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Le numerus clausus en première année de médecine passera de 7 400 à 7 500, tandis que 500 étudiants issus d'autres filières « seront autorisés à entrer en médecine par la voie de passerelles à l'issue de cette année universitaire, contre 300 aujourd'hui » : ce sont les deux principales annonces de Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur, et de Xavier Bertrand, ministre de la Santé, au « Quotidien du médecin » du 8 décembre 2011. Au total, le nombre d'étudiants admis à passer en deuxième année à l'issue de cette année universitaire s'élèvera donc à 8 000.
« L'augmentation du numerus clausus ne peut se faire qu'en adéquation avec les capacités de formation (ambulatoires, hospitaliers et en cliniques) soumis à des critères de qualité (…). Les terrains de stages réellement formateurs pour les internes en médecine ne sont pas multipliables à l'infini comme certains semblent le penser », déclarent l'Isnih (Intersyndicat national des internes des hôpitaux) et l'Isnar-IMG (Intersyndicale nationale des internes de médecine générale) dans un communiqué commun publié le 5 décembre 2011. Ils réagissent à l'annonce par Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, d'une hausse du numerus clausus des études médicales en 2012 pour faire face à la « pénurie » de médecins libéraux (AEF n°227057) (1).
La conférence des doyens des facultés de médecine se dit réservée « quant à une hausse [du numerus clausus] qui ne tiendrait pas compte des potentiels de formation » car certaines UFR sont « déjà au maximum des possiblités humaines et matérielles », indique-t-elle le 30 novembre 2011, soulignant que ce dernier a « déjà doublé entre 1998 et 2010, passant par paliers réguliers de 3 583 à 7 403 » (1). Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé a annoncé le 27 novembre une augmentation du nombre de places ouvertes au concours de Paces (première année commune aux études de santé) pour faire face à la « pénurie » de médecins libéraux (AEF n°227057). « Le ratio numerus clausus/total des enseignants varie ainsi en 2010 de 0,52 à 1,37, atteignant 1,27 en Poitou-Charentes et 1,37 en Nord-Pas-de-Calais », affirme la conférence des doyens, qui note que ce ratio s'est « dégradé au niveau national, passant de 0,41 en 1999 à 0,8 en 2010 ».
L'augmentation du numerus clausus en 2012 annoncée le 26 novembre 2011 par Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé pour faire face à la « pénurie » de médecins libéraux, risque de mettre « en péril » la « qualité de la formation » des étudiants, estime l'Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France) le 29 novembre 2011 (AEF n°227143). « Certaines UFR ont d'ores et déjà atteint la limite maximale de leurs capacités de formation, d'autres l'ont déjà largement dépassée. Nous assistons, de plus en plus, à des situations ubuesques où il y jusqu'à quarante étudiants stagiaires pour un même service hospitalier, ou encore des étudiants obligés de faire des centaines de kilomètres pour aller sur leur lieu de stage,sans aucune compensation des frais de transports ou d'hébergement sur place », déplore l'association étudiante, membre de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes).
Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, souhaite augmenter le numerus clausus en 2012 pour éviter la pénurie de médecins dans dix ans (1), confirme à AEF le ministère de la Santé. Le ministre avait annoncé cette mesure samedi 26 novembre 2011, lors du congrès du Syndicat des médecins libéraux à Toulouse. Le nombre de places ouvertes au prochain concours de médecine devrait être connu « au plus tard début décembre » après « les derniers réglages » avec Laurent Wauquiez, précise-t-il le 27 novembre dans l'émission « le grand jury RTL-Le Figaro-LCI ». Cette augmentation devrait permettre de « mieux organiser l'implantation des médecins sur le territoire, sur la base de l'incitation », affirme Xavier Bertrand. Le numerus clausus est passé de 3 850 en 2000 à 7 400 en 2009. Il est depuis stabilisé à ce niveau.
« Les principaux objectifs de la Paces, qui étaient de limiter le gâchis pédagogique et humain, en facilitant notamment les réorientations, et de permettre l'acquisition d'une culture commune, n'ont pas été atteints », déclare Loïc Vaillant, président de la commission santé de la CPU et président de l'université François-Rabelais de Tours, à l'occasion d'un séminaire intitulé « faut-il réformer l'entrée dans les études de santé » organisé le 20 octobre 2011 à la maison des universités. La Paces (première année commune aux études de santé) a été mise en place à la rentrée 2010 (AEF n°266191) (1). « Les étudiants de pharmacie, contaminés par le virus de la première année de médecine, ont vu diminuer l'offre pédagogique avec la disparition de certains TD au profit des cours magistraux. De plus, le programme s'est révélé très lourd car la mutualisation attendue entre les enseignements de PCEM1 et de PCEP1 n'a pas eu lieu », souligne Loïc Vaillant (AEF n°230858). « Au final, et malgré l'entrée dans le LMD de la formation médicale, la Paces reste une année de sélection et non de formation, basée sur les capacités de mémorisation et non sur l'acquisition de compétences. De même, la Paces garde son caractère tubulaire et l'appui sur la recherche est quasi inexistant », déplore-t-il.
L'Isnar-IMG s'inquiète de « l'augmentation de la taille des promotions [d'internes] dans certaines subdivisions, parfois déjà submergées », augmentation liée au desserrement du numerus clausus depuis 2004, qui « sature par endroits les capacités de formation », le 12 septembre 2011. C'est ce même jour qu'a lieu la procédure d'affectation des étudiants en 6e année (DCEM4) ayant passé les ECN en juin.
Dans une déclaration lue à l’issue d’une réunion au siège parisien de Solidaires dans la foulée de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars 2023, l’intersyndicale annonce la poursuite des grèves et des manifestations au niveau interprofessionnel avec un nouveau rendez-vous national programmé jeudi 6 avril. Cette décision intervient après la fin de non-recevoir adressée par l’exécutif à la demande de médiation réclamée par les syndicats pour tenter de trouver une issue au conflit dans le dialogue. Avec comme préalable la mise en suspens de la réforme prévoyant le recul de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite qui fait l’objet de plusieurs recours devant le Conseil constitutionnel. L’intersyndicale continue donc d’afficher son unité alors que, de l’aveu même de Philippe Martinez, une incertitude existe désormais sur la position qu’adoptera la CGT à l’issue de son congrès réuni actuellement à Clermont-Ferrand et devant se solder par le départ du leader de la centrale de Montreuil et la désignation d’une nouvelle direction confédérale.