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« Nous serons sans doute amenés à revoir la directive nationale de sécurité pour l'ensemble des secteurs d'activité d'importance vitale, dont le nucléaire », annonce le Premier ministre, François Fillon, lundi 19 décembre 2011. Le chef du gouvernement revenait sur l'intrusion récente de militants de Greenpeace dans les centrales nucléaires de Nogent-sur-Seine (Aube) et de Cruas (Ardèche), lors d'une visite dans les locaux de l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) (AEF Sécurité globale n°226407). « Même si, à aucun moment, l'intégrité des installations nucléaires n'a été mise en péril, nous devons tirer toutes les conséquences de ces actions », explique le Premier ministre, avant d'annoncer le lancement d'une « inspection interministérielle de la sécurité de tous les sites et, en particulier, un audit des dispositifs anti-intrusion ».
L'action d'intrusion dans des centrales nucléaires menée par des militants de Greenpeace « n'a pas fonctionné comme ils voulaient. L'opération n'a pas du tout été celle escomptée », assure Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur, jeudi 8 décembre 2011. Il s'exprimait dans la soirée à l'École militaire (Paris), au cours d'une conférence de l'Anaj-IHEDN (Association nationale des auditeurs jeunes de l'IHEDN) sur le rôle de la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur). « Il y avait six ou sept tentatives [d'intrusion] de prévues, en fait il y en a eu une partielle » qui a réussi à Nogent-sur-Seine, indique Bernard Squarcini. Cette centrale « faisait l'objet d'un programme de réhabilitation parce que les clôtures étaient un peu anciennes et trop rapprochées », explique Bernard Squarcini. Le dispositif de sécurité « a quand même bien fonctionné ». Mais il ajoute que, « comme l'ont dit les autorités, il n'y a eu à aucun moment accès à la salle des commandes ».
« La protection des sites contre les actes de malveillance repose sur un concept de 'défense en profondeur' : une succession de barrières de protection matérielles et organisationnelles permet de contrer les agressions (clôtures, contrôles d'accès, parois des bâtiments, vidéosurveillance, systèmes de détection, forces de sécurité …) », indique l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), mardi 6 décembre 2011. « En l'occurrence, au cours de son action du 5 décembre 2011, Greenpeace a franchi, sur deux sites (AEF Sécurité globale n°226407), les clôtures extérieures, et sur le site de Nogent a escaladé la paroi extérieure d'un bâtiment réacteur sans pénétrer dans les zones les plus sensibles. Sur les autres sites, les militants n'ont pas réussi à franchir ces clôtures », analyse l'institut.
« Aucun système ne peut empêcher une agression extérieure non-naturelle dans une centrale nucléaire. Si des gens sont déterminés à nuire à l'installation, ils le peuvent », affirme à AEF Sécurité globale, Yannick Rousselet, chargé de la campagne nucléaire chez Greenpeace et membre du Haut comité pour la transparence et l'information sur la sûreté nucléaire, mardi 6 décembre 2011. La veille, plusieurs militants de l'organisation ont pénétré dans les centrales nucléaires de Nogent-sur-Seine (Aube), Cruas (Ardèche) et ont mené différentes actions de « déstabilisation » dans d'autres sites. « Le problème de la sécurité est insoluble. La base de notre démarche, c'était de protester contre l'audit des installations nucléaires françaises commandé par l'État après Fukushima (AEF Sécurité globale n°234112), qui ne prend pas en compte la sécurité. Il y a beaucoup d'éléments sur la sûreté mais aucun sur les agressions extérieures non-naturelles », déplore-t-il.
« Après Fukushima, nous devons reconsidérer les moyens de gestion de crise à tous les niveaux », déclare François Fillon en visite à la centrale nucléaire du Bugey (Ain), lundi 29 août 2011. Accompagné des ministres Éric Besson (Énergie) et Nathalie Kosciusko-Morizet (Écologie), le Premier ministre annonce que la France soutiendra la création « d'un centre de formation à la gestion de crise pour les exploitants nucléaires et les autorités gouvernementales », afin de constituer « un socle efficace de connaissances et de méthodes » et d'« organiser la meilleure riposte en cas d'accident nucléaire ».
« En France, nous sommes en phase de réflexion sur la gestion post-accidentelle des crises nucléaires », lance André-Claude Lacoste, président de l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire), jeudi 5 mai 2011. Il s'exprimait lors d'une audition de l'Opecst (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques) à l'Assemblée nationale, devant près de 250 personnes. Cette audition constitue le premier volet de l'étude de l'Office consacrée à « la sécurité nucléaire, la place de la filière et son avenir ». Un rapport d'étape sera rendu fin juin 2011. Parallèlement, l'ASN organise, jeudi 5 et vendredi 6 mai, un séminaire sur l'avancée de la construction de la doctrine nationale en matière de gestion des accidents nucléaires dans lequel s'intégrait l'audition de l'Opecst.
Mercredi 25 janvier 2023, ICPF a annoncé ouvrir son capital à hauteur de 30 % par le biais d’une levée de fonds de 4 millions d’euros réalisée auprès de la société d’investissement CITA. Objectif : permettre à cet organisme de certification qualité, qui est accrédité par le Cofrac pour délivrer Qualiopi - cette activité représentant l’essentiel de son chiffre d’affaires, de lancer en septembre 2023 une nouvelle version de sa plateforme numérique avec pour ambition de proposer aux autres organismes certificateurs "une plateforme intégrée de gestion de leurs propres offres de certification, d’évaluation ou d’inspection", explique à AEF info François Galinou, le président d’ICPF. L'organisme souhaite également "déployer une offre de mise en relation entre les certificateurs et les organismes de formation qui ne savent pas nécessairement se faire habiliter sur Qualiopi."