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96 étudiants de l'académie de Nantes, en master 2 « professeur des écoles », expérimentent depuis le 1er octobre 2011 un dispositif de formation alternée. Une journée par semaine, jusqu'au mois de juin, ils sont en responsabilité devant une classe. À l'occasion d'une rencontre avec une étudiante stagiaire, lundi 5 décembre 2011, le recteur de l'académie de Nantes, Gérald Chaix, a fait le point sur la mise en place de cette formation qu'il juge « novatrice », et a répondu aux questions de l'étudiante. Le recteur Chaix précise que cette expérimentation constitue « une amorce de la mise en place d'un master en alternance », et que l'expérimentation s'est limitée cette année aux étudiants de M2, et aux professeurs des écoles, « car elle est plus facile à organiser dans le premier degré ». Voici les points abordés par Gérald Chaix et Marie Mathelier, étudiante en M2 à l'université de Nantes, « maîtresse du lundi » de la classe de CM1-CM2 de l'école Gay-Lussac, à Nantes.
L'Unef et le Snuipp-FSU demandent à Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, de « respecter ses engagements en direction des étudiants se destinant aux métiers de l'enseignement, inscrits dans les masters en alternance ». « Tous doivent pouvoir bénéficier de la rémunération qui leur avait été annoncée, fixée par la circulaire du 17 juillet 2010 relative à l'organisation des stages pour les étudiants en master se destinant au métier de l'enseignement » et « aucun étudiant ne [doit être] en stage sans convention, ni [subir] de retard de paiement de son salaire », avertissent les deux organisations, dans une lettre au ministre, datée du mardi 6 décembre 2011.
« Le master en alternance est une réponse à l'insatisfaction mais il est loin de régler tous les problèmes », déclare Patrick Demougin, directeur de l'IUFM de Languedoc-Roussillon, école interne de l'université Montpellier-II, le 30 septembre 2011 à l'occasion d'une conférence de presse. « Passer à 180 heures de stage à la place des 108 heures maximales prévues dans le master MEF (métier de l'enseignement et de la formation) classique, c'est significatif, même si ce n'est pas encore suffisant », analyse-t-il. Pour Patrick Demougin, le principal problème concerne la disparité nationale engendrée par l'apparition des masters en alternance. « L'égalité républicaine devant les concours et devant la formation des fonctionnaires a tendance à se disperser puisque chaque IUFM met en place sa formation », analyse-t-il.
La CDIUFM ne reprend pas à son compte l'expression « master en alternance » puisque « depuis 2010, tous les masters portés par les IUFM sont conçus avec un minimum d'alternance. À chaque semestre, des stages d'observation, en pratique accompagnée ou en responsabilité sont prévus », indique à AEF Gilles Baillat, président de la CDIUFM, le 29 août 2011. Les directeurs d'IUFM préfèrent parler de « parcours spécifiques » qui offrent « des conditions facilitantes avec une rémunération de l'ordre de 400 euros par mois sur neuf mois ». Quatorze académies proposent des masters en alternance d'après le ministère de l'Éducation nationale, pour un total d'un millier d'étudiants (AEF n°234035).
« Un millier d'étudiants sont inscrits dans un master en alternance, dans quatorze académies (Amiens, Créteil, Bordeaux, Aix-Marseille, Limoges, Montpellier, Nancy-Metz, Besançon, Lille, Strasbourg, Versailles, Rouen, Paris et Lyon) », indique à AEF Christophe Kerrero, conseiller du ministre aux affaires pédagogiques et à l'égalité des chances, en marge d'un déplacement de Luc Chatel au lycée Louis-de-Broglie à Marly-le-Roi (Yvelines), pour accueillir cent enseignants stagiaires de mathématiques de l'académie de Versailles, mardi 30 août 2011. « Ces masters ont suscité plus de candidatures qu'il n'y avait de places », ajoute le conseiller. Parmi les professeurs de mathématiques de l'académie de Versailles, quatre sont inscrits dans ces formations.