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« Il est très difficile d'obtenir des chiffres précis sur les financements consacrés par les universités aux fonctions de soutien et de support aux SI (systèmes d'information) », mais il apparaît que « l'effort d'investissement sur le numérique » est de « 10 % au moins chez les anglo-saxons », alors qu'il est généralement de 2 % à 4 % en France, constate Ludovic Legris, senior manager chez Kurt Salmon, lors d'une matinée d'échanges organisée par le cabinet de conseil, jeudi 13 octobre 2011. Selon ses estimations, le budget moyen pour le numérique d'une université française de 10 à 22 000 étudiants, « hors Tice », s'élève entre 800 000 et 1,5 million d'euros par an, sans compter la masse salariale, et à « moins de 200 à 400 000 euros par an sur les SI métier (1) ». La fonction métier représenterait donc souvent moins de 20 % du budget alloué aux SI. « Sur l'ensemble des établissements utilisant les produits de l'Amue, les SI métier comptent pour 3,5 % des budgets », témoigne Claude Ronceray, son directeur.
Alors que les SI (systèmes d'information) sont maintenant « au coeur de la problématique » des universités, « on peut regretter que seuls 11 % des établissements de la vague D aient un schéma directeur des systèmes d'information, et que seuls 30 % expriment une véritable stratégie numérique », souligne Thierry Bédouin, expert SI auprès de la CPU et directeur des SI à Paris-I Panthéon-Sorbonne, lors du CIUEN (Colloque international de l'université à l'ère du numérique), organisé par l'université de Strasbourg du 14 au 16 juin 2010. « Cela signifie que la gouvernance ne s'est pas saisie de ces questions, alors qu'il faut créer de véritables gouvernances SI », avec « des objectifs communs entre partenaires ». Selon Thierry Bédouin, « quel que soit le mode de coopération » universitaire retenu, « il faut construire une véritable fédération des SI globaux pour répondre aux enjeux des mutations en cours, tant sur le plan structural que sur le plan des usages ».
Il n'existe pas de modèle unique de développement d'université numérique, mais plusieurs modèles adaptés aux écosystèmes des établissements. C'est la principale conclusion d'une étude menée sur le numérique dans les universités au niveau international, réalisée par la Caisse des dépôts, en partenariat avec la CPU et l'OCDE. Les résultats de cette enquête seront rendus publics à l'occasion du CIUEN (Colloque international de l'université à l'ère du numérique), à Strasbourg du 14 au 16 juin 2010. Les « éléments fournis » dans ce « benchmark » ont valeur d' « exemple », estime Bertrand Fortin, correspondant numérique à la CPU, lors de la présentation de l'étude, mercredi 9 juin. Le parti pris est d'avoir choisi des universités « qui ont donné le meilleur sur un domaine donné », explique-t-il. Ce benchmark fait suite à un « guide méthodologique » pour l'intégration des technologies de l'information dans les universités publié par la CDC et la CPU il y a un an (AEF n°297717).