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« La Convention de Budapest a un impact dans la lutte contre la cybercriminalité. Elle a été utilisée par différents pays et c'est un des instruments les plus utiles », explique Cristina Schulman, directrice de l'unité cybercrime au sein du Conseil de l'Europe (COE), lundi 21 novembre 2011. Elle intervenait dans le cadre d'une conférence sur le dixième anniversaire de cette Convention, organisée par le COE à Strasbourg. « Je ne pense pas qu'il soit important de qualifier le traité de régional ou de mondial », répond-elle aux critiques sur le périmètre limité de la Convention. « La leçon la plus importante est que cette Convention n'a pas de valeur si on ne fournit pas d'aide pour l'appliquer », ajoute-t-elle. Ainsi, le COE apporte son soutien à des activités de formation, de rédaction de la législation ou de renforcement de la capacité judiciaire dans différents pays du monde, précise-t-elle.
« La direction de l'ENM a pris conscience de l'ampleur du sujet de la cybercriminalité et a mené des actions en ce sens. Des évolutions importantes ont vu le jour cette année », explique Myriam Quemener, substitut général au service criminel de la cour d'appel de Versailles, qui intervient au nom de la direction de l'ENM, lundi 21 novembre 2011. « Il y a une sensibilisation et une formation renforcée des enquêteurs de la police et de la gendarmerie. Il faut que la chaîne pénale se poursuive avec l'objectif de traduire les cybercriminels devant les juridictions. Certains magistrats ne connaissent pas toujours les modes opératoires utilisés par les cyberdélinquants », ajoute-t-elle, lors d'une conférence au Conseil de l'Europe à Strasbourg qui portait sur les dix ans de la Convention de Budapest sur la cybercriminalité.
« Il y a un accord au niveau international pour reconnaître l'existence des menaces et la lutte nécessaire contre les cybercriminels, les terroristes et la diffusion d'images pédopornographiques », explique Jean-François Blarel, secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères et européennes, mercredi 19 octobre 2011, lors des quatrièmes rencontres parlementaires de la Défense. Ces journées, consacrées à l'actualisation du Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale voulue par Nicolas Sarkozy (AEF Sécurité globale n°233663), étaient organisées par Défense & Stratégie (AEF Sécurité globale n°230599). « La concrétisation fait l'objet de plus de difficultés », explique-t-il. « Il faut utiliser les canaux dont nous disposons. La coopération bilatérale est la plus pratique et la plus utilisée, entre experts, entre policiers et entre magistrats. » La voie multilatérale est « plus compliquée », note-t-il, au cours d'une table-ronde centrée sur la stratégie de cybersécurité.
« L'espace national est trop petit, trop étroit pour réagir par rapport à Internet, et l'espace mondial est trop vaste, trop difficile à articuler. L'Europe constitue le parfait niveau de réaction » contre la cybercriminalité affirme Laurent Wauquiez, ministre chargé des Affaires européennes, le mardi 28 juin 2011. A l'échelle européenne « nous pouvons mettre en place une coordination et échanger les 'best practices' [meilleures pratiques] entre États », précise-t-il, dans le cadre du colloque « L'Europe face aux cybermenaces » organisé par le ministère, à Paris.
L'université de technologie de Troyes et la gendarmerie nationale lancent le projet « 2Centre » en France, lors d'une cérémonie organisée au siège de Microsoft France, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), mardi 31 mai 2011. Ce projet, centré sur la formation et la recherche, vise à lutter contre la cybercriminalité. Il est soutenu et financé par la Commission européenne. En France, la police nationale, l'université de Montpellier-I, Microsoft, Thales et Orange y sont associés. « Ensemble, les entreprises, les universités, les forces de police et de gendarmerie vont développer de nouvelles formations. Elles vont améliorer celles qui existent, identifier les besoins et lancer des travaux de recherches. Cela va créer une dynamique positive » pour lutter contre la cybercriminalité, explique le colonel Pierre Tabel, sous-directeur adjoint de la police judiciaire à la DGGN.