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« La fraude identitaire atteint désormais un niveau inacceptable. Les chiffres sont révoltants », affirme Christian Jacquier, président de Réso-Club en ouverture du second forum européen « Prévention des fraudes et cybercriminalité » qui s'est tenu à Luminy, sur le campus d'Euromed management, les mercredi 9 novembre et jeudi 10 novembre 2011. « En ce temps de crise, la fraude, qu'elle soit identitaire ou technologique a des allures d'épidémie mortelle. Les PME et PMI sont particulièrement exposés et les grands groupes ont appris la modestie suite aux cinquante milliards de dollars de l'affaire Madoff. »
L'Association française des usagers des banques dénonce « l'impuissance des pouvoirs publics face à la fraude et leur renoncement à toute politique répressive à l'égard d'une délinquance qui pourtant chaque année augmente inexorablement », mercredi 31 août 2011. L'organisation réagit à la diffusion, en août dernier, d'une circulaire du ministère de la Justice adressée aux procureurs généraux près les cours d'appel qui rappelle que le remboursement d'une victime de fraude à la carte bancaires est « indépendant du dépôt d'une plainte » (AEF Sécurité globale n°234816). Cette circulaire est accompagnée, en annexe, d'une notice d'information rédigée par les services des ministères de la Justice et de l'Intérieur et destinée « au titulaire du compte qui se présentera dans un service de police ou de gendarmerie pour déposer plainte ».
« Le taux de fraude sur les cartes de paiement s'élève à 0,074 % en 2010 contre 0,072 % en 2009 », explique Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, lundi 11 juillet 2011, lors de la présentation du rapport annuel 2010 de l'observatoire de la sécurité des cartes de paiement (1), dont il est président. Cette fraude représente 368,9 millions d'euros pour un montant total de transactions de 498,2 milliards d'euros (2). Elle peut avoir différentes origines : carte perdue ou volée, carte non parvenue (interceptée lors de l'envoi au destinataire), carte falsifiée ou contrefaite, numéro de carte usurpée ou autres (notamment l'ouverture de compte par usurpation d'identité). Pour contrefaire des cartes, le « skimming » (qui capture les données écrites sur les pistes magnétiques) est « une des techniques de fraude les plus employées », rèvèle le rapport.
Sur 700 000 documents d'identité présentés aux entreprises clientes de Résocom en 2010, plus de 25 000 présentaient une anomalie, soit un taux de 3,61 %. Telles sont les statistiques présentées par la gérante de l'entreprise, Marie Azevedo, lors d'une réunion des membres de l'association de lutte contre la fraude identitaire Réso-club, jeudi 9 juin 2011 à Paris (AEF Sécurité globale n°238753). L'entreprise Résocom propose aux banques, aux assurances ou encore aux opérateurs de téléphonie des solutions permettant d'authentifier les documents d'identité, notamment par un logiciel d'interrogation à distance. Créée en septembre 2006 en premier lieu autour des utilisateurs des services de Résocom, l'association Réso-club a pour but d'oeuvrer dans le domaine de la lutte contre la fraude identitaire (AEF Sécurité globale n°268373 et n°244165).
« Il y a environ 50 grands projets de déploiement de biométrie à travers le monde », déclare Jean-Marc Suchier, directeur des études en coopération du groupe Morpho, lors du forum européen sur le crime organisé et la fraude identitaire à Paris, jeudi 28 octobre 2010. Face aux problèmes d'identification des citoyens dans les sociétés modernes (AEF Sécurité globale n°256844) et de fraude à l'identité, la biométrie constitue, selon lui, une solution efficace. Deux techniques existent : l'authentification et l'identification. La première consiste à inscrire les empreintes biométriques d'un individu dans une carte pour permettre « de vérifier que la personne qui se présente est bien la même personne que celle qui a demandé la carte », indique-t-il. Cette technique « n'est pas la panacée, cela ne résout pas tous les problèmes ». Les risques d'usurpation d'identité ou de création d'une identité fictive sont toujours présents.