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Selon les premiers éléments du bilan des assises inter-régionales du « Logement d'abord », dressé par l'Ansa (Agence nouvelle des solidarités actives), et dont AEF Habitat et Urbanisme a eu copie, jeudi 1er décembre 2011, il a été compliqué pour ses participants de « sortir de leur expérience personnelle pour se projeter et proposer une déclinaison opérationnelle [du 'Logement d'abord'] ». L'agence, qui devrait rendre ce rapport public lors des assises nationales le 9 décembre, fait aussi état de leurs difficultés de « penser [à cette stratégie] dans toutes ses applications au regard des pratiques professionnelles et des modes d'action ». Elle se félicite néanmoins de la « forte participation » : les huit assises ont attiré 1 713 acteurs (dont 925 associations, 115 bailleurs, 513 services déconcentrés et 129 collectivités locales) (AEF Habitat et Urbanisme n°231724). C'est à Marseille que la participation a été la plus forte avec 268 acteurs présents (266 à Strasbourg, 155 à Rennes).
« Donner la clé d'un logement ne suffit pas toujours. Il faut multiplier les services d'accompagnement dans le logement [….], poursuivre le développement du logement adapté comme les pensions de famille [….] et il nous faut encore expérimenter », déclare Benoist Apparu, jeudi 13 octobre 2011, en ouverture des assises « Logement d'abord » d'Île-de-France, à la préfecture. Face à la presse, le secrétaire d'État au Logement reconnaît que dans la présentation qu'il a faite du dispositif, son ministère a laissé entendre que le « Logement d'abord » s'adressait systématiquement aux personnes atteintes de troubles psychiques ou de problèmes de santé, qui font en réalité l'objet d'une simple expérimentation sur quatre sites (1). Il s'agit justement à travers ces expérimentations de savoir « si cette stratégie n'est pas également pertinente pour eux », précise-t-il. « Pour être sûr de développer de bonnes pratiques », la politique du « Logement d'abord » sera suivie sur dix territoires : les Bouches-du-Rhône, la Bourgogne, le Gard, la Gironde, la Haute-Garonne, l'Isère, le Nord, les Pays-de-la-Loire, le Rhône et l'Île-de-France.
La Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) Île-de-France fait part, jeudi 5 octobre 2011, de ses craintes à l'approche des assises inter-régionales du « logement d'abord » (AEF Habitat et Urbanisme n°231724) (1). La fédération, qui « regrette la précipitation dans laquelle se conduisent ces consultations », redoute en effet « qu'en l'absence d'une méthode ambitieuse, type conférence de consensus, nous n'aboutissions pas à un projet politique clair, mais à de vagues principes consensuels qui n'engagent à rien ». « Sans refuser de participer aux assises, notre fédération tient à souligner ce déficit de pilotage et à mettre l'État face à ses responsabilités. Nous attendons des choix politiques explicites, des perspectives et un calendrier sans ambiguïté. » « Dans le cas contraire, 'le logement d'abord' apparaîtra comme un slogan masquant une volonté de réduction des dépenses sociales. »
Les assises inter-régionales sur le « logement d'abord » se dérouleront entre le 4 octobre et le 22 novembre 2011. Associations d'hébergement et d'accès au logement, services de l'État, bailleurs sociaux et collectivités territoriales sont conviés à ces rencontres afin de se mettre d'accord sur la mise en oeuvre de la stratégie de la politique du « logement d'abord » (AEF Habitat et Urbanisme n°233394). À l'issue, un rassemblement national aura lieu le 9 décembre 2011 à Paris afin de « tirer les enseignements de cette concertation de terrain et améliorer ce qui doit l'être ». « Globalement, les assises seront l'occasion de mettre en évidence des projets associatifs exemplaires, et aussi d'avoir un éclairage et des échanges sur les politiques mises en œuvre dans d'autres pays européens », notait cet été le ministère.
L'Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) demandera au Premier ministre François Fillon, lors de sa rencontre prévue, avec d'autres associations, le 26 septembre prochain, que les crédits 2011 et 2012 soient à la hauteur de ceux déployés en 2010. C'est ce qu'assure devant la presse Jeanne Dietrich, conseillère technique responsable du logement à l'Uniopss, jeudi 22 septembre 2011. L'occasion de dresser les évolutions à venir en matière d'hébergement et de rappeler notamment les concertations prochaines sur l'application en France du dispositif « Logement d'abord » (AEF Habitat et Urbanisme n°234851) : « Cette logique semble relever du bon sens, mais elle intervient dans un contexte financier très tendu et soulève de nombreux problèmes de mise en œuvre. »
Huit assises interrégionales vont être organisées par le ministère du Logement entre septembre et décembre prochain afin de préparer la mise en oeuvre de la stratégie du « logement d'abord » avec les associations d'hébergement et d'accès au logement, les services de l'État, les bailleurs sociaux et les collectivités locales (le calendrier n'a pas encore été acté) (AEF Habitat et Urbanisme n°234851). Ruth Owen, chargée des missions « Logement » et « Suivi des progrès pour réduire le sans-abrisme dans l'Union européenne » pour la FEANTSA (Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abris) estime que la France se trouve là face à un « défi » : élaborer « sa propre version du Housing first ». Contactée par AEF Habitat et Urbanisme vendredi 2 septembre 2011, elle revient sur l'histoire de ce concept américain visant à « faire accéder les sans-abris à un logement permanent aussi vite que possible » et décrit les principes du dispositif finlandais « dont la stratégie autour de la notion américaine du Housing first est la plus aboutie » d'Europe. Selon elle, les hébergements d'urgence « ne sont pas aussi efficaces en tant que solution à long terme qu'une politique centrée sur l'accès rapide à un logement convenable ».