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Le chantier de la licence appelle « trois révolutions », déclare Daniel Filâtre, président de la commission de la formation et de l'insertion professionnelle de la CPU et président de l'université Toulouse-II Le Mirail, en conclusion d'une table ronde sur les « défis de la licence », organisée à l'université Paris-Diderot (Paris-VII) le 14 décembre 2011. La première est de « nature cognitive et politique ». Il faudrait ainsi « socialiser les jeunes au métier d'étudiant » quand ils arrivent à l'université, mais « est-ce à l'université de le faire ? ». Et aujourd'hui, les universités doivent « investir prioritairement la licence », de la même manière qu'elles avaient investi la recherche dans les années 1990. La deuxième « révolution » est celle de « l'innovation pédagogique. Daniel Filâtre se dit d'ailleurs favorable à l'approche par référentiels proposée dans le cadre de la nouvelle licence, à condition que cette approche « ne soit pas téléguidée ». Troisième « révolution » : « Il faut investir massivement pour reconnaître les enseignants au même titre que les chercheurs. » Pour Daniel Filâtre, « les pouvoirs publics devront être au rendez-vous, mais aussi les universités et les universitaires ». Voici des échos de cette table ronde.
« Je vous confirme qu'il convient d'interpréter les mots 'semestres immédiatement consécutifs' [mentionnés dans l'article 16 de l'arrêté licence] comme se référant à l'année pédagogique ou année maquette (L1, L2, L3) et non pas à l'année universitaire au sens calendaire de ce terme (de septembre-octobre à juin-juillet) », indique Patrick Hetzel, Dgesip (directeur général pour l'enseignement supérieur et l'insertion professionnelle), dans un courrier daté du 21 octobre 2011 adressé à Louis Vogel, président de la CPU et dont AEF a eu copie. Le 21 septembre, ce dernier avait demandé des éclaircissements à la Dgesip sur la façon d'interpréter certains articles de l'arrêté licence du 1er août 2011 (AEF n°232167). Aussi, la compensation entre deux semestres immédiatement consécutifs ne pourra « pas intervenir entre le semestre 2 et le semestre 3 ni entre le semestre 4 et le semestre 5 », poursuit Patrick Hetzel.
La mise en application de l'arrêté sur la licence du 1er août 2011 entraîne une « série de difficultés » pour les universités, en raison notamment de « la rédaction même de certains articles [relatifs aux modalités de contrôle des connaissances qui sont] susceptibles d'interprétations divergentes et qui mériteraient d'être précisés par voie de circulaire ministérielle d'application ou de note écrite de la Dgesip ». C'est ce qu'écrit Louis Vogel, président de la CPU, dans un courrier adressé à Laurent Wauquiez daté du 21 septembre 2011, dont AEF a eu copie. En outre, d'autres difficultés résultent de l'application « immédiate de mesures qui affectent les règles adoptées avant la fin de l'année universitaire précédente pour préparer la rentrée 2011 », souligne-t-il.
L'arrêté relatif à la licence est paru au journal officiel du 11 août 2011 (AEF n°234701). Le texte a été plusieurs fois modifié après son passage devant le comité de suivi licence le 6 juillet (AEF n°236309) et devant le Cneser le 12 juillet (AEF n°236166). L'entrée en vigueur du texte est prévue pour la rentrée universitaire 2012, à l'exception de deux articles (1). Il remplace l'arrêté du 23 avril 2002 relatif aux études universitaires conduisant au grade de licence (AEF n°435704), l'arrêté du 11 avril 1985 portant dénomination nationale de licence d'administration publique, ainsi que l'arrêté du 7 juin 1994 relatif aux licences pluridisciplinaires. Parmi les principales nouveautés, figurent la mise en place de référentiels de compétences, l'instauration d'un socle horaire, la possibilité de faire un stage dans tous les cursus, l'harmonisation des modalités de contrôle des connaissances (interdiction des notes éliminatoires, etc.). Valérie Pécresse avait installé le 7 février 2011 un comité d'orientation chargé de proposer les fondements d'une « nouvelle licence » pour en faire « un diplôme de référence pour l'emploi et pour la poursuite d'études » (AEF n°248795 et AEF n°248808).
Le Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) adopte le projet de nouvel arrêté licence amendé, par 26 voix pour, 20 contre et 14 absentions, mardi 12 juillet 2011. Ce texte avait été amendé une première fois après son passage devant le comité de suivi licence le 6 juillet (AEF n°236782), notamment avec la suppression de la référence aux « parcours diversifiés » (AEF n°236309). Une intersyndicale de personnels a voté contre (1). Les organisations étudiantes ont voté pour. Parmi ceux qui se sont abstenus, figureraient le Sgen-CFDT, l'Unsa-Education et la CPU. Pour le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez, il s'agit « d'un accord historique avec les organisations étudiantes sur une réforme pour les étudiants et pour leur réussite », indique à AEF son entourage. Voici les réactions de l'intersyndicale, et du Mét, de la Confédération étudiante, de l'Unef et de la Fage.
Faire réussir le plus grand nombre d'étudiants passe par « une large augmentation et diversification des aides aux étudiants » et par une « large mobilisation pour les étudiants les plus fragiles », via notamment une « réforme des méthodes pédagogiques ». C'est ce qu'affirme Jacques Fontanille, président de l'université de Limoges, le 13 mai 2011, en ouverture de la 3e séance plénière consacrée aux conditions de la réussite, lors du colloque de la CPU sur la licence à Toulouse. Pour cela, « il faut inverser la tendance en matière de répartition des financements pour le niveau licence, car actuellement les moyens sont concentrés sur les étudiants qui en ont le moins besoin ou sur ceux qui sont en fin de cycle », déclare Sophie Béjean, présidente de l'université de Bourgogne. Le coût moyen d'un étudiant est de 8 000 euros en licence contre 11 000 euros en lycée, de 10 000 euros en IUT, de 14 000 euros en STS et de 15 000 euros en CPGE. « Les sommes engagées dans le plan réussite en licence n'ont pas permis de corriger la concentration des moyens en fin de cursus », note-t-elle.
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