En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
La Banque de France constate, le 4 janvier 2012, dans son enquête statistique sur les flux de nouveaux crédits et de taux d'intérêt enregistrés au mois de novembre 2011, une poursuite de la baisse de la production annuelle des nouveaux crédits à l'habitat des ménages : 153 milliards d'euros en novembre 2011 contre 158,9 milliards d'euros en octobre 2011. « En novembre, les banques ont déclaré avoir resserré modérément leurs critères d'octroi des prêts à l'habitat », indique la Banque de France. « Les marges ont été légèrement rehaussées de manière un peu plus marquée pour les prêts immobiliers présentant un profil de risque moyen. Les durées des crédits accordés ont [par ailleurs] été réduites tandis que les autres conditions (quotité d'emprunt, frais autres que les intérêts, garanties, etc…) n'ont pas varié. »
Les taux d'intérêt ont repris en décembre 2011, sept points de base pour s'établir à 3,93 % en moyenne, indique l'observatoire du financement des marchés résidentiels Crédit Logement / CSA, lundi 2 janvier 2012 (1). Les taux s'établissaient, en comparaison, à 3,91 % en septembre et à 3,86 % en octobre. Dans ce contexte, la part de la production de crédits à l'habitat réalisée à taux variable remonte pour atteindre 5,2 % en décembre 2011, contre 4,8 % en moyenne au quatrième trimestre 2011. La part de la production de crédits à l'habitat réalisée à un taux supérieur à 4 % remonte donc pour atteindre 55,8 % en décembre 2011 contre 50,9 % en novembre 2011.
« Les Adil n'observent pas aujourd'hui une fermeture du robinet du crédit pour les candidats à l'accession à la propriété [alors que] plusieurs courtiers en crédit l'annoncent », indique Bernard Vorms dans une étude publiée lundi 12 décembre 2011 et intitulée « Vers un rationnement des crédits à l'habitat ? ». Le directeur général de l'Anil (Agence nationale pour l'information sur le logement) note toutefois que « tout se combine pour freiner l'offre de crédit ». En effet, l'autorité de contrôle prudentiel de la Banque de France a demandé aux « établissements de crédit de réduire les taux d'effort, de limiter la durée des prêts et d'accroître leur exigence en matière d'apport personnel en raison du risque systémique que représenterait la croissance du volume de crédits immobiliers, largement supérieure à celle du PIB, et de la hausse des prix de l'immobilier qu'elle alimenterait ».
La production des crédits à l'habitat n'a pas dépassé à fin octobre 2011, en glissement annuel, 143,4 milliards d'euros, selon les statistiques de la Banque de France. Un montant à comparer à 153,3 milliards d'euros, à la fin juillet 2011. En l'espace de seulement un trimestre, le volume des crédits a donc chuté de 7 %. « Cela signifie qu'en rythme annuel, [autrement dit à fin juillet 2012], on risque de tendre vers une chute de la production de crédits de 40 milliards d'euros, soit un effondrement équivalent à celui qui était intervenu après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers », commente auprès d'AEF Habitat et Urbanisme Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université Paris Ouest et expert du marché du logement.
La Banque de France a publié, jeudi 28 juillet 2011, son enquête trimestrielle auprès des banques sur la distribution du crédit (1) qui prévoit un « net fléchissement de la demande » de crédits à l'habitat pour le troisième trimestre 2011. En effet, 60,9 % des établissements interrogés estiment que la demande diminuera « quelque peu » (29,1 % qu'elle restera inchangée, 10 % qu'elle diminuera sensiblement). Le solde d'opinions quant à cette demande était « légérèment négatif » au deuxième trimestre. De plus, « après le léger resserrement opéré en début d'année, les critères d'octroi des crédits à l'habitat ont été laissés inchangés au deuxième trimestre 2011. Ils pourraient être très légèrement resserrés au troisième trimestre ».