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À la demande d'un pays cherchant à améliorer les performances de son système scolaire, l'OCDE apporte des « conseils sur mesure » via le projet « improving schools » mis en place par la division « Politiques d'éducation et de formation » de la Direction de l'éducation. Depuis 2008, trois pays ont fait appel à cette expertise : le Mexique, la Norvège, et actuellement l'Islande, dont le projet débute ce mois de novembre 2011, explique à AEF Diana Toledo Figueroa, analyste à la division politiques d'éducation et de formation, mercredi 2 novembre 2011. Pour l'Islande, ce travail portera sur la lutte contre le décrochage scolaire dans le secondaire supérieur (1).
« PISA n'est pas le seul ni même le premier programme international d'évaluation des acquis des élèves. Il est pourtant devenu le plus visible, le plus commenté et le plus étudié », écrit Olivier Rey, responsable du service Veille et analyses de l'IFÉ, dans le dossier consacré à l'enquête internationale Pisa, « ce que l'on en sait et ce que l'on en fait ». Ainsi, si Pisa « polarise l'attention », c'est qu'elle fait montre d'une certaine « originalité par rapport aux autres évaluations internationales », telles que celle de l'IEA (International Association for the Evaluation of Educational achievement), « des années 1960 jusqu'à la fin des années 1980 ».
« La France est tirée vers le bas par ses élèves très en difficulté », déclare Sophie Vayssettes, statisticienne de l'OCDE, lors de la présentation des résultats Pisa 2009, mardi 7 décembre 2010. En lecture, la proportion d'élèves connaissant des difficultés s'élève à 19,8 %, et à 9,6 % celle de ceux dépassant le niveau 5, soit « les élèves très brillants » (AEF n°253796). La France se classe ainsi dans la moyenne des pays de l'OCDE, entre les 11e et 22e places. Éric Charbonnier, expert des questions d'éducation et Bernard Hugonnier, directeur adjoint à la direction de l'éducation de l'organisation, assistaient également à cette présentation. L'étude Pisa 2009, dont la dominante est la lecture, est la quatrième étude Pisa (1), les trois premières ayant été réalisées en 2000 (dominante lecture), 2003 (mathématiques), et 2006 (sciences). Évaluant également les performances des élèves en mathématiques et en sciences, l'étude mesure pour la première fois les capacités des jeunes de quinze ans à lire et comprendre les textes sur les supports numériques, étude dont les résultats seront publiés en 2011.
La France a « deux grandes faiblesses » : la première est une « bipolarisation des résultats » avec d'un côté des « excellents élèves qui représentent 9,5 % et dont le nombre est en progression » et de l'autre une « augmentation significative du nombre d'élèves en difficulté ». La seconde faiblesse « absolument majeure est le rôle du statut économique et social des parents, spécifique à la France », indique Luc Chatel, le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative lors d'une conférence de presse (AEF n°254018) sur l'analyse des résultats de l'enquête Pisa 2009, rendue publique mardi 7 décembre 2010 par l'OCDE (AEF n°253797). Selon Luc Chatel, « les résultats de la France sont stables et dans la moyenne de l'OCDE » mais elle « peut mieux faire ».
« En moyenne, dans l'ensemble des pays de l'OCDE, 37 % des jeunes de 15 ans et 45 % ou plus dans des pays comme l'Autriche, les Pays-Bas et le Luxembourg, affirment de jamais lire pour le plaisir », indique le volume 3 de l'étude Pisa 2009, intitulé « Résultats Pisa 2009 : apprendre à lire, engagement des élèves, stratégies et pratiques », rendu public mardi 7 décembre 2010, au siège de l'OCDE à Paris (1). L'étude indique : « dans presque tous les pays, les élèves qui ont recours à des stratégies appropriées afin de comprendre et de retenir ce qu'ils lisent, comme souligner les parties importantes du texte ou discuter de ce qu'ils sont en train de lire avec d'autres personnes, ont de meilleurs résultats que les autres élèves lors des tests Pisa ». Ils obtiennent en moyenne 73 points de plus que ceux qui n'ont pas recours à de telles stratégies. « En Belgique, en Suisse et en Autriche, la part des élèves ayant le plus recours à ces stratégies obtient des résultats supérieurs de plus de 110 points à celle des élèves qui utilisent le moins ces stratégies », poursuit le document.
« Les disparités filles-garçons en lecture se sont accrues en Israël, en Corée du Sud, au Portugal, en France et en Suède », ainsi qu'en Roumanie, à Hong Kong, en Indonésie et au Brésil entre 2000 et 2009, indique l'étude Pisa 2009, dont les résultats sont publiés mardi 7 décembre 2010 (1). Ainsi, en moyenne, les résultats obtenus par les filles dépassent ceux des garçons dans l'ensemble des pays participant à Pisa 2009. Elles possèdent en moyenne 39 points d'avance sur les garçons, contre 32 points en 2000. En France, en 2009, les filles possèdent 40 points d'avance sur les garçons, contre 29 en 2000. En Finlande, cet écart s'élève à 55 points en 2009 (51 en 2000), 46 points en Suède (37 en 2000), et à 27 points en Belgique (33 en 2000).
En lecture, la France se classe 11e des pays de l'OCDE ex aequo avec l'Allemagne, et 14e de l'ensemble des pays ayant participé à l'étude, à nouveau ex aequo avec l'Allemagne, révèlent les résultats de l'étude Pisa 2009, ayant pour dominante la compréhension de l'écrit, publiés aujourd'hui mardi 7 décembre 2010 (1). Alors qu'en 2000, les jeunes français de quinze ans obtenaient un score de 505 points en lecture (moyenne à 496), ils en perdent neuf en 2009 pour obtenir un score égal à 496 points (moyenne fixée à 493). À la première place des pays de l'OCDE, la Corée du Sud et la Finlande obtiennent respectivement 539 et 536 points. Mais au classement général, Shanghai les surpasse, remportant 556 points. Cette étude, dont la dominante est la lecture, est la quatrième étude Pisa (2), les trois premières ayant été réalisées en 2000 (dominante lecture), 2003 (mathématiques), et 2006 (sciences). Évaluant également les performances des élèves en mathématiques et en sciences, l'étude mesure pour la première fois les capacités des jeunes de 15 ans à lire et comprendre les textes sur les supports numériques, étude dont les résultats seront publiés en 2011. 470 000 jeunes ont participé à Pisa 2009, représentant les 26 millions de jeunes de 15 ans âgés que comptent les 65 pays membres ou associés de l'Organisation de coopération et de développement économique.