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« C'est dans le registre de la gouvernance que l'université de Poitiers doit porter ses efforts pour amener ses composantes à adhérer plus massivement à la politique d'établissement (…), pour trouver un juste équilibre entre cette politique et la spécificité que [les UFR] revendiquent, pour aller progressivement vers une plus large mutualisation des ressources humaines et pour freiner les dérives relevées en matière de masse salariale, notamment les heures complémentaires et le recrutement des contractuels. » Telle est la principale conclusion du rapport d'évaluation de l'Aeres daté d'octobre 2011. Pour « convaincre la communauté universitaire des évolutions qui s'imposent », l'université de Poitiers aurait intérêt, selon l'Aeres, à prendre appui sur la dynamique de restructuration de la recherche déjà impulsée, et qui constitue un de ses points forts avec une offre de formation alliant « professionnalisation et pluridisciplinarité » et « dynamique d'ouverture à l'international ».
Les cinq syndicats (FSU, Unsa, Sgen-CFDT, Sud-Éducation et CGT) représentant les personnels de l'université de Poitiers ont voté à l'unanimité contre les mesures proposées par le président Jean-Pierre Gesson pour assurer l'équilibre du budget en 2012, lors du premier comité technique d'établissement qui s'est tenu lundi 21 novembre 2011. D'après les informations recueillies par AEF, ces mesures prévoient le gel de cinq postes de Biatoss et de dix postes d'enseignants et d'enseignants-chercheurs, le plafonnement des primes des personnels Biatoss, une baisse du volume horaire des formations de 10 000 heures, l'externalisation des tâches d'entretien des locaux et des réorganisations sur les sites délocalisés de Niort et d'Angoulême. Le (SNPTES-Unsa explique avoir refusé « une politique qui revient à gérer la pénurie » et le Snesup-FSU de « payer pour l'incurie du gouvernement actuel et les effets délétères de sa politique ».
« L'université de Poitiers est une université dans laquelle on voit ce que peut apporter la loi LRU », se félicite le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez auprès d'AEF. Il s'exprime à la suite de la signature de la convention de dévolution du patrimoine immobilier de l'établissement, vendredi 2 septembre 2011, à Poitiers. Un déplacement que le ministre qualifie de « très enthousiasmant », alors que l'université de Poitiers devient « la 3e université, après Toulouse-I et Clermont-I, à bénéficier de la dévolution du patrimoine, étape ultime de l'autonomie » (AEF n°240925 et n°242804) (1). Elle devient « propriétaire d'un patrimoine de 320 000 m2 (…) dont elle pourra pleinement tirer partie grâce à une dotation financière de 10,8 millions d'euros par an », annonce le ministre avant de signer la convention.
Le conseil d'administration de l'université de Poitiers a voté, mardi 14 juin 2011, par 14 voix pour et 8 contre, le principe de la dévolution de son patrimoine immobilier à compter du 1er janvier 2012, indique à AEF Stéphane Mottet, vice-président en charge de l'administration et du patrimoine. « Jusqu'à présent, nous n'avions jamais adopté de délibération en ce sens en CA, nous nous étions simplement prononcés pour participer à l'expérimentation en 2009. Nous avons attendu pour voter de connaître tous les éléments techniques et financiers », indique le vice-président, qui fait état d'une dotation récurrente accordée par l'État pour cette dévolution de 10,8 millions d'euros par an. « Cette dotation sera sanctuarisée dans un budget annexe de façon à ne servir qu'à des dépenses liées au patrimoine immobilier, que ce soit l'entretien des locaux, la réalisation de notre schéma immobilier ou certaines dépenses de fonctionnement comme le recours à un cabinet d'architectes », précise le vice-président.
« Une fois les sites de l'opération campus connus, était-il utile de demander aux autres de candidater aux appels à projets d'excellence ? » s'interroge Jean-Pierre Gesson, président de l'université de Poitiers, dans une lettre ouverte diffusée mardi 29 mars 2011. Les appels à projets équipex, labex et idex aboutissent à « des déséquilibres indécents », avec « des sites universitaires (…) laissés à eux-mêmes à côté d'autres fortement dotés », écrit-il. Ils « tombent à côté de l'objectif [de] renforcer l'université française dans le grand bain international », parce que « l'attribution des moyens aura plus reposé sur la taille d'un site que sur tout autre paramètre alors que toutes les études montrent que la productivité scientifique n'est pas directement proportionnelle à la taille et aux moyens apportés ». Jean-Pierre Gesson estime que les investissements d'avenir seront aussi un « échec prévisible (…) parce que l'on aura donné le sentiment que la partie était jouée d'avance et (…) découragé une bonne partie des chercheurs français ».