En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Fin 2010, la moitié des emplois perdus pendant la crise ont été retrouvés », indique une étude de la Dares publiée le 17 novembre 2011. Après un « fort recul » en 2008 et 2009, l'emploi total a augmenté en 2010 de 185 000 postes en France métropolitaine. Principaux contributeurs aux créations d'emploi : le secteur tertiaire, principalement marchand, et l'intérim. L'emploi intérimaire a ainsi connu une hausse de 96 000 emplois en 2010, après des pertes de 135 000 postes en 2008 et de 19 000 en 2009. « La reprise de l'emploi intérimaire a été particulièrement forte pour les métiers industriels » : + 47 000 postes, soit +35 % sur l'année. Toutefois, la Dares note que la reprise de l'emploi intérimaire « s'est infléchie au premier semestre 2011 » et que « fin juin 2011, il n'avait toujours pas retrouvé son niveau d'avant crise ».
« Avec la reprise de la croissance, l'amélioration de la situation du marché du travail entamée fin 2009 s'est poursuivie tout au long de l'année 2010. L'emploi s'est accru de près de 200 000 postes en un an, après des pertes de 135 000 et 225 000 postes en 2008 et 2009 », souligne la Dares dans son bilan 2010 de l'emploi, du chômage et de la population active, rendu public mercredi 31 août 2011. La moitié des emplois ainsi perdus pendant la crise ont été récupérés à la fin 2010. Il est rappelé qu' « avec près de 100 000 postes supplémentaires en 2010, l'intérim a contribué à la moitié de la progression de l'emploi total et aux deux tiers de celle de l'emploi salarié du secteur marchand ».
La France a enregistré un « nouveau record », en matière de création d'entreprises en 2010, avec 622 039 créations d'entreprises recensées en 2010, soit une augmentation de 7,2 % par rapport à l'année 2009, indique l'APCE (Agence pour la création d'entreprises), dans son rapport d'activité 2010, publié fin août 2011. « L'année 2010 poursuit donc la constante croissance annuelle de ce phénomène amorcé il y a huit ans », ajoute l'agence, qui rappelle que depuis le « tournant » de 2003, le nombre de nouvelles entreprises est plus important « chaque année ». Le phénomène s'est accentué en 2009 avec la mise en place au 1er janvier du régime de l'auto-entrepreneur : entre 2008 et 2009 le nombre de créations s'est accru de 75 %, contre + 54 % entre 2002 et 2008. « Au final, sur les huit dernières années, le nombre de créations d'entreprises a quasiment triplé. »
« En 2010, le volume de travail temporaire a fortement augmenté par rapport à 2009 : on dénombre, sur l'ensemble de l'année, 527 100 équivalent-emplois à temps plein (+79 800), soit une progression de 17,8 % en un an. Cette augmentation ne suffit toutefois pas à compenser le recul très marqué observé en 2009 (-26 %) », note la Dares dans une étude consacrée à l'Intérim en 2010, rendue publique le 1er juillet 2011. « 15,7 millions de contrats ont été conclus en 2010, contre 13,5 millions en 2009 (soit une hausse de 16,0 %) », précise la Dares. 1,9 million de personnes ont ainsi signé un contrat de travail intérimaire en 2010 et la durée moyenne des missions s'est stabilisée à 1,7 semaine, après s'être réduite de 1,1 jour entre 2008 et 2009.
« L'emploi total progresserait plus fortement en 2011 qu'en 2010 (+ 225 000 postes après +198 000) », indique l'Insee dans sa note de conjoncture publiée le 23 juin 2011. Dans le sillage de la hausse de l'activité économique, les secteurs marchands non agricoles continueraient de créer des emplois (+179 000 emplois), et ce davantage qu'en 2010 (+141 000). Les créations d'emplois marchands seraient plus nombreuses au premier semestre 2011 qu'au second (+106 000 postes, puis +73 000). L'emploi salarié marchand non agricole « reviendrait ainsi fin 2011 à son niveau de fin 2008, mais serait plus bas que le pic observé au premier trimestre 2008 », indique l'Insee. Dans les secteurs non marchands, l'emploi augmenterait légèrement au premier semestre 2011 (+3 000 postes), malgré la baisse des entrées dans les dispositifs de contrats aidés. La hausse de l'emploi non marchand s'intensifierait ensuite au second semestre (+34 000), et serait sur l'ensemble de l'année 2011 légèrement moins forte que celle observée en 2010.
« En 2009, les réductions d'emploi salarié sont les plus importantes observées depuis le milieu des années 1950 : 248 000 emplois ont été détruits, pour la plupart au premier semestre (– 237 000 emplois). La dégradation de l'emploi s'atténue au fil de l'année, le solde des créations redevenant même légèrement positif au quatrième trimestre (+ 24 000 emplois). Après ce repli marqué, l'emploi repart en 2010. La situation s'améliore sur le marché du travail : l'emploi marchand s'accroît ainsi de 125 000 sur l'année ». C'est ce qu'indique l'Insee dans l'édition 2011 de sa publication sur l'emploi et les salaires, rendue publique mercredi 4 mai 2011.
L'activité manufacturière a été plus durement et plus rapidement affectée par la crise que l'emploi total, car elle est plus plus sensible et plus réactive à la conjoncture. C'est ce qu'indique la note de l'Insee « l'Industrie en France », publiée jeudi 20 mai 2010. « En France, le recul de l'emploi industriel direct, tendanciel depuis le début des années 2000, s'est brutalement accéléré en 2008 et plus encore au premier semestre 2009. Le glissement annuel s'est établi à -2,0 % fin 2008 (contre -1 % fin 2007) avec la perte de 74 000 emplois, soit près du double de 2007. Et au premier semestre 2009, ce sont plus de 100 000 emplois directs qui ont disparu. »