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« Un grand danger est que plusieurs centaines d'hectares soient préemptées par la seule volonté de l'Etat » autour de certaines des futures gares du métro automatique du Grand Paris, affirme Olivier Thomas, président de l'Agence des espaces verts d'Île-de-France et conseiller régional PS, dans un entretien à AEF. La loi du Grand Paris du 3 juin 2010 prévoit que la Société du Grand Paris, établissement public de l'État, puisse conduire des opérations d'aménagement ou de construction dans un rayon de 400 mètres autour des gares de communes non signataires d'un CDT (contrat de développement territorial) (1), après simple avis de ces dernières. Une douzaine de gares sont concernées, soit un peu plus de 600 hectares. « Le plus grave est que les élus locaux n'y soient pas associés. Je suis contre ce dispositif, car il y a un risque que l'État recommence à bâtir des villes nouvelles dont nous nous apercevrons dans 20 ans que c'est n'importe quoi, et qu'on ne peut plus y habiter. »
Le sénateur de Paris Jean-Pierre Caffet (PS) propose de « renforcer la dimension métropolitaine de l'ensemble des politiques publiques », parmi lesquelles les politiques environnementales, dans un rapport remis vendredi 23 septembre 2011 au maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë. Ce dernier avait adressé en décembre 2010 une lettre de mission au président du groupe socialiste, radical de gauche et apparentés au Conseil de Paris, destinée à « établir le bilan 'métropolitain' des politiques parisiennes » et proposer « des perspectives d'évolution ». Parmi ses 150 propositions, Jean-Pierre Caffet propose notamment de créer une agence métropolitaine du climat, et de créer des rapprochements entre collectivités franciliennes dans le domaine de l'eau, des déchets, de l'agriculture et des espaces verts. Pour le sénateur, plus qu'un manque de sensibilité du public ou un défaut de volonté politique, « la rareté de la ressource financière risque davantage de constituer un frein à l'extension de ces coopérations et à une politique environnementale de très grande ampleur ».
« Nous sommes dans la logique d'une prise en compte en amont des enjeux environnementaux », affirme Florence Castel, directrice du développement durable à la SGP (Société du grand Paris), mercredi 15 juin 2011, lors de son audition par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale. « Nous sommes en train de préparer et de lancer des diagnostics sur tous les sites de remisage et de maintenance mais aussi sur tous les sites de nouvelles gares du Grand Paris pour identifier, très en amont, les potentiels en matière d'utilisation des énergies renouvelables, ainsi que les enjeux et contraintes en termes d'assainissement et de traitement des eaux usées. »
Le projet du Grand Paris « nous oblige à repenser l'articulation des politiques publiques pour assurer sa soutenabilité », affirme Bernard Doroszczuk, directeur de la Driee (direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie) en Île-de-France, lors de la présentation du bilan 2010 de l'environnement industriel de la région, vendredi 10 juin 2011 (L'AEF n°238709). Le Grand Paris « rebat les cartes, nous pose des défis » en matière de sites et sols pollués, de « problèmes liés à l'énergie », de maintien d'activités industrielles ainsi que de matériaux de construction.