En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« La sécurité n'était pas un élément-clé pour notre choix », lors de la recherche de nouveaux locaux, explique Vianney Elzière, directeur immobilier, sécurité et affaires générales chez SFR, dans un entretien à AEF Sécurité globale. « Nous cherchions de grands locaux, bien desservis par les transports en commun, fonctionnels et répondant aux normes environnementales. Il n'y avait pas, à ce stade amont, de préoccupation particulière sur la sécurité. La question est surtout venue des inquiétudes de nos collaborateurs. » L'opérateur de téléphonie va implanter son siège social à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) en deux étapes : 4 000 collaborateurs fin 2013, puis une deuxième moitié fin 2015, soit environ 8 500 salariés au total. Les services centraux du groupe sont actuellement répartis sur quatre sites (Meudon, Boulogne, La Défense, Nanterre), que l'entreprise souhaite rassembler en un lieu unique.
« Dans les esprits, ce commissariat devait ouvrir depuis une trentaine d'années. Et après les émeutes de 2005, c'est devenu une priorité », fait remarquer à AEF Sécurité globale Olivier Simon, chef du commissariat de Clichy-sous-Bois-Montfermeil, ouvert le 30 septembre 2010. AEF Sécurité globale a cherché à faire le point sur le fonctionnement du nouveau commissariat, dans le cadre d'un dossier consacré à la sécurité en Seine-Saint-Denis. La population « attendait notre arrivée », souligne le commissaire. Ainsi, beaucoup de réunions préparatoires ont été mises en place par les maires concernés avant l'arrivée des policiers afin d'annoncer leur venue et d'expliquer ce qu'étaient leurs missions. « Il s'agissait d'expliquer le métier du policier dans toutes ses acceptations : prévention, dissuasion et répression », précise Olivier Simon. « Petit à petit, les collègues ont été de plus en plus présents. Et ils connaissent aujourd'hui davantage les délinquants ».
Entre le 1er janvier 2003 et le 1er janvier 2009, plus de la moitié des policiers, personnels administratifs, techniques et scientifiques supplémentaires affectés en Île-de-France (hors Paris) l'ont été en Seine-Saint-Denis. Le département a, sur cette période, bénéficié d'un accroissement de 12 % du nombre de fonctionnaires. Au même moment, les effectifs des Hauts-de-Seine sont restés quasiment stables et ceux du Val-de-Marne ont baissé de 3,5 %. C'est ce qu'indique la Cour des comptes dans son rapport thématique sur l'organisation et la gestion des forces de sécurité publique (AEF Sécurité globale n°236549) dont AEF Sécurité globale a relu les passages concernant la Seine-Saint-Denis, à l'occasion de la parution d'un dossier sur la sécurité dans ce département (AEF Sécurité globale n°229731, n°229730 et n°229728).
« Les demandes varient selon les sites mais généralement les commerçants demandent 'plus de bleu', c'est-à-dire plus de policiers. Cette requête est cependant assez ambivalente. Sur certains sites, il faut que ce soit fait judicieusement car les commerçants ne souhaitent pas être repérés comme une source de renseignement de la police. En particulier si des événements se sont produits récemment », explique à AEF Sécurité globale Isabelle Schlauder, conseiller commerce, politique de la ville, prévention sécurité, à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) Seine-Saint-Denis. « Les demandes concernent également l'ambiance sur l'espace public, c'est-à-dire la signalétique, l'éclairage, les ordures et leur enlèvement, le stationnement qui est un problème récurrent. Il y a des rues où la situation de stationnement est catastrophique, parfois ce sont des voitures de commerçants. Or sans place pour se garer, les clients vont ailleurs ».