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« Les engagements budgétaires présentés sont loin d'être suffisants, notamment pour atteindre l'objectif intergouvernemental de 20 % de mobilité en 2020. » C'est ainsi que réagit la Fage, membre de l'ESU après la publication, mercredi 23 novembre 2011, des propositions de la Commission européenne pour son nouveau programme baptisé « Erasmus pour tous » (AEF n°227505). Prévu pour remplacer sept programmes actuels (1), « Erasmus pour tous » disposerait d'un budget « revu nettement à la hausse » puisque « la Commission propose une augmentation budgétaire d'environ 70 % par rapport au budget actuel sur sept ans ». Cela « signifierait une affectation de 19 milliards d'euros au nouveau programme pour la période 2014-2020. » Parmi les nouveautés, la Commission propose notamment de mettre en place « un mécanisme de caution de prêts visant à aider les étudiants en master à financer leurs études à l'étranger ». La Fage estime que se système « s'oppose fondamentalement aux conditions nécessaires d'une démocratisation de l'enseignement supérieur européen et d'une égalité des chances face à la réussite des études ».
« Le programme 'Erasmus pour tous' réunirait tous les mécanismes européens et internationaux actuellement mis en oeuvre pour l'éducation, la formation, la jeunesse et le sport, remplaçant à lui seul sept programmes actuels. » C'est la description que fait la Commission européenne, mardi 23 novembre 2011, de son nouveau programme appelé « Erasmus pour tous ». Celui-ci, dont le lancement est prévu en 2014, doit remplacer les programmes « Éducation et formation tout au long de la vie » (Erasmus, Leonardo Da Vinci, Comenius, Grundtvig), « Jeunesse en action », « Erasmus Mundus », « Tempus », « Alfa », « Edulink » et le programme de coopération bilatérale avec les pays industrialisés. Présenté comme une « structure rationalisée », « Erasmus pour tous » vise à renforcer « considérablement les possibilités de mobilité et de coopération » pour les étudiants, les stagiaires, les enseignants, les formateurs et les éducateurs « souhaitant partir étudier, se former, enseigner ou travailler comme bénévoles à l'étranger ».
Le CESE (conseil économique, social et environnemental) recommande que « la France porte une demande d'augmentation du budget Erasmus afin de permettre une progression en termes d'étudiants concernés » et demande « la création d'un fonds européen de mobilité qui viendrait abonder les initiatives des États, des collectivités territoriales, des chambres consulaires, des associations et des entreprises », dans son projet d'avis intitulé « La mobilité des jeunes », rendu public mercredi 9 novembre 2011. Au niveau national, le conseil économique et social souhaite qu'on « facilite l'obtention de visas et que le parcours de mobilité n'entraîne pas une rupture de versement des bourses ». Enfin, au niveau des établissements d'enseignement supérieur, l'institution préconise que soit résolu le problème des doubles droits d'inscription et que les études à l'étranger soient systématiquement prises en compte au sein du cursus universitaire des étudiants.
« La plupart des étudiants partis à l'étranger cette année dans le cadre de programme d'échange n'ont pas reçu leur complément mobilité », affirme la Fage, jeudi 3 novembre 2011. Selon l'organisation étudiante, « les Crous, qui se débattent déjà dans des budgets très contraints, n'ont toujours pas perçu les crédits ministériels qui leur permettent de verser ce complément ». À ce jour, « seule une partie de la première mensualité a pu être mise en paiement dans certaines académies ». Rappelant que « la France s'est engagée, comme ses partenaires européens » à parvenir à l'objectif de « 20 % de mobilité pour 2020 » et que « la mobilité dans les études est de plus en plus requise pour une insertion professionnelle », la Fage « demande à Laurent Wauquiez qu'il mette fin à cette situation surréaliste ».
La France connaît « une année d'exception » avec une augmentation de 6,9 % du nombre de ses étudiants partis en mobilité Erasmus pour l'année 2009-2010. Ce sont les chiffres avancés jeudi 6 octobre 2011 par l'A2E2F (Agence Europe Éducation Formation France). Cette croissance s'explique avant tout par l'augmentation des séjours de mobilité dans le cadre de stages (+ 22,7 %). 5 795 étudiants français ont effectué ce type de mobilité en 2009-2010, contre 4 723 l'année précédente. La mobilité d'études a pour sa part concerné 24 426 jeunes Français en 2009-2010, contre 23 560 en 2008-2009, soit une augmentation de 3,7 %.
L'EUA (Association européenne des universités) « se réjouit » de l'accent mis par la Commission européenne sur « le rôle déterminant de l'enseignement supérieur et de la recherche pour parvenir à remplir les objectifs de la stratégie 'Europe 2020' », mais estime toutefois que l'aide devrait également « être destinée à la professionnalisation de la direction et de la gestion universitaire ». Cette réaction intervient après la présentation, mardi 20 septembre 2011 par la Commission européenne, de sa « stratégie de modernisation de l'enseignement supérieur » visant à « soutenir la croissance et l'emploi » (AEF n°232446). De son côté, l'ESU (Syndicat des étudiants européens) se dit « fortement déçu » et estime que « l'exécutif européen n'est pas parvenu à envoyer un message clair au sujet des investissements publics en direction de l'enseignement supérieur ».
Près de 3,7 millions d'étudiants sont scolarisés dans un pays dont ils ne sont pas ressortissants, selon les chiffres de 2009 de l'OCDE et de l'institut de statistique de l'Unesco, publiés mardi 13 septembre 2011 par l'OCDE dans l'édition 2011 de « Regards sur l'éducation ». Ce chiffre a augmenté de 6,4 % entre 2008 et 2009, ce qui représente un taux de croissance inférieur à celui enregistré entre 2007 et 2008, « période pendant laquelle le nombre d'étudiants en formation à l'étranger a progressé de 8 % », selon l'OCDE. Ce ralentissement « peut s'expliquer par le fait que la crise financière a entravé la mobilité et réduit les aides aux études à l'étranger », indique l'organisation internationale. En France, les étudiants étrangers « représentent un pourcentage significatif des effectifs de l'enseignement tertiaire en France » qui atteint 11,5 %.