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« Téléneuro » est l'une des expérimentations d'un outil de télémédecine dans le domaine de la prise en charge des patients victimes d'accidents vasculaires cérébraux. Testé depuis septembre 2011 par le pôle neuro-vasculaire de l'hôpital Delafontaine de St-Denis (Seine-St-Denis) en lien avec les services d'urgence de deux autres établissements (Jean-Verdier à Bondy et le CH de Montreuil) qui ne disposent pas d'une expertise neurologique, l'outil « Téléneuro » s'inscrit dans le cadre du plan d'action national « accidents vasculaires cérébraux 2010-2014 ». En Île-de-France (1), il intervient en support de l'organisation d'une filière de soins coordonnés et spécialisés intégrant la prévention, les soins aigus, la réadaptation et le soutien médical et social afin d'assurer une prise en charge plus rapide des personnes victimes d'AVC et des suites d'AVC. Les AVC frappent chaque année 130 à 140 000 personnes, dont 18 000 rien qu'en Île-de-France. Il s'agit de la première cause de mortalité de la femme, de handicap acquis de l'adulte et la seconde cause de démence après la maladie d'Alzheimer. L'ARS d'Île-de-France a choisi de braquer le projecteur sur ce projet à l'occasion de la journée mondiale des AVC qui a lieu le 29 octobre prochain.
« Les enjeux actuels et futurs pour le système de santé sont de favoriser la réduction des inégalités territoriales et sociales tout en assurant l'accès aux soins, la qualité, l'accessibilité et l'efficience du système de santé pour tous dans un esprit renforcé de coordination entre les acteurs », indique le projet de PSRS (plan stratégique régional de santé) soumis à la CRSA (conférence régionale de la santé et de l'autonomie) par l'ARS Picardie en mai 2011. Ce document, qui porte sur la période 2012-2017, fera l'objet d'un avis de la CRSA le 29 juin 2011 et d'un avis du conseil de surveillance le 5 juillet 2011. Il décline six orientations stratégiques : « adapter l'offre de santé aux besoins », « faciliter la prise en charge et l'accompagnement de proximité », « assurer la continuité du parcours de santé », « assurer la sécurité des prises en charge », « favoriser le maintien en milieu de vie » et « sécuriser l'environnement de la population ». L'Agence régionale de santé prévoit d'arrêter son PSRS courant juillet.
Le réseau AVC Bourgogne, labellisé par l'ARS depuis 2003, récompensé en 2010 d'une Victoire de la médecine pour les résultats qu'il a obtenus en matière de prévention et de traitement des accidents vasculaires cérébraux, expérimente à compter de juin un nouvel outil en lien avec le Samu de Dijon. Les équipes d'intervention sont équipées d'un système (caméra et valise de transmission) permettant de transférer à l'expert du CHU les images de la personne secourue dont les symptômes, visibles, concourent fortement à la prise de décision. L'objectif : réduire le temps d'injection de la fibrilonyse et les risques de séquelles laissées par l'accident vasculaire cérébral.
La CNSA a présenté, mercredi 27 avril 2011, les recommandations de son rapport annuel 2010 (1) consacré cette année à la « politique de prévention au service de l'autonomie ». Le conseil souhaite ainsi « faire de l'autonomie des personnes âgées et handicapées un objectif à part entière des politiques de prévention et de promotion de la santé, en privilégiant l'amélioration de l'état de santé tout au long de la vie et en ciblant les populations vulnérables et fragiles ». Car l'enjeu n'est pas la prise en charge de la dépendance -mot « banni » par la CNSA comme l'a rappelé sa vice-présidente Janine Dujay-Blaret- mais « l'espérance de vie sans incapacité », qui « a progressé sur le même rythme que l'accroissement de l'espérance de vie » : « aujourd'hui, après 80 ans, six personnes sur dix sont encore autonomes ». La CNSA souligne cependant les « incertitudes » concernant les « progrès à venir » de cette espérance de vie sans incapacité. Mais cette incertitude tient en partie à l'efficacité des politiques de prévention.
« La France n'est pas si en retard mais le modèle économique reste encore à construire », souligne Jean-Yves Robin, directeur de l'Asip santé lors de la présentation mardi 29 mars 2011 de l'étude Fieec/Asip qui analyse dix expériences de télémédecine et de télésanté dans six pays européens (Allemagne, Belgique, Danemark, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni). Réalisée sous le contrôle d'un Comité de pilotage animé par la DGOS cette étude identifie les facteurs de succès : réflexion stratégique commune publique-privé pour assurer un déploiement national, pilotage national de la télémédecine et de la télésanté s'appuyant sur les ARS, évaluation des projets afin d'encourager les financements. Jean-Yves Robin rappelle qu'au sein du comité de pilotage, un groupe de travail réfléchit aux modalités de prise en charge des projets - "qui reposent sur le bénévolat des professionnels de santé » - dans l'optique du projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Une étude parue dans le BEH du 28 décembre 2010 (1) portant sur les hospitalisations en soins de suite et de réadaptation en France après un AVC (accident vasculaire cérébral) survenu en 2007 montre des disparités dans les taux de transfert en SSR (soins de suite et réadaptation) et en rééducation fonctionnelle parmi les patients hospitalisés au moins une fois en court séjour pour un AVC, selon l'âge, le sexe, le type d'AVC, les caractéristiques du service et de l'établissement de prise en charge à la phase aiguë et la région de domicile. Les auteurs estiment que des travaux complémentaires seraient « nécessaires » pour étudier la « qualité des données des bases nationales du PMSI SSR » utilisées pour leurs travaux dans la mesure où cette base « devrait constituer une source d'information utile pour suivre l'impact de la réorganisation de ce secteur ». Celle-ci a été amorcée par des décrets de 2008 et l'amélioration de la prise en charge des AVC fait partie des objectifs du plan d'actions national « accidents vasculaires cérébraux 2010-2014 ».