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« Votre étude vient confirmer ma conviction que nous devons conserver notre socle nucléaire et dans le même temps développer les énergies renouvelables », déclare Éric Besson, ministre chargé de l'Energie, mardi 8 novembre 2011, à propos du rapport « Électricité 2030, quels choix pour la France ? » publié par l'UFE (Union française de l'électricité) le 7 novembre (AEF n°228802). En ouverture du colloque organisé par l'UFE sur le sujet, le ministre ajoute que ces travaux « seront utiles au travail de la commission Énergies 2050 qu'[il a] installée le 20 octobre dernier » (L'AEF n°229910).
« A l'horizon 2030, il est impossible de sortir, même partiellement, du nucléaire, sans augmenter les émissions de CO2 liées à la production électrique française. » Voici la conclusion principale de l'étude « Electricité 2030 : quels choix pour la France ? », réalisée par l'UFE (Union française de l'électricité), et présentée à la presse lundi 7 novembre 2011. « Une sortie du nucléaire n'est pas envisageable sans un recours massif au thermique », explique le syndicat professionnel, qui organise, le 8 novembre, un colloque sur ce thème.
Le ministre de l'Énergie Éric Besson a installé, dans la matinée de jeudi 20 octobre 2011, la commission « Énergies 2050 » annoncée en septembre (L'AEF n°233481 et n°233445). Plusieurs scénarios doivent y être étudiés, selon le ministère : « Celui d'une prolongation de la durée de vie du parc nucléaire actuel, celui d'une accélération du passage à la troisième, voire à la quatrième génération nucléaire, jusqu'à ceux d'une réduction progressive du nucléaire voire d'une sortie complète du nucléaire. » Il présente la commission comme « un exercice de large consultation » préparant la prochaine programmation pluriannuelle des investissements qui doit débuter en 2012. Il ajoute : « Nous avons tous un devoir de vérité. Nous devons chiffrer les impacts des différents scenarii énergétiques, qu'il s'agisse des prix de l'énergie, de la compétitivité de notre industrie, de nos émissions de gaz à effet de serre ou de notre indépendance énergétique. Nous devons aussi évaluer la faisabilité, l'acceptabilité des différents scenarii. C'est le rôle de la commission 'Energies 2050'. »
« La sortie du nucléaire est possible dans 22 ans, à condition de commencer dès aujourd'hui », déclare jeudi 29 septembre 2011 Thierry Salomon, directeur du bureau d'études sur l'optimisation énergétique Izuba et président de l'association Négawatt. Avec la contribution « d'une vingtaine de personnes au total » mêlant « ingénieurs, universitaires, architectes et sociologues », Négawatt qui s'appuie sur un réseau de 500 adhérents a « réactualisé un exercice prospectif fait en 2003 puis réactualisé en 2006, afin de réaliser un scénario de plus en plus crédible », poursuit Thierry Salomon. Ce scénario concerne les mesures que la France pourrait prendre en 2050 afin de « passer à l'ère de l'après-pétrole ». Très attendu par l'ensemble des parties prenantes du monde de l'énergie, ce scénario joue avant tout sur les économies d'énergie, via deux leviers de « sobriété » et « d'efficacité » de la demande. Il fait également le choix de moyens de production énergétique renouvelables, réduisant « drastiquement » les sources fossiles et éliminant la source nucléaire d'ici à 2050.
La commission « Énergies 2050 » qu'Éric Besson veut mettre en place devra « explorer » différents scénarios énergétiques à l'horizon 2050, dont « la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire actuel », « l'accélération du passage à la troisième, voire à la quatrième génération nucléaire » et « une sortie progressive du nucléaire, à horizon 2050, voire 2040, ou une réduction progressive de la part du nucléaire », indique le ministre de l'Énergie, sollicité par AEF, mardi 6 septembre 2011. « L'objectif est d'explorer plusieurs scénarios possibles du devenir du système énergétique français aux horizons 2030-2050, d'en préciser les limites et d'en établir les conséquences, avantages et inconvénients », en termes de « sécurité d'approvisionnement », de « compétitivité de notre fourniture énergétique », de « protection de l'environnement dont la lutte contre le réchauffement climatique », et d' « acceptabilité sociétale ».