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Le comité régional de sélection des maisons de santé pluridisciplinaires, co-présidé par le préfet de la région Bretagne et le directeur général de l'ARS Bretagne, a sélectionné lundi 26 septembre 2011 18 nouveaux projets de pôle de santé qui feront l'objet d'un financement des institutions. Les projets retenus recevront des aides à l'accompagnement ou à l'investissement. Au total, on compte en Bretagne 29 projets de pôles de santé, plus ou moins avancés, dont douze financés par l'État. L'ARS Bretagne réfléchit à la mise en place d'un nouvel accompagnement des professionnels de santé qui portent ces projets, « pour la phase de mise en oeuvre ».
Le comité régional de sélection des maisons de santé pluridisciplinaires de Bretagne, co-présidé par le préfet de région et le directeur général de l'ARS, a sélectionné le 3 décembre 2010 onze maisons ou projets de pôle de santé qui feront l'objet d'un financement par les institutions. Il s'agit pour l'ARS et la préfecture de Bretagne d'un « encouragement fort donné aux initiatives locales de regroupement de professionnels de santé pour une meilleure répartition de l'offre de soins sur le territoire breton et une amélioration du service de santé rendu à la population ». Les projets bénéficieront soit d'une aide à l'accompagnement par l'ARS, soit d'une aide à l'investissement par la préfecture.
« Pour prendre tout son sens, la maison de santé pluridisciplinaire doit garantir l'accès aux soins de premiers recours mais aussi proposer à la population une prise en charge globale de sa santé », indique à AEF lundi 17 janvier 2011 Cécile Bourdon, vice-présidente (PS) de la région Nord-Pas-de-Calais en charge de la Santé et du plan régional de lutte contre le cancer. Le conseil régional accepte d'accompagner financièrement la création de maisons de santé sur son territoire à condition qu'elles intègrent une dimension de prévention. « Je souhaite que cette approche, initiée avec l'assurance maladie, les départements, l'État ou encore la MSA, soit affirmée dans le nouveau projet régional de santé élaboré par l'ARS car il s'agit d'une responsabilité collective partagée », ajoute l'élue régionale.
Répondre à « une triple mission de soins, de recherche et d'enseignement » : tel est l'objectif des futures « maisons et pôles de santé universitaires ambulatoires ». C'est ce qu'indique Gilles Morel, lors du deuxième colloque national des maisons et des pôles de santé à Beaune, jeudi 16 décembre 2010. Intervenant pour présenter l'une des expériences innovantes actuellement en chantier en France, le médecin généraliste (à Dijon) détaille les ambitions d'un projet que porte Jean-Noël Beis, le directeur du département de médecine générale à la faculté de médecine de Dijon. Plusieurs MSU (pour maisons de santé universitaires) sont à l'étude en Bourgogne où elles seront fédérées au sein d'un pôle de santé universitaire. L'objectif : « unifier la demande d'universitarisation de l'organisation de soins primaires » ; « développer des projets au niveau régional notamment en terme de recherche » ; « offrir une diversité la plus exhaustive possible de lieux de soins aux CCU » ; « présenter aux étudiants un maillage de lieux de formation dans le territoire bourguignon ».
Expérimentés en 2010 dans six régions pilotes (Bourgogne, Franche-Comté, Bretagne, Île-de-France, Lorraine et Rhône-Alpes), les nouveaux modes de rémunération, pour les professionnels exerçant au sein d'une maison ou d'un pôle de santé, sont ouverts, toujours à titre expérimental, à l'ensemble des régions par le biais d'un appel à projets auxquels ont répondu, à la date limite fixée au 29 octobre 2010, 152 candidats. C'est ce que révèle Marine Jeantet, chargée de mission auprès de la sécurité sociale, lors du deuxième colloque national des maisons et pôles de santé, à Beaune (Côte-d'Or), jeudi 16 décembre 2010. Ces nouveaux modes de rémunération sont aujourd'hui au nombre de deux, appelés modules un et deux, axés pour le premier sur « les missions coordonnées » et pour le deuxième sur « l'éducation thérapeutique du patient ». Ils passeront dès 2011 à trois. Quarante maisons de santé ont participé tout au long de l'année 2010, sur les six régions pilotes, à l'expérimentation. « Cela a mobilisé 2,6 millions d'euros, essentiellement sur le module un, seuls 10 % des candidats ayant opté pour le module deux », détaille Marine Jeantet. « Cela représente en moyenne 71.000 euros par site. » Ces sommes sont financées dans chaque région par les ARS.
Un foisonnement d'initiatives, « difficile à quantifier car ne faisant pas l'objet d'un recensement exhaustif », une montée en charge de nouvelles structures « en voie d'accélération rapide mais dont la répartition territoriale reste très inégale », des attentes qui ne sont « pas totalement similaires » de la part des professionnels et des autorités publiques, une « fragilité juridique et financière » obligeant les promoteurs-professionnels de santé à des « montages complexes » : tels sont les constats du « Bilan des maisons et des pôles de santé et propositions pour leur déploiement » réalisé par Guy Vallancien, professeur à l'Université Paris Descartes, Bérengère Crochemore (ex-présidente de l'Isnar-IMG), Annick Touba (présidente du Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux) et Jean-Marc Juilhard (sénateur UMP, Puy-de-Dôme), et remis officiellement ce mardi 19 janvier 2010 à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, Fadela Amara, secrétaire d'État à la Ville, et Hubert Falco, secrétaire d'État à l'aménagement du territoire.
« Le projet de santé constitue le socle des maisons de santé », insiste Béatrice Bonnaval, chargée de mission à l'Urcam des Pays-de-la-Loire, au cours de l'atelier « Maisons de santé : la panacée ? », organisé lors du onzième congrès national de l'ISNAR-IMG (Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale), qui s'est tenu les 8 et 9 janvier 2010 à Nantes. Pression démographique, aspiration à une réduction du temps de travail et au salariat, lassitude de l'exercice isolée, installation tardive… Autant d'éléments qui incitent les internes de médecine générale à s'intéresser à ces maisons de santé « qui ont le vent en poupe », note Fabien Gruselle, secrétaire général adjoint de l'ISNAR-IMG, « et qui semblent plébiscitées par les jeunes générations ». Voici quelques échos de cet atelier: