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Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, souhaite augmenter le numerus clausus en 2012 pour éviter la pénurie de médecins dans dix ans (1), confirme à AEF le ministère de la Santé. Le ministre avait annoncé cette mesure samedi 26 novembre 2011, lors du congrès du Syndicat des médecins libéraux à Toulouse. Le nombre de places ouvertes au prochain concours de médecine devrait être connu « au plus tard début décembre » après « les derniers réglages » avec Laurent Wauquiez, précise-t-il le 27 novembre dans l'émission « le grand jury RTL-Le Figaro-LCI ». Cette augmentation devrait permettre de « mieux organiser l'implantation des médecins sur le territoire, sur la base de l'incitation », affirme Xavier Bertrand. Le numerus clausus est passé de 3 850 en 2000 à 7 400 en 2009. Il est depuis stabilisé à ce niveau.
« Les principaux objectifs de la Paces, qui étaient de limiter le gâchis pédagogique et humain, en facilitant notamment les réorientations, et de permettre l'acquisition d'une culture commune, n'ont pas été atteints », déclare Loïc Vaillant, président de la commission santé de la CPU et président de l'université François-Rabelais de Tours, à l'occasion d'un séminaire intitulé « faut-il réformer l'entrée dans les études de santé » organisé le 20 octobre 2011 à la maison des universités. La Paces (première année commune aux études de santé) a été mise en place à la rentrée 2010 (AEF n°266191) (1). « Les étudiants de pharmacie, contaminés par le virus de la première année de médecine, ont vu diminuer l'offre pédagogique avec la disparition de certains TD au profit des cours magistraux. De plus, le programme s'est révélé très lourd car la mutualisation attendue entre les enseignements de PCEM1 et de PCEP1 n'a pas eu lieu », souligne Loïc Vaillant (AEF n°230858). « Au final, et malgré l'entrée dans le LMD de la formation médicale, la Paces reste une année de sélection et non de formation, basée sur les capacités de mémorisation et non sur l'acquisition de compétences. De même, la Paces garde son caractère tubulaire et l'appui sur la recherche est quasi inexistant », déplore-t-il.
L'Isnar-IMG s'inquiète de « l'augmentation de la taille des promotions [d'internes] dans certaines subdivisions, parfois déjà submergées », augmentation liée au desserrement du numerus clausus depuis 2004, qui « sature par endroits les capacités de formation », le 12 septembre 2011. C'est ce même jour qu'a lieu la procédure d'affectation des étudiants en 6e année (DCEM4) ayant passé les ECN en juin.
« Rendre plus effectifs les dispositifs de régulation des flux de formation, notamment en réduisant le nombre de postes ouverts aux ECN [épreuves classantes nationales] et en diminuant les redoublements de complaisance » et « développer la réflexion sur un éventuel abaissement du numerus clausus ». Ce sont les principales recommandations relatives aux études médicales de la Cour des comptes pour résoudre les problèmes de répartition territoriale des médecins libéraux. La Cour des comptes a publié jeudi 8 septembre 2011 son rapport annuel sur la sécurité sociale.
Le décret du 10 aout 2011 sur le troisième cycle des études médicales, qui prévoit une limitation des redoublements en DCEM4 (6e année), a pour but d'améliorer la répartition des médecins sur le territoire, indique l'entourage de Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'emploi et de la Santé à AEF le 5 septembre 2011 (AEF n°234298). En 2010, le taux d'inadéquation entre postes d'internes ouverts et postes pourvus après les ECN était de 10 %, soit environ 700 postes vacants (AEF n°236900). Il s'agit en majorité de postes d'internes en médecine générale et dans des zones sous-dotées. Désormais, les étudiants devront valider leur DCEM4 et leur 2e cycle avant de passer le concours (1).
« La hausse des postes [d'internes] ouverts se poursuit dans presque toutes les disciplines », indique la Drees dans sa dernière note « Etudes et résultats » datée de juin 2011 sur les affectations des étudiants en médecine à l'issue des ECN (épreuves classantes nationales) de 2010 (1). Le nombre de postes augmente de 10,6 % entre 2009 et 2010 et s'élève à 6 839 (AEF n°270471). Une progression « plus marquée pour trois disciplines » : en biologie médicale (hausse de 43 %), pour les spécialités appartenant au groupe des spécialités médicales (2), qui enregistre « sa progression la plus importante depuis la création des ECN (+27 %, soit 254 postes supplémentaires ouverts) » et en médecine du travail (+12 % soit 15 postes supplémentaires). » Ces évolutions, qui « suivent parfaitement celles du numerus clausus » font partie d'une nouveauté relevée par la Drees : « les prévisions d'ouverture de postes sont présentées pour les cinq années à venir » (AEF n°264391). Ainsi, il est prévu d'ouvrir 38 578 postes d'internes entre 2010 et 2014.