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Le « paquet de Durban » a été adopté vers cinq heures du matin, dimanche 11 décembre 2011, après une prolongation de plus de 30 heures des négociations, à Durban (Afrique du Sud), une première depuis la création de la Ccnucc (convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques) à Rio en 1992. Composé de quatre textes - forme juridique d'un futur accord mondial, protocole de Kyoto, Fonds vert pour le climat et texte sous la convention Ccnucc (L'AEF n°226050) -, ce « paquet » a été conclu après une réunion improvisée, au milieu de la séance plénière, de délégués de l'Union européenne, des États-Unis, des pays émergents du groupe Basic (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) et de pays en développement. « Nous y sommes presque. Nous ne pensons pas demander trop au reste du monde », prévenait la commissaire européenne au Climat, Connie Hedegaard, alors que les débats se tendaient.
La proposition de mandat en vue d'un accord mondial après 2020, publiée vendredi 9 décembre 2011 dans l'après-midi, va être « retravaillée », indique la présidence sud-africaine de la conférence des parties sur le climat de Durban, en début de soirée, en réaction à l'opposition d'une large majorité des 194 pays présents. Intitulé « The bigger picture » (« perspective d'ensemble »), le texte proposait de créer un nouveau groupe de travail chargé de travailler entre 2012 et « 2015 au plus tard » sur « un cadre juridique applicable pour tous » (« legal framework applicable to all ») pour « l'après-2020 ».
Les discussions de la nuit sur un accord mondial contraignant se sont achevées à quatre heures sur des positions de négociations « très éclatées », explique la ministre française de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, vendredi 9 décembre 2011 au matin, à l'issue d'une réunion de négociations qui a rassemblé une vingtaine de pays autour de la présidence sud-africaine de la conférence sur le climat, à Durban. En jeu : la définition d'une feuille de route en vue de la conclusion d'un accord mondial juridiquement contraignant au plus tard en 2015, condition posée par l'Union européenne pour s'engager dans une seconde période au protocole de Kyoto après 2012.
« Les États-Unis et la Chine ont semblé se rapprocher de la position européenne. On sent une volonté de négocier », commente Wendel Trio, membre du réseau international d'associations CAN (Climate action network), jeudi 8 décembre 2011, à l'issue d'une série de réunions bilatérales entre l'Union européenne, les États-Unis et les pays émergents, dans un hôtel voisin du centre de négociations onusiennes à Durban (Afrique du Sud). Dans la matinée, le représentant des États-Unis Todd Stern, a fait montre des premiers signes d'ouverture depuis dix jours, dans le pas des propos de la Chine en début de semaine (L'AEF n°226517), en se déclarant, lors du traditionnel discours devant l'assemblée, favorable à l'idée européenne d'une « feuille de route » « pour préparer et négocier un futur régime », sans toutefois faire mention d'un quelconque cadre contraignant. Par ailleurs, jeudi soir, Connie Hedegaard, commissaire européenne à l'Action climatique, a qualifié via Twitter de « développement intéressant » le fait que le Brésil « soutienne » l'idée d'un accord contraignant « si les autres économies sont liées ».
La Chine trouve « acceptable » l'idée d'un « accord mondial à partir de 2020 », « à condition que le principe de responsabilité commune mais partagée soit respecté et que toutes les parties prennent leurs responsabilités », affirme Xie Zhenhua, le chef de la délégation chinoise à Durban (Afrique du Sud), lundi 5 décembre 2011, lors d'une conférence de presse. Cette déclaration publique en faveur d'un accord mondial est une première pour la Chine depuis le début de la conférence des parties de Durban, le 28 novembre. Mais « elle vient confirmer plusieurs signes de flexibilité » donnés par la Chine ces derniers jours, explique un négociateur européen.
Cent trente ministres et douze chefs d'État sont attendus à partir de mardi 6 décembre 2011 à Durban (Afrique du Sud) pour l'ouverture du segment ministériel des négociations onusiennes sur les changements climatiques qui se déroulent du 28 novembre au 9 décembre. Ils tenteront de dénouer les principales questions clés : la prolongation du protocole de Kyoto, dont la première période expire fin 2012, la définition d'un calendrier vers un futur accord contraignant englobant tous les grands émetteurs, et l'application des accords de Cancun de 2010. À ce stade de la négociation, un texte de 130 pages, présenté samedi 3 décembre par le groupe de travail sous la convention climat (AWG-LCA), dresse les principales options sur la table. « Les bases sont là », juge un négociateur européen. La présidence sud-africaine de la conférence doit également poursuivre les réunions régulières parallèles du « comité des sages » nommé « Indaba », qui rassemble une quarantaine de négociateurs représentant le différentes forces en présence.
La dix-septième conférence des parties à la Ccnucc (convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques) et la septième réunion des parties au protocole de Kyoto s'ouvrent lundi 28 novembre 2011, pour deux semaines, à Durban (Afrique du Sud), dans un climat de crise économique mondiale et d'alerte répétée de la communauté scientifique sur les conséquences des changements climatiques. Deux récents rapports du Giec (groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) (L'AEF n°227750) et de l'OMM (Organisation météorologique mondiale) (L'AEF n°227733) ont ainsi tour à tour souligné le lien entre les émissions de gaz à effet et les événements climatique extrêmes et mis en avant l'augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Le Pnue (Programme des Nations unies pour l'environnement) a lui aussi revu à la hausse l'écart entre les scénarios scientifiques pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C d'ici 2100 et les engagements des principaux émetteurs (L'AEF n°227518).