormir. Or l'école n'est pas le temps du bébé », poursuit-elle. Elle s'exprime à l'occasion d'une table ronde intitulée « Réflexions sur l'amélioration de l'accueil et de l'éducation des jeunes enfants » organisée à l'occasion d'un colloque organisé par le CAS portant sur le « Bien-être des jeunes enfants dans l'accueil et l'éducation en France et ailleurs ».
« Le ministère sous-traite la scolarité des enfants de moins de trois ans aux communes et à l'enseignement privé », déclare Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, à l'occasion de la conférence de rentrée de l'organisation, le mardi 20 septembre 2011. « Dans le Pas-de-Calais, six classes de maternelle hors-contrat ont ouvert dans des écoles sous-contrat », poursuit-il, évoquant un « tarif généralement pratiqué à 90 euros par mois » (AEF n°233547). La FCPE indique par ailleurs que les élections de parents d'élèves se tiendront les 14 et 15 octobre 2011 et que l'organisation présentera plus de listes en primaire « car c'est là que le métier de parent et de co-éducateur se construit ».
« Rendre la scolarisation obligatoire dès la rentrée de l'année civile des trois ans » et « permettre la scolarisation en petite section, dès la rentrée de septembre, des enfants atteignant leur troisième anniversaire dans l'année scolaire »… Telles sont quelques-unes des propositions formulées par le think tank Terra Nova dans un rapport intitulé « Politique familiale : état des lieux, enjeux et propositions pour une rénovation », rendu public lundi 18 juillet 2011. « Le désengagement de l'État de la scolarisation préélémentaire a réduit les capacités d'accueil, qui sont en outre très inégalement réparties sur le territoire (le taux de scolarisation à deux ans varie de 4 à 66 % selon les départements) », explique Terra Nova. « La référence à l'âge de l'enfant au cours de l'année civile conduit, dans certaines zones, à ne scolariser qu'à trois ans et demi les enfants nés en début d'année civile, alors que les enfants nés en fin d'année civile sont scolarisés avant leur troisième anniversaire : cela implique, pour les parents, le financement d'une année de garde supplémentaire et, pour l'enfant, une socialisation plus tardive », estime le think tank.
« Tout enfant est accueilli, à l'âge de trois ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine, le plus près possible de son domicile, et à l'âge de deux ans si sa famille en fait la demande. Ce droit est garanti par l'État à toute personne qui en fait la demande pour son enfant. » Tel est l'article premier d'une proposition de loi « visant à garantir un droit à la scolarisation des enfants dans les écoles maternelles dès l'âge de deux ans », présentée, entre autres par 24 sénateurs CRC dont Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice des Hauts-de-Seine. Cette proposition de loi a été enregistrée à la présidence du Sénat le 31 mars 2011.