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« Il est plus que jamais indispensable de mettre en place une présélection sur dossier après le baccalauréat pour l'entrée dans les études de médecine, afin de réduire au maximum le gâchis humain de la première année - 70 % des étudiants échouent au bout de deux ans - et d'aligner notre modèle sur celui des autres pays européens. » C'est ce que déclare Dominique Perrotin, doyen de la faculté de médecine de l'université de Tours, le 8 décembre 2011. Il s'exprime devant plusieurs centaines de personnes lors d'un débat sur le mode d'entrée dans les études médicales, organisé dans le cadre des états généraux de la formation médicale par la conférence des doyens de facultés de médecine (1). Ils se déroulent les 8 et 9 décembre à l'université Paris-Nord (campus de Bobigny). C'est également le 8 décembre que Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et Nora Berra, secrétaire d'État à la santé, ont officialisé la hausse du numerus clausus pour 2012 afin d'éviter une « pénurie médicale » (AEF n°226255).
Le numerus clausus en première année de médecine passera de 7 400 à 7 500, tandis que 500 étudiants issus d'autres filières « seront autorisés à entrer en médecine par la voie de passerelles à l'issue de cette année universitaire, contre 300 aujourd'hui » : ce sont les deux principales annonces de Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur, et de Xavier Bertrand, ministre de la Santé, au « Quotidien du médecin » du 8 décembre 2011. Au total, le nombre d'étudiants admis à passer en deuxième année à l'issue de cette année universitaire s'élèvera donc à 8 000.
L'augmentation du numerus clausus en 2012 annoncée le 26 novembre 2011 par Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé pour faire face à la « pénurie » de médecins libéraux, risque de mettre « en péril » la « qualité de la formation » des étudiants, estime l'Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France) le 29 novembre 2011 (AEF n°227143). « Certaines UFR ont d'ores et déjà atteint la limite maximale de leurs capacités de formation, d'autres l'ont déjà largement dépassée. Nous assistons, de plus en plus, à des situations ubuesques où il y jusqu'à quarante étudiants stagiaires pour un même service hospitalier, ou encore des étudiants obligés de faire des centaines de kilomètres pour aller sur leur lieu de stage,sans aucune compensation des frais de transports ou d'hébergement sur place », déplore l'association étudiante, membre de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes).
« Les principaux objectifs de la Paces, qui étaient de limiter le gâchis pédagogique et humain, en facilitant notamment les réorientations, et de permettre l'acquisition d'une culture commune, n'ont pas été atteints », déclare Loïc Vaillant, président de la commission santé de la CPU et président de l'université François-Rabelais de Tours, à l'occasion d'un séminaire intitulé « faut-il réformer l'entrée dans les études de santé » organisé le 20 octobre 2011 à la maison des universités. La Paces (première année commune aux études de santé) a été mise en place à la rentrée 2010 (AEF n°266191) (1). « Les étudiants de pharmacie, contaminés par le virus de la première année de médecine, ont vu diminuer l'offre pédagogique avec la disparition de certains TD au profit des cours magistraux. De plus, le programme s'est révélé très lourd car la mutualisation attendue entre les enseignements de PCEM1 et de PCEP1 n'a pas eu lieu », souligne Loïc Vaillant (AEF n°230858). « Au final, et malgré l'entrée dans le LMD de la formation médicale, la Paces reste une année de sélection et non de formation, basée sur les capacités de mémorisation et non sur l'acquisition de compétences. De même, la Paces garde son caractère tubulaire et l'appui sur la recherche est quasi inexistant », déplore-t-il.
« Rendre plus effectifs les dispositifs de régulation des flux de formation, notamment en réduisant le nombre de postes ouverts aux ECN [épreuves classantes nationales] et en diminuant les redoublements de complaisance » et « développer la réflexion sur un éventuel abaissement du numerus clausus ». Ce sont les principales recommandations relatives aux études médicales de la Cour des comptes pour résoudre les problèmes de répartition territoriale des médecins libéraux. La Cour des comptes a publié jeudi 8 septembre 2011 son rapport annuel sur la sécurité sociale.
L'UBO (université de Bretagne-Occidentale) a lancé en septembre 2010 un dispositif de réorientation pour les étudiants en Paces (première année commune aux études de santé), situés en bas du classement à l'issue de premier semestre. « Nous avons mis en place des solutions au niveau de l'université pour que ces étudiants puissent repartir du bon pied », explique à AEF Thierry Michot, vice-président du Cevu de l'UBO. « Il s'agit à la fois de proposer des solutions à des jeunes en échec, et de conserver à l'UBO des étudiants souvent brillants, mais qui n'ont pas réussi avec le système du concours. »
Dans une déclaration lue à l’issue d’une réunion au siège parisien de Solidaires dans la foulée de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars 2023, l’intersyndicale annonce la poursuite des grèves et des manifestations au niveau interprofessionnel avec un nouveau rendez-vous national programmé jeudi 6 avril. Cette décision intervient après la fin de non-recevoir adressée par l’exécutif à la demande de médiation réclamée par les syndicats pour tenter de trouver une issue au conflit dans le dialogue. Avec comme préalable la mise en suspens de la réforme prévoyant le recul de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite qui fait l’objet de plusieurs recours devant le Conseil constitutionnel. L’intersyndicale continue donc d’afficher son unité alors que, de l’aveu même de Philippe Martinez, une incertitude existe désormais sur la position qu’adoptera la CGT à l’issue de son congrès réuni actuellement à Clermont-Ferrand et devant se solder par le départ du leader de la centrale de Montreuil et la désignation d’une nouvelle direction confédérale.