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« La décarbonisation est possible et peut être moins chère que les politiques actuelles à long terme. » Voici l'une des conclusions développées par la feuille de route pour l'énergie à l'horizon 2050, présentée par le commissaire européen à l'Énergie, Günther Öttinger, jeudi 15 décembre 2011. L'Union européenne s'est fixé un objectif de réduction de 80 à 95 % de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, par rapport aux niveaux de 1990. « Chaque pays est responsable de ses propres choix énergétiques mais ils doivent être intégrés dans un contexte global et prendre en compte les potentielles conséquences de ses choix sur ses voisins », rappelle la Commission européenne.
« On peut concevoir qu'à l'horizon 2050, la part de production nucléaire dans l'électricité puisse être abaissée vers 50 à 60 % de la production totale actuelle », annonce le jeudi 15 décembre 2011 le député UMP Claude Birraux (Haute-Savoie), président de l'Opecst, lors de la remise du rapport « L'avenir de la filière nucléaire en France » élaboré par la mission « sur la sécurité nucléaire et l'avenir de la filière nucléaire ». Pour rappel, cette mission a été confiée à l'office en mars dernier en réaction à l'accident nucléaire de Fukushima. Le sénateur Bruno Sido (UMP, Haute-Marne) et le député Christian Bataille (PS, Nord) en sont les deux co-rapporteurs. Elle avait par ailleurs rendu un premier rapport d'étape, centré sur les questions de sécurité nucléaire, le 30 juin 2011 (L'AEF n°237292).
« Le scénario d'une sortie du nucléaire et celui d'un renouvellement du parc des centrales d'ici à 20 ans présentent sensiblement les mêmes coûts, en termes d'investissements cumulés et de factures des consommations. » Voici ce qu'indique Benjamin Dessus, président de l'association de scientifiques et d'experts Global Chance le jeudi 8 décembre 2011, après avoir comparé les scénarios prospectifs « énergie, climat, air pour 2030 » établis par la DGEC en juillet dernier (L'AEF n°234194) à son propre scénario de « sortie du nucléaire à l'allemande » publié en juin dernier.
« Arrêter le développement et la modernisation de la filière nucléaire française serait porter un coup absolument fatal à la compétitivité de notre économie. » C'est en ces termes que Nicolas Sarkozy, président de la République, confirme son intention de « conforter durablement la filière nucléaire française » lors d'un discours prononcé vendredi 25 novembre 2011, sur le site de la centrale d'Areva-Tricastin dans le Vaucluse. « Je n'ai pas l'intention de brader l'héritage que mes prédécesseurs m'ont laissé », garantit Nicolas Sarkozy, estimant que la politique nucléaire française faisait jusqu'à présent l'objet d'un consensus « vieux de plus de 65 ans », « qui réunissait la droite et la gauche », et « que personne n'avait jugé bon de remettre en question ».
« Le droit français sera en conformité avec les règles de l'Union européenne d'ici fin 2011 », assurent les ministères de l'Écologie et de l'Énergie vendredi 25 novembre 2011, au lendemain de l'avis motivé adressé par la Commission européenne à la France et à la République tchèque pour non conformité avec la directive énergies renouvelables de 2009 (L'AEF n°227381). La Commission européenne reproche aux deux pays une transposition insuffisante des règles de la directive, qui impose de porter à 20 % la part d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie finale de l'UE d'ici 2020 et à 10 % dans le secteur des transports.
La Commission européenne adresse, jeudi 24 novembre 2011, un avis motivé à la France et à la République tchèque pour manquement à la transposition de la directive 2009/28/CE sur les énergies renouvelables. La directive, qui s'inscrit dans le paquet climat-énergie de décembre 2008, impose un objectif de 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie finale de l'Union européenne d'ici 2020 (23 % pour la France). Un objectif de 10 % d'énergies renouvelables pour le secteur des transports est également fixé aux États membres. Ces derniers avaient jusqu'au 5 décembre 2010 pour mettre en oeuvre la directive.