En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
La plainte de l'ARS de Lorraine contre le docteur Pierre-Michel Roux, l'ancien chef de la chirurgie cardiaque du CHR Metz-Thionville suspendu en octobre 2010 puis révoqué par le CNG (Centre national de gestion) des praticiens hospitaliers, « a été rejetée », indique à AEF le conseil régional de l'ordre des médecins de Lorraine, ce mercredi 23 novembre 2011. Le praticien avait comparu le 9 novembre dernier devant la chambre disciplinaire de l'Ordre, dans le cadre d'une plainte déposée par Jean-Yves Grall, l'ancien directeur général de l'ARS de Lorraine, aujourd'hui directeur général de la Santé. Cette décision « n'est pas définitive », car « susceptible d'appel au niveau national », précise le conseil de l'Ordre de Lorraine, qui n'a pas communiqué le jugement. Le docteur Roux encourait « une sanction pouvant aller du blâme à la radiation », précise à AEF Hubert de Chevigny, président de l'association « Metz a du coeur » qui le soutient (« 600 membres, représentant les 8 000 opérés du docteur Roux »).
Depuis la reprise, fin février, de l'activité du service de chirurgie cardiaque et vasculaire du CHR Metz-Thionville, après sa suspension par l'ARS de Lorraine il y a un an, « 308 patients ont été opérés, dont 150 en chirurgie cardiaque », rapporte le professeur Jean-Pierre Villemot, chef du « pôle territorial public lorrain de chirurgie cardiaque, vasculaire et transplantation » (dans le cadre de la CHT du Sillon lorrain), chargé de conduire cette reprise, à l'occasion d'une conférence de presse tenue à la direction générale du CHR Metz-Thionville le 26 octobre 2011. « C'est un bilan positif à plus d'un titre », indique Véronique Anatole -Touzet, la directrice générale du CHR, remerciant les représentants de la communauté médicale. « Grâce à leur implication, le service a pu reprendre dans d'excellentes conditions pour les patients. [Aujourd'hui], il existe une unité entre spécialistes, qu'ils soient messins, thionvillois, ou nancéiens, au service des malades et de l'hôpital public ».
Au moment où l'ancien directeur général de l'ARS Lorraine Jean-Yves Grall a décidé de suspendre le Pierre-Michel Roux, « le taux de mortalité se situait en dessous de la moyenne nationale et ne justifiait donc pas la fermeture du service de chirurgie-cardiaque en procédure d'urgence », estime Hubert de Chevigny, président de l'association 'Metz a du cœur', lors d'un point-presse ce mercredi 21 septembre 2011 à Metz, poursuivant ainsi la contestation face à la mesure « administrative » prise mi-octobre 2010 et qui a eu pour conséquence la révocation de l'ancien chef de service de chirurgie-cardiaque du CHR Metz-Thionville (AEF n°238922). Ce service a redémarré en février 2011, dans le cadre de la nouvelle CHT du Sillon lorrain. La suspension avait été fondée sur les taux de mortalité enregistrés en 2009 et confirmés début 2010 (AEF n°256752), ce qui avait prêté à discussion, s'agissant d'un praticien habitué aux patients « à très haut risque ».
Le docteur Pierre-Michel Roux, ancien chef du service de chirurgie cardiaque au CHR Metz-Thionville suspendu en octobre 2010 sur décision annoncée par l'ancien directeur général de l'ARS-Lorraine Jean-Yves Grall (AEF n°256752), a été révoqué par le CNG (Centre national de gestion) des praticiens hospitaliers, vient-il d'annoncer lors d'un point-presse à Metz (Moselle), mercredi 8 juin 2011, plus d'un mois après son audition. La question de l'avenir du docteur Roux rejoint les interrogations sur les raisons de la suspension du service de chirurgie-cardiaque messin, invoquées par l'ancien directeur de l'ARS qui a depuis été nommé directeur général de la santé (AEF n°241223). « Cette décision du CNG [à mon encontre] a été prise contre l'avis du conseil de discipline, celui-ci ayant refusé par sept voix contre trois cette révocation, [...] les mêmes personnes ayant proposé ensuite une mutation d'office », explique le praticien désormais empêché d'exercer en hôpital public. Il compte faire appel de cette décision devant le tribunal administratif.
« D'après notre enquête, menée auprès de 23 cardiologues, nous n'avons trouvé personne pour nous dire que le docteur Roux [chef du service de chirurgie-cardiaque du CHR Metz-Thionville, suspendu à titre conservatoire] est incompétent. Comment continuer à construire un projet régional de santé ambitieux, sur des mensonges et de la calomnie ? », interroge Hubert de Chevigny, président de l'association « Metz a du cœur », ce mardi 19 avril 2011 à Metz-Congrès, introduisant une soirée consacrée au devenir du service de chirurgie cardiaque du CHR Metz-Thionville. Plusieurs professionnels de santé et politiques, de Lorraine et d'autres régions, ont affiché leur incompréhension face à la décision du directeur de l'ARS de Lorraine de suspendre temporairement ce service sur la base d'une augmentation du taux de mortalité (AEF n°256752). En parallèle, des zones d'ombre ont été pointées dans la stratégie suivie par l'ARS Île-de-France, qui envisage la fermeture du service de chirurgie-cardiaque du CHU Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). Ce débat, consacré aux « aspects médicaux » et « aux méthodes de l'ARS » dans cette affaire, précède le passage du docteur Pierre-Michel Roux devant la commission disciplinaire du CNG (Centre national de gestion), le 29 avril.
« Pourquoi, en France, seule la Lorraine utilise le taux de mortalité pour fermer un service ? », interroge notamment, ce mardi 1er mars 2011 au club de la presse de Metz, Hubert de Chevigny, président de « Metz a du coeur », une association fondée suite à la suspension provisoire du service de chirurgie cardiaque du CHR de Metz-Thionville ((AEF n°258016) et (AEF n°249303)) et composée surtout d'anciens patients du docteur mis en cause (plus de 350 membres). En octobre dernier, le directeur général de l'ARS de Lorraine, le docteur Jean-Yves Grall, avait pris cette décision à la suite du constat de l'augmentation du taux de mortalité pour les années 2009 et 2010, en comparaison aux années antérieures. « [Au nom des anciens opérés du coeur], nous demandons au ministre une enquête administrative sur les conditions dans lesquelles ont été prises les décisions de suspendre le service de chirurgie cardiaque de [l'hôpital de Metz] Bon-Secours et de la mise à pied du Dr Roux ».
Jean-Yves Grall, directeur général de l'ARS de Lorraine, annonce « la suspension, à titre conservatoire, par la directrice générale du CHR Metz-Thionville, du chef de service de chirurgie cardiaque [Pierre-Michel Roux], qui date de ce matin, avec l'engagement d'une procédure disciplinaire par le Centre national de gestion », lors d'une conférence de presse à Nancy, ce vendredi 29 octobre 2010. Telle est l'une des premières conséquences de la « mission d'inspection » diligentée dans le service messin dont l'activité a été suspendue le 11 octobre dernier (dep.139098). Cette décision avait été prise après l'analyse des taux de mortalité de 2009. « J'avais missionné une [première] délégation d'experts, de professionnels reconnus de chirurgie cardiaque et d'anesthésie-réanimation, pour venir le 20 septembre au CHR, afin de vérifier la validité de ces chiffres et d'essayer de voir […] les causes de cette surmortalité, qu'ils ont confirmée ». La nouvelle mission d'inspection, à laquelle est rattachée « une mission d'expertise professionnelle », « se termine actuellement » ; son rapport définitif ne sera disponible que « dans plusieurs semaines ».