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« Je voudrais que Luc Chatel réfléchisse à ce que durant les trois années du bac pro, on envisage qu'une année se fasse en apprentissage » déclare le président de la République, Nicolas Sarkozy, en déplacement à Nice (Alpes-Maritimes), mardi 18 octobre 2011 sur le thème de la « formation et de l'insertion ». Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, et Nadine Morano, ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, sont également présents. « Plus tôt les jeunes sont confrontés à cette alternance entre la vie en entreprise et la vie au lycée, plus tôt on développe les bons réflexes », poursuit le président de la République. Il se réjouit par ailleurs que dans l'enseignement supérieur, le nombre d'apprentis soit passé de « 80 000 à 110 000 l'année dernière. »
« La rémunération de l'indemnité CCF s'est faite en fonction du contenu du porte-monnaie des établissements et non selon la même règle pour tous. Là aussi, les rectorats, les établissements ne jouent pas le jeu », avance le Snetaa-FO, jeudi 8 septembre 2011. « Où est passé l'argent destiné à payer l'indemnité CCF aux PLP ? », interroge l'organisation syndicale. « Le rectorat a donné une enveloppe forfaitaire aux établissements et on s'aperçoit que les professeurs n'ont eu qu'une partie, aléatoire, de leur indemnité », explique à AEF Christian Lage, le secrétaire général du Snetaa-FO. Instituée par un décret publié au JO du dimanche 29 août 2010, l'indemnité, allouée aux enseignants chargés de l'évaluation en cours de formation des épreuves de certains diplômes de la voie professionnelle, est versée par épreuve et par division (classe). Le taux de référence de cette indemnité est fixé pour l'année scolaire 2011-2012 à 111 euros. Ce taux est porté à 126 euros pour l'évaluation d'une division comportant entre 16 et 24 élèves et 136 euros pour 25 élèves et plus (AEF n°261546).
Le passage au bac professionnel en trois ans, expérimenté à partir de septembre 2007 dans l'académie de Nantes, a suscité dans un premier temps une créativité et une mobilisation des enseignants, qui a rejailli sur les élèves, puis « un désenchantement » est apparu au fil du temps. Ce sont les résultats d'une enquête menée par le Cren (Centre de recherche en éducation de Nantes), qui revient dans ses « Notes du Cren » d'avril 2011 sur cette expérimentation, et s'interroge plus particulièrement sur le rôle des chefs d'établissement, sur la mobilisation des enseignants et sur la façon dont les élèves se sont emparés de ce nouveau dispositif.
« Les bacs professionnels devraient être le moteur essentiel du développement de l'apprentissage aujourd'hui. Or, les 21 892 apprentis de moins dans le niveau V, suite à la disparition des BEP, n'ont pas été compensés par les 10 754 [élèves en] bacs professionnels supplémentaires », regrettent les MFR (Maisons familiales rurales) mercredi 16 février 2011. Une note d'information de la Depp intitulée « La croissance de l'apprentissage marque une pause en 2008 et 2009 » et publiée en janvier 2011, constate une diminution du nombre d'apprentis préparant un diplôme égal ou inférieur au bac, une stabilisation des BTS, une augmentation des effectifs dans l'enseignement supérieur.
Un nouveau baccalauréat professionnel « tertiaire » devrait ouvrir à la rentrée 2012, selon les informations recueillies par AEF. « Ce sera un diplôme commun secrétariat et comptabilité qui correspond donc à la fusion de deux baccalauréats existants », précise à AEF, mardi 25 janvier 2011, Albert Ritzenthaler, secrétaire national du Sgen-CFDT, qui estime que cette création pose « un problème en termes d'effectifs enseignants ». « Il y a de moins en moins de bacs pros tertiaires et on a une tendance à la réduction des divisions », poursuit Albert Ritzenthaler. « Le ministère va-t-il en profiter pour réduire le nombre de postes ? », interroge de son côté, Nadine Carpentier, secrétaire nationale de I&D-Faen, contacté par AEF, vendredi 28 janvier 2011.
« Le CCF reste un point de difficulté dans la mise en oeuvre de la rénovation de la voie professionnelle », indiquent l'IGAENR et l'IGEN dans un rapport sur le suivi de la mise en oeuvre de la rénovation de la voie professionnelle daté de juillet 2010. « Ce sont à la fois ses dispositions et la maîtrise de cette modalité de certification qui doivent connaître des progrès au risque d'une décrédibilisation d'une disposition, le diplôme intermédiaire, dont l'intérêt pour les élèves est reconnu mais aussi d'une mise en cause plus générale du contrôle en cours de formation, modalité qui a sa pertinence », estiment les inspections générales. Ce deuxième rapport « rend compte des principaux constats effectués par les inspecteurs généraux au terme de la deuxième phase de [leur mission de suivi de la réforme] (1) conduite de mars à mai 2010 ».