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« Les principaux objectifs de la Paces, qui étaient de limiter le gâchis pédagogique et humain, en facilitant notamment les réorientations, et de permettre l'acquisition d'une culture commune, n'ont pas été atteints », déclare Loïc Vaillant, président de la commission santé de la CPU et président de l'université François-Rabelais de Tours, à l'occasion d'un séminaire intitulé « faut-il réformer l'entrée dans les études de santé » organisé le 20 octobre 2011 à la maison des universités. La Paces (première année commune aux études de santé) a été mise en place à la rentrée 2010 (AEF n°266191) (1). « Les étudiants de pharmacie, contaminés par le virus de la première année de médecine, ont vu diminuer l'offre pédagogique avec la disparition de certains TD au profit des cours magistraux. De plus, le programme s'est révélé très lourd car la mutualisation attendue entre les enseignements de PCEM1 et de PCEP1 n'a pas eu lieu », souligne Loïc Vaillant (AEF n°230858). « Au final, et malgré l'entrée dans le LMD de la formation médicale, la Paces reste une année de sélection et non de formation, basée sur les capacités de mémorisation et non sur l'acquisition de compétences. De même, la Paces garde son caractère tubulaire et l'appui sur la recherche est quasi inexistant », déplore-t-il.
L'UBO (université de Bretagne-Occidentale) a lancé en septembre 2010 un dispositif de réorientation pour les étudiants en Paces (première année commune aux études de santé), situés en bas du classement à l'issue de premier semestre. « Nous avons mis en place des solutions au niveau de l'université pour que ces étudiants puissent repartir du bon pied », explique à AEF Thierry Michot, vice-président du Cevu de l'UBO. « Il s'agit à la fois de proposer des solutions à des jeunes en échec, et de conserver à l'UBO des étudiants souvent brillants, mais qui n'ont pas réussi avec le système du concours. »
« Les UFR doivent et devront s'adapter et prévoir l'afflux des étudiants sur un même site », déclare la Fage, mercredi 25 mai 2011, à propos des conclusions de l'enquête menée par l'organisation étudiante sur la mise en place de la Paces (première année commune aux études de santé) depuis la rentrée 2010 (AEF n°266191). Le questionnaire a été mené de concert par l'Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France), l'Anepf (Association nationale des étudiants en pharmacie), l'Anesf (Association nationale des étudiants en sage-femme), l'UNECD (Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire) et la Fnek (Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie), associations membres de la Fage. Sur les 38 universités qui organisent le concours de la Paces, 27 ont répondu au questionnaire.
12,7 % des nouveaux bacheliers inscrits en PCEM1 (1e année du 1er cycle des études médicales) en 2007-2008 ont réussi le concours de médecine, d'odontologie ou de sage-femme dès la première année, selon une note de la Depp datée de mai 2011 sur le devenir des étudiants inscrits en premier cycle des études médicales. 62 % ont échoué et se sont réinscrits en PCEM1, 18 % se réorientent dans des études supérieures à l'université et les 19 % restants ne se réinscrivent pas dans une université l'année suivante.