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En France, chaque année, plus d'un demi milliard d'euros sont consacrés par l'Union européenne, l'État, les collectivités territoriales et les propriétaires forestiers aux politiques de prévention et de lutte contre les feux de forêts. De 1988 à 2008, les dépenses ont progressé de « plus de 50 % ». La part de l'État est passée de 62 % à 35 % de l'ensemble des dépenses de lutte et de prévention. Sur la même période, la part des collectivités territoriales est passée de 30 % à près de 60 %. C'est ce qu'observe une mission interministérielle (voir encadré ci-dessous) chargée d'analyser les conséquences du changement climatique dans les décennies à venir (2030-2050) sur l'extension des zones sensibles aux feux de forêts. Son rapport, daté de juillet 2010, a été publié par le ministère de l'Intérieur le 10 janvier 2012.
« Les dépenses des Sdis se sont accrues fortement, de 4,8 % en moyenne depuis 2002 [année de leur départementalisation], cette progression étant principalement imputable à la masse salariale et à la remise à niveau des équipements et des locaux », écrit la Cour des comptes en introduction de son rapport sur les Sdis (services départementaux d'incendie et de secours), rendu public jeudi 1er décembre 2011. Dans ce document de 360 pages, les magistrats estiment que le coût des services des Sdis, en moyenne 79 euros par an et par personne, « est substantiel ». L'augmentation de leurs dépenses, forte et continue entre 2002 et 2010, « ne correspond pas à celle de l'activité, qui a crû beaucoup moins rapidement. » En outre « la lutte contre les incendies, vocation première des Sdis, a même eu tendance à diminuer et ne représente aujourd'hui que 8,5 % de leurs interventions, tandis que le secours à personne constitue désormais leur activité principale avec 69 % des interventions ».
« À ce jour, aucune stratégie de renouvellement concrète de la flotte aérienne de la sécurité civile ne semble se dessiner », déclare à AEF Sécurité globale le député Jean-Jacques Urvoas (PS, Finistère). « La flotte est composée d'un parc hétérogène composé de Canadair, de Tracker, de Dash et de Beechcraft 200 », rappelle le secrétaire national du Parti socialiste, qui consacre actuellement ses réflexions à la sécurité civile. Il observe que « compte tenu des conditions d'utilisation particulièrement sévères (écopages en milieu salin notamment) auxquelles sont soumis les Canadair, la flotte aura très largement entamé son potentiel d'ici à 2020 ». D'autre part, les Tracker ont été construits en 1957 et 1958 et acquis par la sécurité civile en 1982. Enfin, deux Beech 200 ont plus de 20 ans. Seuls les deux appareils Dash 8 sont donc récents (2001).
Claude Guéant présente le dispositif de lutte contre les feux de forêt pour 2011, en conseil des ministre, mercredi 22 juin 2011. « Cette campagne s'inscrit dans un contexte opérationnel rendu difficile par les conséquences, toujours sensibles par endroits, des tempêtes de la fin de l'année 2009 et par le déficit pluviométrique précoce et exceptionnel enregistré ce printemps sur une grande partie du territoire », indique le compte rendu du conseil des ministres. « En amont des feux de forêt, l'État conduit une politique de prévention des risques naturels. Cela passe par l'entretien et le développement des équipements des massifs forestiers (points d'eau, tours de guet, coupe-feu, coupures stratégiques), la mise en place de patrouilles de surveillance et de première intervention et le débroussaillement obligatoire des zones à risque ; cela passe également par l'élaboration de plans de prévention des risques naturels d'incendies de forêt, destinés à réduire les conséquences de l'exposition au risque incendie des personnes et des biens à proximité des massifs forestiers », énumère le compte-rendu.
6 000 communes françaises, soit une sur six, sont exposées au risque de feu de forêt, relève le Soes (Service de l'observation et des statistiques) du ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement dans une note du lundi 10 janvier 2011. Trois quarts d'entre elles sont situées dans la moitié sud de la France, où « les zones boisées […] ont un potentiel combustible élevé dû aux essences présentes et aux sols secs ». Or, le taux de communes exposées à ce risque disposant d'un plan de prévention des risques d'incendie est en moyenne de 2,9 % (ratio entre le nombre de plans de prévention des risques d'incendie de forêt approuvés et le nombre de communes classées à risque feu de forêt).