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Créé au printemps 2011, l'ORDCS (Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux) en région Paca a été inauguré officiellement, à Aix-en-Provence, mardi 13 décembre 2011. Interviewé par AEF Sécurité globale, Laurent Mucchielli, son directeur, explique son fonctionnement, « un peu comme un laboratoire de recherches ». Il dévoile également les différents objectifs : développer des recherches sur les délinquances, leurs causes et le traitement pénal ; proposer aux collectivités territoriales une aide pour diagnostiquer des problèmes, évaluer des dispositifs et des politiques publiques ; et constituer un tableau de bord statistique à l'échelle de la région, en faisant « le tri dans l'état 4001 notamment ». En outre, Laurent Mucchielli insiste sur l'indépendance économique et politique de la structure. Interrogé sur l'indépendance de l'ONDRP souvent remise en cause (AEF Sécurité globale n°227000), le directeur affirme qu' « on ne peut pas être une structure indépendante lorsque son existence même repose sur le bon vouloir du pouvoir politique ».
« Il y a une constante mystification sur la question de 'la' délinquance. 'La' délinquance cela n'existe pas, c'est un concept fallacieux. Ce qui existe ce sont des actes de criminalité ou de délinquance avec des catégories extrêmement diverses et qu'on ne peut jamais rassembler sous une étiquette unique. » C'est ce qu'affirme l'ancien garde des Sceaux, Robert Badinter, lors de la présentation du rapport de la fondation Terra nova intitulé « L'Imposture. Dix années de politique de sécurité de Nicolas Sarkozy », dont il a écrit la préface, mardi 29 novembre 2011. Dans ce rapport, les magistrats Valérie Sagant, Benoist Hurel et l'avocat Éric Plouvier dénoncent « l'imposture de la communication faite autour de la sécurité ».
L'ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) invite ses détracteurs à « lire ses publications » afin de « juger de son indépendance ». « A priori, une institution reconnue comme la Cour des comptes, et qui s'est largement appuyée sur les analyses de l'ONDRP, ne semble pas remettre en cause l'intégrité des travaux », indique une note distribuée lors du dernier conseil d'orientation de l'organisme, mardi 4 octobre 2011. Ce document, dont AEF Sécurité globale s'est procuré une copie, est une réponse à Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national du PS à la sécurité, qui propose dans son dernier livre de supprimer l'ONDRP (AEF Sécurité globale n°234335). Le conseil d'orientation de l'ONDRP est présidé par le criminologue Alain Bauer et l'Observatoire est dirigé par Christophe Soullez.
« Contrairement à une peur croissante dans la société française, les émeutes contemporaines ne s'articulent pas sur un communautarisme ni sur une revendication d'autonomie par rapport aux règles démocratiques régissant la société globale ». C'est ce qu'affirme sur son blog le sociologue Laurent Mucchielli, dans « une petite histoire des émeutes en France » dans leur forme contemporaine, mercredi 10 août 2011. « À l'heure où des émeutes d'une ampleur nouvelle ont lieu en Angleterre, et où le parallèle avec le mouvement français de novembre 2005 vient souvent à l'esprit », il remarque que « les émeutiers ne réclament aucune révolution, ils ne contestent pas le système social et politique, ils en dénoncent l'hypocrisie et les constantes humiliations ou 'violences symboliques' ». Les jeunes « 'issus de l'immigration' », émeutiers comme non émeutiers, réclament non pas la possibilité de vivre selon des règles générales différentes de celles qui régissent la vie de la communauté nationale, mais le droit de participer pleinement à cette vie et à ces règles tout en étant reconnus et respectés dans leurs spécificités relatives », affirme-t-il.
« Le rapport que vient de rendre public la Cour des comptes, sur 'l'organisation et la gestion des forces de sécurité publique', suscite une polémique qui n'a pas lieu d'être et qui menace de ridiculiser le gouvernement » (AEF Sécurité globale n°236404 et n°236348). C'est ce qu'affirment les sociologues Christian Mouhanna et Laurent Mucchielli sur le blog de ce dernier. Ils soulignent que « quiconque travaille sur les questions de sécurité comprend à la lecture de ce rapport qu'il n'a rien de révolutionnaire. Il entérine les constats que les professionnels et les chercheurs font depuis plusieurs années ».