En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
L'EUA (Association des universités européennes) se déclare « très critique sur la proposition d'un taux unique de 20 % pour le remboursement des coûts indirects (…) sans possibilité de revendiquer ces coûts sur la base des coûts réels ». L'association réagit ainsi, vendredi 2 décembre 2011, aux propositions de la Commission européenne sur le cadre stratégique commun 2014-2020 pour l'Europe de la recherche et de l'innovation, Horizon 2020 (AEF n°226877). Cette proposition de la Commission, qui s'inscrit dans le cadre de la simplification des règles de participation aux programmes européens de financement de la recherche, prévoit que les coûts directs éligibles puissent être remboursés jusqu'à 100 %, mais revient sur le principe des coûts complets mis en place lors du FP7 (AEF n°226762). L'EUA y voit « un net recul par rapport au FP7, qui envoie un signal négatif aux universités et aux autorités publiques en Europe sur l'importance de développer des méthodes de coûts complets et de s'orienter vers des financements établis sur cette base. »
La Leru (Ligue des universités de recherches européennes) « regrette que la déclaration en coûts complets ne soit à l'avenir plus possible alors que de nombreuses universités ont fait beaucoup d'efforts pour avancer dans cette direction », indique-t-elle mercredi 30 novembre 2011, en réaction à l'adoption le même jour par la Commission européenne du programme-cadre 2014-2020 pour la recherche, Horizon 2020 (AEF n°226877). La ligue poursuit : « Nous espérons que cela ne va pas décourager les universités d'avoir recours aux coûts complets pour leur gestion interne et pour l'international, dans la mesure où cela contribue de façon significative à la modernisation de l'enseignement supérieur européen. » En dehors de ce point, la Leru se déclare « satisfaite de constater que le modèle [de participation aux programmes de financements] qui a prouvé son succès pour les bourses du Conseil européen de la recherche, sera maintenant appliqué à quasiment tous les projets de recherche d'Horizon 2020 ».
« Le conseil scientifique et moi-même sommes tout à fait satisfaits de la proposition de la Commission pour le prochain programme-cadre 'Horizon 2020'. L'offre de la Commission d'augmenter de façon très significative le budget du Conseil européen de la recherche apparaît comme une reconnaissance du remarquable succès de l'ERC, comme en témoignent la communauté scientifique dans son ensemble, les États membres et toutes les parties prenantes ». C'est par ces mots qu'Helga Nowotny, la présidente du Conseil européen de la recherche, réagit à l'adoption d'Horizon 2020 par la Commission européenne, mercredi 30 novembre 2011. Ce programme-cadre pour la recherche de 2014 à 2020 propose d'élever à 13,2 milliards d'euros le budget de l'ERC (AEF n°226877), soit « une augmentation de 77 % du budget total de l'institution par rapport au septième FP7 (programme-cadre) ». « Augmenter le budget de l'ERC permettrait de soutenir plus de chercheurs d'excellence ainsi que leurs idées pionnières, et tout particulièrement de jeunes chercheurs, en leur donnant des perspectives de long terme. Dans ces temps difficiles, financer la science et l'innovation en général, la recherche d'excellence et la recherche exploratoire en particulier, est une clé pour le rétablissement de l'économie et l'avenir de l'Europe », précise-t-elle
« L'objectif de 3 % du PIB européen consacré à la recherche est important à atteindre [en 2020] », déclare Thierry Van der Pyl, directeur à la Commission européenne, le 30 novembre 2011 à Paris lors de la présentation de la proposition adoptée le matin même par la Commission européenne pour le programme « Horizon 2020 ». Ce programme qui détermine les grandes orientations européennes en matière de recherche pour les années 2014-2020 doit prendre le relais du FP7 (Seventh framework programme). Il devrait bénéficier d'un budget global s'élevant à 80 milliards d'euros (AEF n°237116), réparti en trois « piliers » : « renforcer l'excellence scientifique » (24,60 milliards d'euros), « développer un leadership industriel » (17,94 milliards d'euros) et « relever les défils sociétaux » (31,75 milliards d'euros). « Le contexte [économique] est difficile », reconnaît Thierry Van der Pyl, ajoutant que « la recherche, le développement et l'innovation sont des investissements pour la croissance ». Par ailleurs, la Commission a préféré « centrer [le programme] autour de grands défis par opposition à des thématiques, parce qu'il faut que toutes les disciplines travaillent ensemble ».
« L'économie européenne, et bien sûr, l'économie mondiale, font face à des menaces inédites depuis plusieurs générations. L'énergie et les ressources deviennent plus rares et plus chères dans la mesure où nous consommons plus. Internet et les réseaux sociaux changent nos façons de travailler, d'interagir et de communiquer. Nous avons besoin des SHS (sciences humaines et sociales) pour étudier, interpréter, comprendre ces défis et nous en indiquer les réponses. » C'est en ces termes que Máire Geoghegan-Quinn, la commissaire européenne pour la recherche et l'innovation, a répondu le 10 novembre 2011, depuis la British Academy de Londres (Grande-Bretagne), aux préoccupations exprimées par plusieurs groupements de chercheurs européens en sciences sociales dans une lettre ouverte intitulée : « Les SHS apportent une meilleure compréhension de l'avenir européen ». Dans leur lettre, les chercheurs attiraient l'attention sur la place des sciences humaines, économiques et sociales dans le programme cadre Horizon 2020, pour la recherche et l'innovation pour la période 2014-2020, pour lequel la commission européenne doit rendre sa proposition ce mercredi 30 novembre 2011.
« La proposition de cadre stratégique commun est clairement plébiscitée, et la simplification est une priorité, aussi bien que l'importance de se focaliser sur les grands défis de société et de rendre le programme cadre plus accessible aux PME », déclare Máire Geoghegan-Quinn lors de la publication des résultats de la consultation sur le financement de la recherche, le 10 juin 2011 (AEF n°248556). La commissaire européenne chargée de la Recherche et de l'Innovation concède que ces propositions « ne mettent pas tout le monde d'accord sur l'ensemble des points », mais indique vouloir trouver « le juste équilibre en vue de l'élaboration des propositions budgétaires ». « Il y a clairement une demande pour que les procédures financières soient simplifiées avec moins d'instruments, mieux coordonnées, et que les recouvrements inutiles soient éliminés. »
« Le financement de la recherche dans une démarche 'bottom-up' doit être poursuivi et renforcé », indique l'EUA dans sa contribution au « livre vert » sur le financement de la recherche publiée sur son site Internet, le 26 mai 2011. La Commission européenne a lancé mercredi 9 février 2011 « une consultation sur d'importantes améliorations à apporter au financement de la recherche et de l'innovation par l'UE, qui visent à faciliter la participation aux programmes, à renforcer leurs effets scientifiques et économiques et à en améliorer le rapport qualité-prix » (AEF n°248556). « La question globale est de trouver le juste équilibre entre les démarches top-down et bottom-up », poursuit l'EUA qui souhaite « un renforcement de l'ERC et des actions Marie Curie ».