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Recruter et intégrer un collaborateur en situation de handicap psychique, c'est entamer une démarche engageant une multiplicité d'acteurs : les entreprises, les associations, les Esat, les tutelles, les médecins du travail… C'est ce que s'accordent à dire les participants aux troisièmes rencontres de la solidarité organisées jeudi 17 novembre 2011 par le groupe Mornay à Paris sur le thème du handicap psychique. Cette forme d'incapacité, résultant d'une pathologie psychique (schizophrénie, troubles bipolaires…), nécessitant dans la plupart des cas une assistance médicalisée, est encore empreinte de nombreux préjugés, et n'est pas encore clairement identifiée par les entreprises, bien que reconnue comme handicap dans la loi de 2005. Souvent, le handicap psychique est d'ailleurs confondu avec le handicap mental, qui résulte, lui, d'une insuffisance mentale, non accompagnée d'un soutien médicalisé.
L'Agefiph (Association nationale de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées) présente ses aides et ses prestations aux employeurs pour la période 2012-2015 à l'occasion d'un point presse le mardi 15 novembre 2011. Jean-Marie Faure, président de l'association, annonce notamment « la fin de l'automaticité des aides », qui seront désormais prescrites par les services de l'Agefiph, Pôle emploi ou les missions locales, et le recentrage sur « les publics les plus éloignés de l'emploi ».
Le nombre de demandeurs d'emploi handicapés inscrits en catégories A, B et C (tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi) « poursuit sa progression » en 2011 : il augmente de 13,9 % en un an (contre + 4,3 % pour le tout public), pour s'établir à 273 308 à la fin juin 2011, selon des chiffres publiés par l'Agefiph le 21 octobre 2011, en amont de la 15ème semaine pour l'emploi des personnes handicapées qui se tiendra du 14 au 20 novembre, avec « l'alternance » pour thème principal (AEF n°229895). La progression des chômeurs handicapés est « particulièrement forte pour les travailleurs handicapés âgés de 50 ans et plus (+21 %) ainsi que pour ceux ayant une ancienneté d'inscription supérieure à deux ans (+18 %) », indique l'Agefiph.
« Les objectifs [de prévention des risques psychosociaux] en milieu de travail portent sur trois niveaux », indique le rapport « La santé mentale, l'affaire de tous » du CAS (Centre d'analyse stratégique), remis à Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État en charge de la Prospective, mardi 17 novembre 2009. « La prévention primaire consiste à lutter contre le risque d'apparition de tout problème et suppose donc d'avoir identifié ces risques en amont. Une modification des modes managériaux, une redéfinition des tâches sont autant de pistes. L'intervention secondaire correspond à une 'prévention réaction', elle a pour but de dépister une atteinte pour prévenir le développement ultérieur d'une maladie professionnelle ou d'un désordre psychosocial. La prévention tertiaire vise à prévenir les rechutes et complications (aménagement ergonomique, amélioration des conditions de travail). »
« À partir du moment où une personne est atteinte de troubles psychiques, elle a 70 % de 'chances' de perdre son emploi », regrette Claude Finkelstein, présidente de la Fnapsy (Fédération nationale des associations d'usagers en psychiatrie), à l'occasion d'un colloque organisé par l'agence Entreprise et handicap, réseau d'entreprises visant à accompagner l'intégration du handicap, mercredi 29 avril 2009. « Aucun effort d'adaptation n'est fait par les entreprises », constate encore Claude Finkelstein.