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« Le taux de chômage des titulaires de doctorat est élevé en France, que ce soit par rapport aux autres catégories de diplômés ou comparativement à celui des docteurs dans d'autres pays », signale la direction générale du Trésor dans sa lettre « Trésor-éco » de novembre 2011, qui dresse un tableau détaillé des conditions d'emploi des docteurs par filière, en examinant le profil de leurs recruteurs. L'étude relève que ceux qui ont le plus de difficultés sont les docteurs en chimie, lettres et sciences humaines, avec « un taux de chômage de l'ordre de 15 % sur la période 1999-2007 ». Les auteurs, qui ne constatent pas de « biais de sélection à l'encontre des chercheurs », penchent plutôt vers la piste d'une « inadéquation de l'offre de formations doctorales » pouvant « conduire à une mauvaise utilisation du capital humain ».
Adoc Talent Management, société de conseil en recrutement de docteurs, dépouille actuellement une étude sur les compétences des docteurs, dont les résultats doivent être rendus publics le 31 janvier 2012 (1). « Près de 5 000 docteurs et recruteurs ont rempli le questionnaire », indique à AEF Marina Fournier, responsable de l'étude. S'inscrivant dans un projet baptisé Career (compétences pour renforcer l'attractivité réciproque entre docteurs et entreprises), l'enquête s'appuie sur un questionnaire mis en ligne jusqu'au 31 août 2011. Il demandait aux docteurs d' « énumérer de manière la plus détaillée possible » les compétences qu'ils pensent avoir développées, et aux recruteurs de faire de même pour les compétences dont leur entreprise a besoin.
« Pourquoi n'y a-t-il pas assez de liens entre l'université et le secteur privé ? Nous sommes le seul pays à nous poser la question », déclare Bernard Belloc conseiller du président de la République pour l'enseignement supérieur et la recherche lors du colloque « l'Université dans le monde », organisé par le Conseil d'analyse stratégique jeudi 16 juin 2011 à Paris. « Dans d'autres pays, ce sujet n'a pas lieu d'être », poursuit-il. « Le problème en France, concernant le rapprochement entre l'université et le privé, s'est notamment cristallisé après mai 68 et dans les années 1980. Cette période a notamment vu une importante massification des étudiants, surtout dans des filières offrant un peu moins de débouchés comme les SHS et les institutions d'enseignement supérieur se sont refermées sur elles-mêmes », détaille Bernard Belloc.
71 % des post-doctorants des trois universités de Montpellier (1) ont, 30 mois après la date de soutenance de leur thèse, moins de 6 mois de recherche d'emploi sur cette période, contre 58 % des docteurs n'ayant pas fait de post-doctorat, indique une enquête réalisée par les Observatoires de la vie étudiante et de l'insertion professionnelle des universités de Montpellier, publiée en mai 2011. « Effectuer un post-doctorat valorise le diplôme et réduit le temps de recherche d'emploi », constate l'enquête. Les doctorants sont 41 % à effectuer un post-doctorat. 85 % des post-doctorants et 87 % des docteurs sans post-doc sont en emploi. L'enquête, réalisée en décembre 201, a concerné 693 docteurs ayant soutenu leur thèse en 2008, issus des dix écoles doctorales des universités montpelliéraines. Le taux de réponse est de 65 %.
L'Opecst (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques) lance une enquête auprès des docteurs, à travers un questionnaire mis en ligne sur le site internet de l'ABG-Intelli'agence, lundi 23 mai 2011. « Cette enquête anonyme vise (…) à contribuer à une meilleure compréhension des conditions d'expatriation et de retour des docteurs et aussi de leur évolution de carrière », indiquent en préambule les députés Claude Birraux (UMP, Haute-Savoie), président de l'office, et Jean-Yves Le Déaut (SRC, Meurthe-et-Moselle), vice-président. « Par ailleurs, elle doit permettre de mieux cerner leur perception de l'innovation et de comparer, via leur vécu, les conditions de l'innovation en France avec celle d'autres régions du monde. » Le questionnaire comprend une « trentaine de questions » et demande « une dizaine de minutes » pour y répondre.
« Une part significative » des PDG, DRH et directeurs R&D des entreprises « développe des représentations stéréotypées des docteurs davantage fondées sur les images et clichés entourant les chercheurs que sur l'expérience de leurs activités professionnelles » : telle est la conclusion d'une enquête menée par l'université Lille-I auprès d'une centaine d'acteurs de l'économie, de l'innovation et de l'emploi dans le Nord-Pas-de-Calais et en Wallonie (Belgique), dans le cadre du projet européen « Prodoc ».
46 % des docteurs travaillent dans la sphère privée en 2007, contre 34 % dix ans plus tôt, indique le Céreq dans une note « Bref » intitulée « Des docteurs en mal de stabilisation » datée de septembre 2010 (1). Par exemple, en sciences de l'ingénieur, « la majorité des emplois se trouve dans la recherche privée, malgré la concurrence […] des diplômés d'écoles d'ingénieurs ». En droit, sciences économiques et gestion, « une part croissante des jeunes docteurs occupe des emplois dans le secteur privé en dehors de la recherche ».