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« La création de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale), qui s'appelle d'abord la Section technique d'investigation criminelle de la gendarmerie, remonte à l'année 1987. Elle est l'oeuvre d'un homme : Serge Caillet ». C'est ce qu'indique Jacques Pradel dans l'ouvrage « Police scientifique : la révolution », publié en novembre 2011 aux éditions Télémaque. « Il a tiré de l'analyse du fiasco de la tristement célèbre 'affaire Grégory' un enseignement principal : saisir cette opportunité pour convaincre la hiérarchie de la nécessité d'ouvrir systématiquement un volet scientifique dans les enquêtes traditionnelles de gendarmerie ». À l'époque, « la police nationale dispose déjà de cinq laboratoires, répartis entre Marseille, Lyon, Lille, Toulouse et Paris selon leurs spécialités. Serge Caillet envisage lui de regrouper toutes les compétences scientifiques dans le même lieu. Il crée ainsi de toutes pièces le premier laboratoire de la gendarmerie », explique-t-il.
« Les économies imputées à la mise en œuvre des mutualisations entre la police et la gendarmerie sont encore trop modestes pour en faire un levier stratégique de la maîtrise des dépenses de la mission 'sécurité' ». C'est ce qu'indique la Cour des comptes dans un rapport sur la « mutualisation entre la police et la gendarmerie nationales » établi à la demande de la commission des Finances de l'Assemblée nationale et mis en ligne en octobre 2011. Il porte sur la police technique et scientifique, les achats et la gestion des véhicules, les réseaux de transmission et les achats et la gestion des armes et équipements. « Les économies budgétaires attendues des mutualisations programmées dans le cadre de la Loppsi (25,45 millions d'euros pour la période 2009-2013) sont donc marginales au regard des réductions de crédits prévues par les lois des finances initiales (240 millions d'euros pour la période 2009-2011) ».
Jacques Fournier, directeur central de la sécurité publique, demande aux DDSP (directeurs départementaux de la sécurité publique) de « poursuivre les efforts » en 2011 dans l'utilisation de la PTS (police tecnhique et scientifique) pour résoudre le « plus grand nombre d'infractions ». Il l'indique dans une note sur les « objectifs stratégiques de la DCSP pour 2011 » adressée aux directeurs départementaux le 3 février 2011. Dans ce document, dont AEF Sécurité globale a obtenu copie, le directeur central souligne qu'au terme des mesures prises dans le cadre du « plan triennal 2008-2010 pour une PTS plus performante dans la lutte contre la délinquance de masse », la police technique et scientifique « est devenue un élément déterminant de l'efficacité judiciaire des services d'investigation ».
« En 2011, 12 millions d'euros seront consacrés à la PTS (police technique et scientifique), pour permettre de remplir l'objectif fixé : réaliser des prélèvements d'empreintes génétiques sur 100 % des cambriolages et des voitures volées retrouvées », annonce le ministre de l'Intérieur, lors de la visite d'un laboratoire de la PTS à Versailles, mardi 5 octobre 2010. « Dans la loi de finances 2010, ce sont, au total, près de 16 millions d'euros qui ont été et seront consacrés en 2010 à la modernisation de cette police », précise le ministère de l'Intérieur. Revenant sur la création d'un fonds de soutien à la PTS, prévue dans le projet de Loppsi ((AEF Sécurité globale n°267096 et n°260972), Brice Hortefeux demande « aux compagnies d'assurance de contribuer à la prise en charge des équipements de relevé et d'analyse d'empreintes à hauteur de six millions d'euros sur trois ans ». Le ministre, qui précise que « cette contribution prendra la forme d'un fonds qui viendra compléter les crédits que l'État consacre habituellement à la police technique et scientifique ».
« En 1985, il était urgent de donner à la police des moyens nouveaux techniques face à la montée de la délinquance et de professionnaliser la police scientifique », souligne Christian Lothion, directeur central de la police judiciaire auquel la sous direction de la police technique et scientifique (SDPTS) est rattachée. « En 25 ans, les avancées ont été considérables grâce à des efforts RH importants et à la mise à disposition d'équipements sophistiqués », rappelle le DCPJ au cours d'une présentation en présence de la presse organisée le vendredi 11 juin 2010 à la SDPTS à Ecully .