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Le « surcroît de financement [du GVT (glissement vieillesse technicité)] sera consolidé en 2012 », indique le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans un communiqué, jeudi 17 novembre 2011. L'enveloppe de 14,5 millions d'euros obtenue cette année pour financer le GVT (1) des universités passées aux RCE en 2009 et 2010 (AEF n°230048) sera donc reconduite l'an prochain, confirme à AEF le MESR, ce qui permettra « aux établissements concernés de construire leur budget primitif dans de bonnes conditions ».
« Toutes les universités ayant un GVT solde négatif (1) calculé pour 2011 ont reçu ces jours-ci une notification de la Dgesip leur demandant de geler, dans le cadre de leur budget 2012, le montant correspondant, dans une optique de mise en réserve », affirme à AEF Jean-Loup Salzmann, président de l'université Paris-XIII Nord, jeudi 17 novembre 2011. Ce que confirme Jean-Pierre Gesson, président de l'université de Poitiers, qui doit geler environ 1,5 million d'euros. Pour Paris-XIII, cette somme s'élève à 500 000 euros. Pour Jean-Loup Salzmann, cela revient, de la part du ministère, à « prendre en otage, sans prévenir personne, la dizaine d'universités ayant un GVT négatif, sur des bases contestables, pour faire pression sur les futures négociations avec la CPU sur la compensation du GVT en 2012 et ainsi la menacer, en cas de désaccord, de prendre les marges dégagées dans ces universités par le GVT négatif pour compenser le GVT positif des autres. C'est inacceptable et je fais confiance à Louis Vogel [président de la CPU] pour protester fortement contre ces méthodes. »
« Le compte financier déficitaire en 2009 et 2010, années de passage à l'autonomie, résulte de la conjonction de différents phénomènes : certains d'ordre technique, d'autres reflétant une difficulté réelle à couvrir certaines catégories de dépenses », notamment de masse salariale, explique la présidence de l'université de Limoges aux personnels de l'établissement dans sa lettre d'information électronique du 14 novembre 2011, dont le contenu a été en partie transmis à la presse mardi 15 novembre. Cette mise au point intervient en vue du conseil d'administration qui votera le budget prévisionnel 2012 le 9 décembre prochain. « Après le vote du CA, c'est le recteur de Limoges qui arrêtera le budget 2012, et non le président de l'université [afin de] s'assurer, pour le compte de l'État, que les mesures ont été prises (…) pour atteindre l'équilibre budgétaire », précise la direction de l'établissement.
La décision de débloquer 14,5 millions d'euros pour financer le GVT (glissement vieillesse technicité) des universités autonomes au titre de 2009 et 2010 est « une décision positive » et les présidents d'université sont « soulagés ». C'est ce que déclare Louis Vogel, président de la CPU, interrogé par AEF à l'issue de la séance plénière de la conférence, jeudi 20 octobre 2011, sur l'annonce faite par Laurent Wauquiez la veille (AEF n°230048). « C'est un geste important dans un contexte difficile pour la France », ajoute-t-il. Il souligne que ce dossier a fait l'objet d'un « portage politique fort de la part de la CPU à tous les niveaux : MESR, Matignon, Élysée et Bercy, Valérie Pécresse ayant veillé à la réussite de sa réforme ».